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23/02/2013

Heads in beds : A reckless memoir of hotels, hustles and so called hospitality de Jacob Tomsky

“I’ve worked in hotels for more than a decade.”

Un livre fait pour tous ceux qui sont régulièrement dans des hôtels, surtout des hôtels Américains. L’auteur est un diplômé de philosophie qui va travailler dans des hôtels de luxe. Il va commencer tout en bas de l’échelle. Son ambition est de devenir un directeur, nous allons le suivre dans ses péripéties.

Ses différents rôles vont être l’occasion de nous faire connaitre le back stage. C’est drôle, vif et instructif. Il vous donne des trucs pour être mieux traité ou pour vous éviter de vous faire maltraiter par le personnel. J’ai reconnu certaines situations. C’est par contre très américain me semble t-il. Je ne pense que les Scandinaves vous donnent un bien meilleur service si vous leur donner un pourboire. C’est rempli d’anecdote et cela vous donne un aperçu des méthodes de travail américaines, et du rôle des syndicats.

Rien de vraiment inoubliable mais si vous voulez améliorer votre niveau de connaissance du jargon / dialecte new yorkais alors c’est un livre instructif.

Je serais curieuse de voir si ce livre sera un jour traduit

19/02/2013

Mr. Penumbra’s 24-hour Bookstore de Robin Sloan

“Lost in the shadows of the shelves, I almost fall off the ladder.”

Un livre plaisant. Une melange de fiction et de fantaisy d'anciens (les livres) et de moderne (Google). Une pincée de mystère, une touche de "secte" / sorte de franc maçonnerie avec des compagnies super puissantes qui font énormément d'argent avec les brevets, la propriété intellectuelle.

Et puis il y a tous ces personnages plus ou moins attachant comme le narrateur jeune homme webdesigner abîmé par la crise. Il va prendre un job dans une librairie pas tout à fait comme les autres. Il va faire la connaissance de Mr Penumbra. Bien attachant ce libraire.

Le narrateur va partir à la recherche d'un graal particulier aidé par sa petite amie qui travaille chez Google et un de ses amis d'enfance qui à fait fortune avec un logiciel particulier et qui reste fana de jeux de rôles. Il y a un peu de Harry Poter dans ce livre, un style très scénarisé. C'est actuel, il y est question de colocataires, d'effets spéciaux, de Google street.

J'ai bien aimé découvrir les futurs projets de Google ou du moins ce qui était présenté comme tel. Une sorte d'immortalité qui est assez intemporel comme le montre ce roman. Le vocabulaire anglais est aisé et simple.

Ce n'est pas un grand roman mais c'est plaisant et je pense qu'il sera surement traduit en français d'ici l'été.

17/02/2013

Le mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux

Comme d'habitude la première phrase :

"Ce n’est pas sans une certain émotion que je commence à raconter ici les aventures extraordinaires de Joseph Rouletabille"


Ce livre là j'aurais du le lire pendant ma période polars mais pour des raisons qui m'échappent, je ne l'avais jamais lu. C'est un classique. Un témoin vous raconte les exploits d'un détective (Poirot, Holmes) en vous expliquant tous faits. Ici le détective est un jeune reporter. Le mystère est entier car la tentative de meurtre a lieu dans une pièce d'oú le meurtrier ne semble pas avoir pu s'échapper. Tout fini par s'expliquer et tout finira bien.

Je suppute que Rouletabille pourrait avoir un lieu avec la jeune femme qui échappe par miracle au meurtrier mais il va me falloir attendre la fin du parfum de la dame en noir pour vous en dire plus...

C'est un livre un peu suranné, il y a des chaperons, des domestiques, des fiacres mais c'est bien écrit et le style est plaisant. Le mystère est improbable mais bien fait. Il y a des malentendus, des méprises, des erreurs et des coups de théâtre...

02/02/2013

Ask the passengers de A.S. King

Every airplane, no matter how far it is up there, I send love to it.”

Ce livre est classé dans la catégorie LBTG aux US. Je ne connaissais pas ce type de catégorisation de public (soit Lesbian Bisexual, Trans et Gay), est ce que cela existe en France ? Je ne sais pas. En ce qui me concerne je dirais qu’il s’agit d’un livre sur la tolérance, sans doute pour un public adolescents, jeunes adultes.

