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05/01/2012

Dernières notes 2011 : 1 scandinave et 4 francophones

Pour finir les notes de 2011, j’ai décidé de faire 2 notes sur les 6 livres dont je n’ai pas encore parlé.


"La nuit, tous les loups sont gris" de Gunnar Staalesen

Un polard Norvégien. Décidément j’ai bien changé. Il fut un temps où les polards constituaient mes seules lectures. Peut être que le fait de faire des études nécessitait ce genre de lecture loin de mes préoccupations quotidiennes. En tout cas, aujourd’hui cela m’ennuie rapidement. L’histoire se passe à Bergen, ville de l’ouest Norvégien dans les fjords. Un détective privé se met en tête de découvrir la vérité sur un assassinat (voir plusieurs) remontant plusieurs dizaines d’années en arrière. Il est question de la guerre et de la vie politique Norvégienne de l’époque. Ayant vécue plusieurs années à Oslo, je connais un peu l’histoire locale, les affrontements locaux ne m’ont donc pas étonnés. Il y est également question de l’évolution de la vie quotidienne actuelle et de la montée de l’individualisme.

Bref intéressant pour celle /celui qui aime les polards et qui veut en profiter pour découvrir la Norvège.

Les femmes qui lisent sont dangereuses de Laure Adler

Un livre que l’on aimerait plus profond dans l’analyse. C’est un beau livre que j’avais reçu à Noël il y a quelques années. Des peintures sont prétextes à analyser l’évolution du rôle de la lecture et de son impact chez la femme. Il y a de belles reproductions. J’ai appris des choses intéressantes comme le fait qu’en Suède, une campagne contre l’illettrisme a été menée par l’église luthérienne (juger nécessaire pour comprendre les préceptes religieux)  et que cela a mené au féminisme locale et surtout au taux le plus élevé d’alphabétisation de l’Europe au début du 19eme siècle ?? J’ai également appris que la lecture se faisait à haute voix au tout début. Dommage que l’analyse ne soit pas plus aboutie.

"Après dresseuse d’ours" de Jaddo

Issu d’un blog, ce livre est captivant pour qui s’intéresse à la pratique médicale.  L’auteur est une jeune généraliste. Elle nous raconte ses déboires lors de ses études, son internat, ses stages dans les hôpitaux, ses rencontres avec les labos (enfin surtout deux) et sans oublier ses patients. Cela vaut son pesant de cacahouètes.  C’est drôle, caustique, tour à tour empathique, ironique. Elle ne se donne pas toujours le beau rôle et montre ses doutes.  Pour ceux qui n’ont pas trop les moyens aller lire son blog, il me semble que vous trouverez la plupart du roman dedans.

"Une petite Anglaise"

Un autre livre issu d’un blog qui a aujourd’hui disparu. Franchement peu d’intérêt autant celui de Jaddo est drôle et intéressant autant sur celui là je n’ai rien à dire.

"Un combat ordinaire" de Manu Larcenet

Ce sont les seules BD lues en 2011. 4 albums qui me semblent autobiographiques ou en tout cas fortement influencé par la vie de l’auteur. Il y est question des doutes, angoisses, peurs, d’un jeune photographe spécialisé dans les grands reportages de guerre. N’arrivant plus à gérer ses angoisses, il décide de prendre une année sabbatique à la campagne. Il va faire la rencontre de multiples personnages qui vont l’influencer. On va aussi faire la connaissance de sa famille et des ouvriers d’un chantier naval. Il est question de crise économique, de licenciements, de conflits sociaux, de la guerre d’Algérie, du FN mais aussi d’amour, de solitude, de la peur de l’engagement.  Bref c’est la vie de tous les jours. C’est très bien fait. J’ai dévoré les 4 tomes en une après midi. Vivement que le 5eme sorte.

31/12/2011

1Q84 Livre 1 Avril - Juin de Haruki Murakami

J'aime la littérature Japonaise. En 2011, j'ai lu 6 livres dont les auteurs sont Japonais, soit 10% de toutes mes lectures. C'est un monde différent qui me permet d'appréhender, de toucher un peu cette culture fascinante.

Et dans la littérature Japonaise, en ce qui me concerne, il y a un auteur qui sort du lot... C'est Murakami (attention Haruki pas Ryu).

