Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/11/2013

4 en 1 : L’énigme des Blancs Manteaux, L’homme au ventre de plomb, Le fantôme de la rue royale, L’affaire Nicolas Le Floch de Jean François Parot

Quatre livres en une note…

Des romans policiers avec un inspecteur que l’on retrouve pour de nouvelles enquêtes.

Rien de bien original, me direz-vous. Et bien vous vous trompez.

Vous allez vivre un voyage dans le temps. Car Nicolas Le Floch est inspecteur du roi sous Louis XV. Vous découvrirez le Paris du XVIIIème siècle.

Et ce sont ces particularités qui vont vous donner envie de lire ces romans. La plongée dans le système judiciaire, dans la cour du roi tout cela vous donne un aperçu de médicine, de philosophie, de religion, de croyances, etc…

Sinon, il y a la personnalité de Nicolas Le Floch, batard reconnu par son père marquis, qui va bénéficier d’entregent suffisant pour devenir un proche du roi. Il y aura des intrigues amoureuses etc. Tout cela n’a pas vraiment d’intérêt mais cela fait parti du genre.


Bref recommandé pour ceux qui aiment l’histoire et les polards

Un exemple de 1ere phrase de l’affaire Nicolas Le Floch «La voiture le manqua de peu, le bond qu’il fit pour l’éviter le précipita à pieds joints dans une mare de neige fondue empoissée de fange.»

17/11/2013

La voix impitoyable de Lilian Auzas

La voix 

Tous les mardis, j'accompagne la puce à une activité périscolaire. Cette activité dure 1h30, pendant ce temps, je pars soit faire des courses mais les Brotteaux c'est pas terrible en terme de supermarchés ou bien je vais à la bibliothèque. Cette semaine ce fut cette dernière option qui l'emporta. 

Ce jour là, j'ai lu un premier roman très court. Il faut dire que j'avais moins d'une
heure pour le lire. L'histoire se partage entre Berlin, Hambourg pendant la guerre et Paris. Une vieille dame tenaillée par les remords tente de se confier à un psychanalyste. En parallèle, elle va faire la connaissance de son jeune voisin, artiste, torturé par .... On ne sait pas trop quoi. Tous les deux ils créeront des liens et c'est tout naturellement que cette dame demande à son voisin de s'occuper de ses cendres lorsqu'elle mourra.

C'est un histoire triste, cette femme est torturée par les remords, son crime,je vous le laisse découvrir est inattendu... 

J'avoue ne pas franchement avoir compris le rôle du psy et son intervention sur la cassette. C'est peu crédible mais sinon c'est un livre qui a une atmosphère.

Cet auteur doit continuer à travailler il/elle a quelque chose.

16/11/2013

Cinquante nuances de Grey

Cela faisait des mois que j'avais réservé pour ma lectrice de la bibliothèque à domicile le livre cinquante nuances de Grey. Mais voilà lorsque je lui ai amené, elle venait de se l'acheter et donc je l'ai ramené. 

Voulant savoir ce qu'était ce best seller. Je l'ai lu.  J'y ai retrouvé, des accents de collection Harlequin. vous savez la jeune fille innocente et le beau prince riche. Ils s'aiment mais doivent traverser de terribles épreuves avant d'être réunis. 

Il y a de cela. 

Car l'héroïne est vierge... Et oui 22 ans, jamais d'amant ni même embrassée par contre une sorte de Madonne qui  s'ignore... Bref tout cela va changer lorsqu'elle rencontre Grey qui va l'initier aux plaisirs charnels avec une petite particularité qui sont son intérêt / passion / penchant pour les rapports sadomasochistes. Il va la déflorer à la hussarde  (avec son accord) et elle va aimer cela. Il lui propose un contrat de soumission, qu'elle va négocier... Elle va signer un CDA... Du jamais vu! Mais monsieur est une sorte de Bill Gates jeune donc il doit se protéger. Enfin comme c'est une trilogie, il faut bien garder du suspens pendant 3 romans... Alors il y a des ombres dans la vie de cet homme, et puis Ana ne se laisse pas faire, enfin pas tout le temps, et on devine que le frère de Grey aura un vilain rôle à jouer... 