L’histoire est celle d’Astrid Jones. Une jeune lycéenne qui fait face à plusieurs difficultés :

- Elle vient de New York où elle a passé son enfance et elle a déménagé avec sa famille dans une petite ville Unity Valley, bien pensante et où le poids des conventions est lourd. Elle ne se fait pas à ce nouveau contexte.

- Sa famille est composée de quatre personnes qui ont du mal à s’entendre. Son père a plus ou moins raté sa carrière et fume des joints pour s’échapper. Il s’entend mal avec sa femme qui est la carriériste de la maison et qui se préoccupe beaucoup trop des on dits. Elle est fascinée par l’argent et tout doit être fait avec un objectif de réussite. La mère a une nette préférence pour la sœur cadette d’Astrid qui est une gagnante… Les relations d’Astrid avec cette famille sont distantes.

- La trigonométrie : matière qui lui donne des sueurs froides.

- Des ami( e )s pour lesquel(le)s elle sert d’alibi.

- Un petit ami dont elle se sert comme alibi.

- Sa sexualité : Astrid est attirée par Dee. C’est une fille. Est-ce que cela fait d’Astrid une homosexuelle ou non ? Sachant qu’elle est confrontée à ces premiers amours et qu’Astrid vit dans une ville où cela n’est pas « normal », elle ne sait pas comment faire.

- Sa petite amie qui la presse de se décider à sauter le pas…

- Le collège (lycée en France) qui va découvrir par hasard cette affaire. Et qui va mettre au ban Astrid et ses amies.

Bref c’est une histoire qui parle de préjugés, d’homophobie mais également d’incertitude, de questionnement à l’adolescence sur qui est-on vraiment.

Interrogations et préjugés qui sont mises en relief par les discussions d’Astrid avec Socrate. Car Astrid survit à ces campagnes de dénigrements et ses problèmes familiaux grâce à sa classe de philosophie où elle rencontre des gens plus tolérants et plus ouverts (même si ce n’est pas la majorité).

Il y a également les passagers des avions à qui elle envoie de l’amour quand elle observe les avions passés. Bien que cela soit anecdotique, ces mini chapitres sont l’occasion de discuter ces questions de tolérance et d’existence.

J’ai aimé ce livre.

Il montre les difficultés auxquelles sont confrontés les adolescents et plus largement tous ceux qui sont différents. Astrid est un personnage attachant qui se remet en cause et qui s’interroge sur ses relations avec les autres.

Je pense que ce livre sera probablement traduit un jour ou l’autre en Français et dans tous les cas il peut être utile à ceux ou celles qui comme Astrid se sont un jour demandé qui ils étaient. J’ai trouvé des interrogations ne portant pas seulement sur la sexualité mais aussi sur les sentiments et les relations.

Pour les non Américains, j’ai trouvé cette description du système scolaire et l’interférence des parents assez intéressants. Ce politiquement correct qui devient vite un droit d’éliminer toute différence qui ne convient pas est assez effrayant. Si ma fille était plus grande, je le lui conseillerai.

31/01/2013

Bel ami de Maupassant

Edition électronique dont le document source est disponible sous http://maupassant.free.fr

Première phrase : «Quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges Duroy sortit du restaurant.»

Un livre vraiment passionnant, je l’ai pris et je ne l’ai pas lâché. Je n’aurais pas pensé que cela puisse m’arriver avec un classique de cette époque. Décidement il me faut abandonner mes aprioris. L’écriture est fluide. Le style est à la fois sobre et imagé. On s’y croirait. L’histoire est simple mais loin d’être simpliste. On y retrouve l’argent, la religion, la politique, le rôle de la femme. Bel Ami est un arriviste qui rêve de grandes choses mais qui ne sait pas comment s’y prendre. Il a un avantage : il présente bien et il plait aux femmes. Au début c’est un de ses amis / connaissances qui va lui mettre le pied à l’étrier en l’introduisant au journalisme. Loin d’éprouver de la reconnaissance, Bel Ami va épouser sa veuve et prendre son job. A noter que cette jeune femme, très calculatrice elle-même, va l’épouser car à cette époque, sans mari, elle n’est rien. C'est une mineure. C’est elle qui est le cerveau, la main de Bel Ami (elle lui rédige ses articles, lui donne des conseils pour arriver….).

Mais l’élève va dépasser son maitre (où sa maitresse) et il va devenir un vrai intriguant. Toujours en se servant des femmes, il va épouser une jeune dame de bonne famille richissime qui va lui donner accès à un avenir politique potentiellement brillant. Tout cela en n’hésitant pas à divorcer de cette femme, la déposséder d’un héritage, tabasser sa maitresse, amener à la dépression sa belle mère et en enlevant sa future femme.