Cet auteur a une écriture reconnaissable entre toute. Il écrit des histoires où le réel et la fiction se mélangent sans que l'on sache toujours où l'on est. Il y est question de solitude. Je pense que c'est vraiment la marque de Murakami, la solitude et la fragilité de ses personnages. Les hommes et les femmes se croisent mais ne se rencontrent pas vraiment ou alors pour des instants éphémères. C'est un univers onirique.

On parle régulièrement de Murakami pour un prix Nobel de littérature. Je pense (mais qui suis je pour dire cela) qu'il le mériterait bien...

Dans ce dernier roman, l'atmosphère est plus lourde, de façon grandiloquente (mais je ne sais pas comment l'exprimer autrement) on sent la présence du "mal". C'est peut être moins onirique et plus fantaisy si on doit vraiment mettre une étiquette. Je ne vais pas en faire un résumé car il est facile d'en trouver un sur internet et puis il me parait difficile de le faire sans vous dévoiler l'intrigue.

J'aime cette façon d'alterner les chapitres qui permet de retrouver les 2 personnages principaux. Cela augmente le suspens. Tous les deux ont plus en commun que ce que l'on peut penser de prime abord.

J'aime les descriptions, les fêlures de ces personnages, leurs peurs et leurs attentes.

Il y est question de sectes, de violence aux femmes, d'enfants, ...

Pour ceux que cela interesse, il faut savoir que Belfond a choisi de publier 1Q84 en 3 tomes alors qu'au Japon il n'y en a que eux... Il n'y a pas de petits profits...

J'ai hate de lire le second tome que je viens de recevoir à Noël. Merci Nath et Seb

"La radio du taxi diffusait une émission de musique classique en stéréo. C'était la Sinfonietta de Janacek."

30/12/2011

"Sous la dictée des choses" de Alain Fleischer

Un livre lu en juin, un des rares livres non finis de 2011. Sa note est également à la traine. J'essaie de me remémorer ce qui s'y passe.

Je me souviens de nouvelles. Des nouvelles dont le point commun sont d'avoir un rapport avec les collections ou le fait de collectionner. Des personnages ou des objets qui se croisent, que l'on retrouve parfois dans des circontances très variées

C'est bien écrit. Il y a des atmosphères très différentes et des histoires où l'on aimerait en savoir plus.

Mais ce livre ne m'a pas laissé de souvenirs impérissables. Peut être mon absence de nostalgie me rend peu sensible à ce type de livre / d'écriture / d'histoire.

Pour rédiger cette note, je le ressort de ma bibliothéque et me replonge dedans. Je vais le mettre dans ma liste de livres à finir. Peut être reviendrai je compléter cette note.

Première phrase de la première nouvelle : "Celui qui me précède"

"Il se peut que cet homme soit devant moi depuis longtemps déjà sans que je l'aie remarqué"

29/12/2011

Aharon Appelfeld "la chambre de Mariana"

Après Tsili, c'est le second roman de Appelfeld au programme de 2012.

 

C'est une histoire bouleversante.

Le début raconte la lente dégradation de la situation en Ukraine où le nazisme s'installe. La mère d'Hugo est une eternelle optimiste mais elle doit peu à peu faire face à une situation innimaginable. Comprenant que son fils ne peut survivre que si il est caché. Elle tente désespèrement de trouver une famille d'accueil. 

Une amie de sa mère, la seule qui va accepter de le prendre au péril de sa vie, est prostituée. 


Hugo, fils d'une famille de pharmaciens d'origine juive mais non pratiquante, va alors se retrouver caché dans un débarras d'une maison close. Une bonne partie de ce livre raconte le séjour dans ce débarras entrecoupé de séjour dans la chambre et le lit de Mariana. C'est la découverte d'une autre monde. Le récit de la vie et des souffrances de Mariana. Puis c'est la fuite et la libération des juifs des camps de concentration. Libération qui ne raméne pas les parents de Hugo et qui vont lui prendre Mariana puisque la vengeance des populations qui reste vont s'exercer sur les plus démunies et les plus faibles : les femmes... 

C'est un petit livre avec une écriture séche. C'est simple et percutant... 

28/12/2011

L'histoire de l'amour de Nicole Krauss

Voici un livre qui est vraiment difficile à résumer.

 

Il y est question d'un livre, d'une histoire d'amour, d'Alma ou plutôt de plusieurs Alma, de la Shoah, du fait d'être juif, de la mémoire, du deuil, des trahisons, de Dieu... Le livre parle à plusieurs voix et de plusieurs époques, entre la Pologne de la guerre et New York des années 2000... D'une famille dont le pére décédé laisse la famille désemparée. 