C'est du roman à l'eau de rose avec beaucoup, beaucoup de sexe mais rien de terrible, ni même de très osé en terme de vocabulaire, cela ne devrait pas trop choquer à l'âge d'Internet...

Cela se lit bien mais c'est loin d'être un chef d'œuvre. Psychologiquement les personnage sont très simplistes. je ne suis pas certaine que quelqu'un qui aime ce genre de rapports sado maso soit prêt à  y renoncer si rapidement. Mais je ne suis pas une spécialiste. C'est très Américain et puis cela aurait été vraiment plus politiquement incorrect si les rapports avaient été inversés. Là nous sommes dans les clichés homme / femme un peu trop souvent. 

Néanmoins il ne faut pas bouder son plaisir, c'est un livre de plage, pas prise de tête... 

15/11/2013

La vérité sur l’affaire Harry Querbert de Joël Dicker

Tellement de gens ont écrit sur ce roman, qu’il ne me parait pas opportun de m’étaler.

J’ai aimé ce roman bien enlevé, on est pris par l’histoire. On a envie de savoir la fin. C’est du bel ouvrage.
J’y ai trouvé quelques parallèles / emprunts ? Avec le roman de Javier Cercas sur le soldat revenant du Vietnam pour le rapport écrivain / écriture, et un livre de Claudie Gallay qui se passe pendant le festival d’Avignon où l'appropriation du rôle de l'autre joue un rôle semblable.

Il ne me semble pas avoir trouvé ces rapports dans d’autres notes mais je ne les ai pas toutes lues.

Je serai curieuse de savoir ce que les passants qui lisent ces lignes en pensent.

13/11/2013

Parents après 40 ans de Marc Bessin, Hervé Levilain

Un livre qui fait le point sur la parentalité après 40 ans. Il remet les choses à plat et je dois dire que j’ai appris de nombreux éléments. D’abord ce livre démystifie l’évolution de ce phénomène. Avant la contraception libre et largement répandue, les parents de plus de 40 ans n’étaient pas si rares que cela. De nombreuses femmes avaient des enfants sur le tard, ils n’étaient que rarement voulus mais il fallait faire avec. Il y avait deux cas, les femmes avec de nombreuses enfants et le dernier était élevé par les autres ou alors c’est un dernier qui arrive longtemps après et dans ce cas on a la sensation que c’est plus difficile car la femme qui aurait pu avoir un certain repos, se retrouve dans les couches…

Déjà on notera la responsabilité / jugement qui est porté sur ces femmes, à qui on reproche une certaine sensualité débordante (sans se soucier de voir le rôle du père). De même le corps médical joue un rôle peu valeureux

Aujourd’hui et bien que les cas de parents après 40 ans sont moins nombreux que ce que l’on peut penser, il est clair que l’on fait référence le plus souvent aux mères alors qu’il est avéré que les pères (la biologie jouant un rôle) sont bien plus souvent représentés dans ces parents de plus de 40 ans. Dans ce livre, il y a plus de mère mais les pères sont présents dans certains cas.

Il y a le cas des femmes qui ont des enfants tard (carrière oblige ou choix de vie) et les jugements sont durs pour ces femmes ou alors il s’agit de cas de seconde famille (ou de famille reconstituée) et dans ce cas cela semble plus accepté.

Suivant s’il s’agit d’un choix réel ou de la volonté plus ou moins subie du partenaire, il semble que la parentalité se vit bien entendu de façon très différente.

Un livre éclairant.

Je serai curieuse de savoir comment les enfants de ces parents vivent la situation. Il y a fort à parier que la chose est très différente entre hier, aujourd’hui et demain !