Plus que l’histoire, ce qui est fascinant est le miroir d’une époque où l’hypocrisie joue un rôle prépondérant. Les femmes n’ont aucun droit et sont des mineurs à la disposition / sous la coupe de leurs maris / pères etc. Sans éducation, ces femmes sont les jouets de manigances mais peuvent bien entendu être aussi manipulatrices.

Il y a également tout un aspect politique où l’on voit les connivences entre médias, politiques et le milieu des affaires. Les évolutions de ces dernières semaines me laissent à penser que tout cela est encore vraiment d’actualité. C’est assez frappant. Est-ce que rien ne change ? Est-ce que tout se répète ? Où est l’évolution ? A désespérer de notre humanité.

Certes les femmes ont évolué en France mais les pressions des différents intégrismes me font penser que cela est fragile. Quant aux médias, politiques et affaires tout reste à faire…

26/01/2013

Madame Chrysanthème de Pierre Loti – 1887

Référence http://www.coolmicro.org/livres.php, source du texte http://litteratureaemporter.free.fr

« En mer, aux environs de deux heures du matin, par une nuit calme, sous un ciel plein d’étoiles. »

J’avais décidé de lire ce livre car il était mentionné dans l’exposition Van Gogh (inspiration Hiroshige). J’avais été intriguée par cette information selon laquelle Van Gogh avait été très influencé par l’art Japonais et que ce récit de Pierre Loti l’avait intéressé. Etant personnellement fascinée par le Japon, j’ai fait deux choses. D’abord j’ai visité l’exposition Hiroshige mais je vous raconterai cela dans une autre note et j’ai lu ce fameux récit.

Autant j’ai été emballé par Hiroshige, autant le récit de Pierre Loti m’a interpellé.

Commençons par ce que j’ai aimé de ce récit. Il est bien écrit. Pierre Loti a un très bon style. Rien de comparable avec Sir Edward George Bulwer-Lytton. Loti maitrise son œuvre et sait utiliser une langue précise et percutante. Il sait rendre vivante ses descriptions et je comprends que cela ait pu « parler » à Van Gogh.

Ecrit à la fin du dix neuvième siècle, une époque où peu de gens ont eu la chance d’aller au Japon et où ce pays est encore peu confronté à l’étranger, son récit nous fait découvrir un pays fascinant. Mais c’est un peu à l’insu de l’auteur, ce qui n’est pas le cas de Sir Edward George Bulwer-Lytton quand il nous décrit Pompei.

En effet le Japon est décrit à travers les lunettes de Loti. Ce sont celles d’un occidental imbu de sa personne, le livre est surtout fascinant par la vision qu’il nous laisse de l’occident et de ce « gentleman » persuadé de la suprématie de sa culture. Loti perçoit les différences de ce pays mais les voit comme des bizarreries, des sources d’amusements, de moqueries plus que comme des apprentissages, des enrichissements.

C’est un livre qui est d’une misogynie assez bluffante. L’auteur nous narre en toute candeur semble t-il son mariage avec une jeune Japonaise : Madame Chrysanthème. Cette jeune femme qui est donc une prostituée va vivre avec lui pendant son séjour à Nagasaki. Il la juge laide, triste, sans âme, quelconque… bref elle semble avoir peu d’attraits à ses yeux. Cela ne l’empêche pas d’être jaloux de sa relation avec son compagnon de navigation. Il soupçonne les deux d’éprouver des sentiments et les épie régulièrement. Il vit sur des apparences et seules ces apparences comptent. A noter que le livre est dédicacé à une femme…

Dans la dédicace, l’auteur mentionne « Bien que le rôle le plus long soit en apparence à Madame Chrysanthème, il est bien certain que les trois principaux personnages sont Moi, le Japon et l’effet que ce pays m’a produit. »

Cette dédicace est révélatrice de l’égocentrisme et de la fatuité de l’auteur. En effet le Japon est moins présent que lui et l’impression que le Japon lui a laissée. Il ne me semble pas qu’il ait pris le temps ou la peine de dépasser ces impressions pour essayer d’en savoir plus. En surfant sur le web, j'ai vu que Loti était retourné 3 fois au Japon et avait revu 'sa copie'. Il semblerait également que son livre sur la Turquie soit nettement meilleur.