 

C'est un livre labyrinth, il est parfois difficile de s'y retrouver.

 

Je l'ai lu en septembre en Grèce, je lisais tard dans la nuit... Je ne l'ai pas laché mais il m'a été difficile parfois de suivre tous ces destins qui s'entrelacent. Je pense le relire dans quelques années afin de suivre tous ces personnages et savoir qui est qui.

 

En tout cas c'est un beau roman, une écriture qui ne vous lache pas. 

27/12/2011

La tristesse des anges de Jon Kalman Stefansson

J'avais adoré le premier livre de Stefansson : "Entre ciel et terre", voilà le second tome de cette saga Islandaise. On y retrouve le gamin et on découvre Jens...

 

Ils vont partir tous les deux au bout de l'Islande... enfin dans l'Islande du début du 20eme siécle. Des endroits où l'on ne peut venir qu'à pied et où la neige est souveraine. Les tempetes se succèdent. Certes nous sommes sur la terre mais elle n'est pas plus clémnte que la mer du premier tome.

 

L'écriture de Stefansson est toujours aussi fluide. c'est du bonheur page après page. La traduction est toujours aussi belle. Les personnages se succédent. Et bien que la misère soit présente à chaque histoire, l'auteur trouve le moyen de la décrire d'une façon juste et non larmoyante. 

 

Il y est question de poésie mais aussi de la force des mots. Et les mots sont vraiment la force de Stefansson. C'est une des écritures les plus puissantes que j'ai pu lire

 

A la fin de ce second tome, il me reste à attendre le troisième pour connaître la fin. 

26/12/2011

"Le caveau de famille" de Katarina Mazetti

Bonne nouvelle les protagonistes du "mec de la tombe d'à coté" sont de retour.

 

Benny et Desirée se retrouvent et passent un contrat... 3 essais pour un bébé. Le résultat? 3 enfants et une vie quotidienne pas super marrante. 

 

Alors le ton, l'écriture sont relevés comme dans la tombe d'à coté... mais avec la vie quotidienne, c'est plus difficile de faire réver. Et puis il y a quelques invraisemblances ... pourquoi ne pas prendre la pilule les difficultés financières existent en Scandinavie mais pour avoir vécue plusieurs années dans cette région, on peut raisonnablement trouver que la complainte est un peu sévère...

 

Alors oui c'est un roman sympa mais si vous voulez rire et que vous ne connaissez pas Mazetti commencez plutôt par "le mec de la tombe d'à coté". 

 

22/12/2011

Les enfants de la Terre de Jean M. Auel

Une note très courte pour vous parler de cette série / saga que je ne connaissais pas.

5 tomes, plusieurs milliers de pages pour raconter l'histoire de Ayla. Mais aussi et surtout une histoire de l'humanité. Vous trouverez facilement un résumé de l'histoire sur Wikipedia donc je ne vais pas essayer de faire moins bien. Je vais plustot raconter ce qui m'a plu dans cette série.

D'abord l'opposition entre le Clan et les Autres, que l'on peut retrouver entre les Anciens et les Modernes. Le fait d'apprendre des tas de choses sur une époque qui parait si lointaine et si ancienne, avec des cotés très moderne comme la phytothérapie. Et bien que Mme Auel ait inventé des tas de choses (comment savoir quelles étaient les relations hommes / femmes à cette époque) son récit est crédible et prenant. J'ai pris fait et cause pour cette orpheline qui va petit à petit conquérir son indépendance et devenir une femme admirée.

Un petit bémol pour certaines parties qui peuvent être très longues, principalement la répétition des scènes sexuelles pendant les tomes 3 et 4... franchement cela n'apporte pas grand chose, c'est longuet et surtout tellement prévisible que cela en devient lassant...

Je n'ai pas encore lu le sixième tome (vivement Noël) mais je pense que l'on s'oriente vers une confrontation entre le Clan et les Autres et que Aya sera une diplomate, un lien entre ces deux peuples qui bien que différents sont plus proches qu'ils ne le pensent.

En tant que femme, bien entendu les attitudes du Clan me paraissent odieuses pour la plupart et il me semble découvrir des traits de certains extrémistes religieux (et toutes les religions sont concernées...) mais je conçois que Aya se sente appartenir à ce Clan après tout ils l'ont recueilli et aidé. Toute la difficulté de changer de monde sans trahir les siens... Ah cela mérite bien des milliers de pages...