Malheureusement une fausse manipulation informatique a fait disparaitre la première phrase de mon ordinateur.

03/11/2013

Une part de ciel de Claudie Gallay

« On était trois semaines avant Noël. »


Autant vous le dire tout de suite, je suis une fan de Claudie Gallay. J’aime son écriture, ses histoires et surtout sa façon de créer des atmosphères qui vous emmène très loin. Je l’avais découvert avec « Les Déferlantes ». J’avais continué avec « Seule Venise » et « L’amour est une ile ». Pour ce dernier, j’ai trouvé que Joël Dicker dans « la vérité sur l’affaire Harry Quebert » avait l’air d’avoir aimé la fin au point de s’en inspirer.

Après le Cotentin, Venise, Avignon, ce livre nous emmène en montagne. Et si l’atmosphère est fermée ce n’est pas par la tempête de neige, une ville musée ou une grève d’un festival mais c’est la neige qui va jouer ce rôle.

Attention je parle de la fin ….

Un village qui est passé à coté de l’or blanc. Ce n’est pas une station à la mode. A la frontière de l’Italie, les villageois croisent surtout les routiers. Mais une avalanche va tout changer. Le village va-t-il s’éveiller va-t-il devenir une autre station touristique ? Les pro et les contres s’opposent. Cela met le village en émoi. Les familles, les couples s’opposent. On règle des comptes à travers cette décision qui va changer le village et la vie radicalement

En parallèle, une fratrie se retrouve pour attendre un père fantasque qui convoque ses enfants avec des boules remplies de neige artificielle. Trois enfants très différents et qui ont du mal à se parler. Une enfance brisée par un incendie. On suit l’histoire à travers Carole qui se pose beaucoup de questions. Elle revient dans ce village, elle reprend contact avec son frère et sa sœur. Tous ont des mariages en phase de délitement ou sont divorcés. Et attendant ce père ils vont se redecouvrir ainsi que d’autres habitants qui ont tous joué un rôle dans leur enfance.

Tout ce roman pourrait se résumer à l’attente : celle du père, du mari Ludo, des parents de Véra, d’un amour potentiel, d’un terrain pour le chenil, de la mort pour Sam, des clients pour Francky, de l’amour pour Diego, d’une maison en dure pour Gaby…

Mais ce qui m’a le plus transporté encore une fois c’est toute cette atmosphère qui vous enveloppe, qui vous emmène loin… Bref c’est un très bon roman. Je vous le conseille.

23/08/2013

Le dernier seigneur de Marsad de Charif Majdalani

Un livre lu dans le cadre de l’opération « On vous lit tout » organisée par Libfly et le Furet du Nord, merci à eux.

Un roman fin d’époque, de règne. La naissance aux forceps d’un nouveau Liban à travers les déboires d’une riche famille chrétienne. Comme dans tout clan familial, il y a une personne clef. Ici aucune surprise, il s’agit du Père. Patriarche dans toute sa splendeur, il impose ses volontés à sa famille, ses alliés, ses partisans etc. Mais tout va basculer. La grande Histoire est ici narrée sous la forme de la petite histoire de la famille Khattar. Le roman part d’une péripétie un enlèvement de jeune fille, pendant la suite il est question d’enfant illégitime, de politiques, d’affrontements inter religieux.

Certains aspects de ce roman sont réussis, on sent la fin d’un monde, d’une époque. L’auteur nous embarque avec lui dans un Liban d’avant guerre.

Par contre je trouve dommage de ne pas avoir creusé certains personnages et je n’ai pas compris le rôle que jouait le narrateur. C’est une sorte d’observateur. Un ami des enfants, dont le père a été floué par le patriarche. J’avoue n’avoir pas compris ce que ce personnage apportait dans l’histoire. C’est un procédé courant dans la littérature (Grand Meaulnes, Grenouille de Mo Yan) mais dans ces romans les narrateurs jouent un rôle plus ou moins impliqué.