24/01/2013

Les derniers jours de Pompei de Sir Edward George Bulwer-Lytton

Livre dont on trouvera la source http://www.ebooksgratuits.com avec pour site de référence http://www.mediterranees.net

Ci-dessous la première phrase de la préface de 1834…

« En visitant ces lieux antiques, dont les vestiges exhumés attirent le voyageur aux abords de Naples, peut être plus que, tout à la fois, la brume délicieuse, le soleil sans nuage, les vallées violettes et les orangeraies du Sud ; en contemplant, frais et éclatant encore, les demeures, les rues, les temples et les théâtres d’une localité de l’âge le plus fier de l’Empire romain ; il n’est rien d’anormal à ce que l’écrivain qui s’était déjà efforcé, fut-ce de manière indigne de revivifier et créer, désirât vivement repeupler une fois encore ces rues désertes, restaurer ces ruines élégantes et réanimer ces ossements encore cachés à son regard, traversant ainsi un gouffre de dix-huit siècles et éveillant à une seconde existence la Cité de la Mort ! »

Cette phrase résume parfaitement l’intrigue de ce livre. L’auteur a créé une histoire qui se passe juste avant la fin de Pompei. Elle est typique du style de l’auteur. La suite est à l’identique.

Des passages pompeux, des descriptions attendues, des aprioris, des poncifs qui se suivent. Voici un exemple «… son crane rasé était si déprimé et son front si étroit que sa conformation le rapprochait beaucoup de celle d’un sauvage de l’Afrique, à l’exception des tempes où l’on remarquait l’organe appelé acquisivité par les disciples d’une science dont le nom est moderne mais dont les anciens (comme leurs sculptures nous l’indiquent) connaissent mieux qu’eux la pratique ; on voyait sur cette tête deux protubérances larges et presque contre nature qui la rendait encore plus difforme. »

Une pale imitation des tragédies grecques puisque le héro et l’héroïne survivent à cette tragédie. C’est un prétexte pour raconter la vie à cette époque. Les personnages n’ont aucune finesse, ils sont bons ou méchants, beaux ou laids, bref ne vous attendez pas à de la grande littérature.

Il me faut quand même écrire que ce livre a eu un certain succès puisqu’il sera réédité en 1850.

J’y ai, quand à moi, trouvé un intérêt ce sont les descriptions des maisons, des vêtements et des mœurs antiques ainsi que de la confrontation Christianisme versus paganisme. Je ne sais pas à quel points ces réflexions / présentations ont une vérité historique et si elles sont fiables mais je dois avouer que je les ai trouvées intéressantes.

Ce sont elles qui m’ont amenées jusqu’au bout de ce livre.

« Hé, Diomède bonne rencontre ! Soupez-vous chez Glaucus cette nuit ? »

22/01/2013

L’Iliade et l’Odyssée d’Homère

Cela faisait longtemps que je voulais lire cette œuvre mais je craignais la lourdeur de la langue antique. Et bien je ne sais si j’ai eu de la chance ou si la version numérique est expurgée mais j’ai eu une très bonne surprise. Ces deux épopées se lisent aisément.

J’ai pu ainsi faire le lien entre le jugement de Pâris, Helene, Troie et Achille. Par contre dans cette version de l’Iliade, le rôle d’Ulysse est limité dans cette partie puisqu’il est un intermédiaire entre Agamemnon et Achille. En outre, l’Iliade se finit sur le cheval de Troie mais c’est une chute rapide et vraiment le nœud de l’histoire n’est pas ce cheval ni même le jugement de Pâris mais la guerre des dieux et les oppositions entre Achille et Agamemnon.

Concernant l’Odyssée on y retrouve Ulysse qui est loin d’avoir fait un beau voyage par contre le long voyage y est. Je n’ai pas retrouvé l’épisode des écuries d’Augias. On retrouve Ithaque et Pénélope et j’ai découvert la fin que je ne connaissais pas bien où Ulysse va combattre les prétendants.