20/12/2011

"Les toutes premières choses" de Hubert Klimko

Un petit livre très réjouissant et qui me réconcilie avec la littérature Polonaise. Il faut avouer qu'après les Pérégrins, j'avais un apriori négatif. Et bien mes amies littéraires m'ont convaincues de tenter ce roman, et c'est tant lieux car je me suis régalée.

Ce roman court narre l'histoire de l'auteur. Et contrairement à un E Carrèrre le moins que l'on puisse dire c'est que H Klimko ne se prend pas au sérieux. Sa vie ne semble pas un long fleuve tranquille ni particulièrement drôle. Néanmoins il réussit à la décrire de telle façon que j'ai été prise de plusieurs fous rire. C'est une écriture légère, prenante et tendre. Il réussit à décrire ces gens qui ont traversé son quotidien de telle façon que l'on se prend à vouloir les rencontrer. Je n'oublierai pas d'aussi tôt Hiroshi et ses foies de volailles. Finalement la destinée cela peut être liée à peu de choses. Pareil pour le psychiatre...

Deux bémols: C'est trop court (mais 2 autres romans sont déjà traduits) et j'ai quelques doutes sur la traduction dans certains passages je ne suis pas sure que la traduction n'était pas trop littérale (visite chez la famille Allemande).

Et puis je ne connaissais pas le peintre Podkowinski et cela m'a permis de combler une lacune.

Bref vous l'aurez compris j'ai beaucoup aimé ce roman.

"Je suis né à BIELAWA le douze janvier mille neuf cent soixante-sept."

18/12/2011

« L’an prochain à Tbilissi » de Sana Krasikov

 

Une série de nouvelles en direct de l’Ex Europe de l’Est. Six des huit nouvelles ont pour personnages principales des femmes Russes, Géorgienne, ou de toute autre ex république soviétique. C’est très bien écrit. Il y est question de nostalgie, d’exil, de pertes, d’avenir meilleur. C’est toute l’ambiance de cette région qui est retranscrite. C’est à la fois oppressant et typique.

 

Dans la première nouvelle : Ilona, Géorgienne divorcée doit faire face à un divorce et des difficultés financières. Il y est question de solitude, de profiter des uns et des autres mais qui profite de qui ?? Il y est aussi question de renoncement.

 

Dans la seconde nouvelle : Maia est également Géorgienne. Récemment immigrée reçoit la visite de son fils adolescent. Comment rester en contact avec ses proches lorsque l’on est déraciné.

 

« L’alternative » traite de choix non assumés, mais aussi d’options, de choses qui auraient pu être mais qui ne seront jamais. Toujours des choix matériels versus des choix de cœur. Un homme doit faire face à son passé.

 

« Asal » illustre la montée de la place de l’Islam à Tachkent et le choc de deux civilisations. C’est l’exploitation de la femme mais aussi les faiblesses de l’homme qui subit ou du moins qui ne sait pas échapper à la tradition.

 

« Cher et tendre » est une histoire de papiers et d’émigration. Mais également une histoire de misère vue par différents angles.

 

« Dettes » traite également de l’exil et de la famille mais cette fois il s’agit de savoir qui s’est le mieux adapté et de l’entraide entre immigrés.

 

« Les rapatriés » est l’histoire peu ordinaire d’un divorce. Cela commence comme une histoire d’amour et de retour au pays et cela finit par une séparation peu glorieuse et un retour aux US. C’est une de mes nouvelles préférées. On y retrouve la décadence, le mal du pays qui poussé à l’extrême donne au pays d’origine une aura inattendue, la trahison pour l’argent, …

 

« Il n’y aura pas de quatrième Rome » est la dernière nouvelle. Il y est également question de trahisons passées, à venir. C’est également une histoire de naissance voire de renaissance.

 

C’est une écriture qui rend à merveille cette atmosphère très particulière que j’ai pu ressentir quand je me suis rendue à Moscou et/ou en côtoyant des personnes des ces pays. On pourrait sans doute le définir comme le coté  sombre slave. C’est oppressant.

 

Bref un bon livre à lire pour connaître / appréhender le sort / les dilemmes de ces femmes de l’Europe de l’Est. Bien que les hommes soient peu présents dans ce livre ou alors en filagramme, leur sort n’a rien de vraiment enviable. On trouve également en filigrane un portrait des US peu flatteur. 

La première phrase de la première nouvelle :

"Depuis son arrivée en Amérique et son divorce, on avait à trois reprises essayé de caser Ilona Siegal.