C’est écrit simplement et efficacement. Je me ferai un plaisir de relire ce livre et cela m’a donné envie de lire d’autres légendes grecques, voire d’autres versions. D’après la préface, le document est basé sur le livre adapté par Jane Werner Watson Editions des deux coqs. Document réalisé par Jean Philippe Marin, qu’il en soit remercié.
Voici son site www.iliadeodyssee.com et son adresse jpmarin@videotron.ca

Première phrase de l’Iliade : « Un jour, il y a près de trois mille ans, un navire peint de brillantes couleurs, entrait dans un port du pays qui s’appelle encore la Grèce. »
Première phrase de l’Odyssée : « Voici l’histoire d’Ulysse, fils de Laerte, de qui le monde entier connait la renommée. »

21/01/2013

Contes humoristiques d’Alphonse Allais : dernier livre lu en 2012

Livre dont trouvera la source http://www.ebooksgratuits.com

39 courtes nouvelles dont voici la première phrase de la première.
« Le Capitaine Mac Nee, plus généralement connu dans la marine écossaise sous le nom de capitaine Steelcock, était ce qu’on appelle un gaillard. »

Qu’écrire sur ce livre ? C’est plaisant. Une succession de courtes narrations, prétexte à faire de bons mots. Il ne s’agit pas de faire de l’analyse de l’époque mais de l’humour. C’est souvent drôle. L’auteur ne se ménage pas et pratique l’auto-ironie. Il décrit ses personnages avec soin et on lit avec plaisir ces courtes nouvelles. Mais il n’y a là, rien d’inoubliable en ce qui me concerne.

20/01/2013

Antigone de Henri Bauchau : livre lu en 2012

Un livre lu dans le cadre de mes rencontres du cercle littéraire. J’avoue avoir oublié d’en rédiger la note. Mon oubli va être réparé. J’avoue que lorsque l’on nous a indiqué ce livre, mon enthousiasme était limité… Et bien j’avais tort. C’est un bon livre. Bien qu’il se passe dans l’Antiquité, il y a une forme de modernité dans l’écriture qui lui donne un coté intemporel. Enfin je ne suis pas sure que mon explication soit très claire. C’est un Antigone un peu mère Theresa que l’on découvre. Pour resituer l’histoire à ceux qui (comme moi) ne sont pas familiers avec l’histoire. Antigone est la fille d’Oedipe et de Jocaste

Ce couple est maudit.

On a annonce à Jocaste que son premier fils qui naitra : tuera son père et épousera sa mère. Voulant éviter ce destin ; les parents abandonnent leur fils aux bêtes féroces. Ce bébé sera recueilli par un pécheur, il va survivre et accomplir son destin. A la suite d’une querelle il tue son père et épouse sa mère. Quand Jocaste apprend qui est son second mari et que son déshonneur va être mis sur la place publique, elle se suicide. A l’annonce de ce geste, le fils / mari se crève les yeux et part en exil. Il est accompagné par Antigone qui va mendier pour lui.

Le couple avait quatre enfants. 2 filles et 2 jumeaux. Or cette mère n’attendait qu’un enfant, et ces jumeaux vont passer leur vie à se battre. L’ainé est solaire et fantasque, le cadet est moins rayonnant, plus besogneux mais plus fiable. Les deux se battent pour la conquête de leur ville. C’est un duel à mort. Dans ce livre ; Antigone rentre d’exil pour tenter de faire la paix entre les deux frères. Mission impossible qu’elle va tenter quand même. Elle retrouve sa sœur, ses frères son oncle et se trouve un fiancé (fils de l’oncle). Elle ne pourra empêcher ni la guerre, ni la destruction, ni sa mort. Mais elle est présentée à la fois comme une sorte de mère Teresa et de symbole de la résistance face à la dictature que va imposer son oncle après la mort de ses frères. Elle est synonyme de la volonté de ne pas se laisser détruire par la force. Elle suit sa voie dans ce qu’elle pense est nécessaire sans faire de compromis où elle laisserait son âme.

Certaines personnes, avec qui j’en ai parlé, l’on trouvé intolérante, stupide de ne pas plier. Je ne suis pas d’accord, j’entends que tout le monde ne peut pas être sur cette voie, mais il est bon d’avoir des gens qui disent NON. C’est une figure tragique, sans doute trop sanctifiée mais qui essaye de changer le cours du destin et qui si elle ne réussit pas, n’y laisse pas son identité. Basée sur une histoire Grecque antique, je pense que cela peut s’appliquer à d’autres situations récentes. L’écriture moderne facilite cette lecture et permet de revisiter ce personnage.

Un bon livre, je pense que je relirai cet auteur. Et en 2013, je vais tenter de lire Antigone de Sophocle pour me faire une idée de ce que cet auteur a pris comme liberté.