« Le quartier en avait connu d’autres, bagarres entre chefs de clan, fusillades, intrusions des habitants de Basta ou meeting politiques houleux, mais rien ne marqua davantage les esprits que l’enlèvement de la fille cadette de Chakib Khattar, au matin de cette journée de mai 1964.»

20/08/2013

Histoire zéro de William Gibson

Un livre lu dans le cadre de l’opération « On vous lit tout » organisée par Libfly et le Furet du Nord, merci à eux.

Histoire zéro conclut une trilogie, que je n’ai pas lu. Cela rend ma critique difficile.

J’ai un peu l’impression d’être passé à coté du roman car j’ai du m’immerger dans un univers, une histoire qui avait un début narré dans un autre livre. Et le mot immersion n’est pas trop fort car il s’agit vraiment de domaines très spécifiques. Il est question de mode, de marketing, d’espionnage industriel, de musique, d’informatique de haut niveau…

Il me semble que l’auteur maitrise bien son sujet et peut tenir en haleine des lecteurs passionnés par ce type de romans. En ce qui me concerne cela va trop vite et dans tous les sens. Dans certains cas, j’avoue même ne pas avoir compris de quoi il s’agissait.

«Incmale lui héla un taxi, de ce modèle qui avait toujours été noir, du temps où elle avait découvert cette ville.»

19/08/2013

Le chemin des morts de François Sureau

Un livre lu dans le cadre de l’opération « On vous lit tout » organisée par Libfly et le Furet du Nord, merci à eux.

Un récit très court mais prenant.

En moins de cinquante pages, le narrateur brosse un tableau saisissant d’une partie du conseil d’état. Les années quatre vingt, l’arrivée au pouvoir des socialistes en France, un jeune juriste entre au conseil d’état comme auditeur. Il va bientôt être affecté à la commission des recours des réfugiés. Cette mission va changer le cours de sa vie.

C’est entre la nature morte et le pittoresque. Entre le glaive et la balance et où la balance cède face à la raison de l’état. Une rencontre et une erreur d’appréciation vont changer le cours de la vie du narrateur.

C’est bien écrit mais j’ai regretté que cela soit aussi court. Il y avait matière à aller plus loin. On aimerait en savoir plus sur certains personnages. A faire lire à tous ceux qui ont des certitudes.

Pour vous donner un avant gout, voici la première phrase :

« Les années quatre-vingt sont loin et me font penser à l’avant guerre, mais à une avant-guerre que nulle guerre n’aurait conclue, et qui aurait changé de cours.»

23/07/2013

Son de Lowry Lois

Un autre livre de science fiction mais qui mêle une certaine fantaisie. Le quatrième en peu de temps.

Une histoire très particulière, nous sommes dans un monde où tout est lisse. Le destin de tous est fixé par d’avance. Des filles sont désignées comme des « metteuses » au monde. Elles donnent naissance à trois enfants puis vont vivre une autre vie. Les enfants sont placés chez des couples et à l’adolescence on leur désignera leur futur. Pas de sentiments, pas de nostalgie. Des pilules anéantissent les désirs et les pulsions.

Tout est mieux pour le meilleur des mondes quand une jeune femme donne naissance à un numéro (les enfants sont des numéros). Cette naissance se passe très mal. Cette jeune femme est jugée inapte à ce travail de couveuse et elle va être affectée à un nouveau travail. Mais on oublie de lui prescrire la fameuse pilule. Elle va découvrir une envie de revoir son fils. Après de multiples péripéties, elle va le retrouver pour ensuite le reperdre car elle n’est pas libre de ses mouvements.

Elle va décider de partir à sa recherche. Son périple va la faire rencontrer des gens très variés. Elle va rencontrer le diable et faire un troc où elle perdra beaucoup pour pouvoir côtoyer son fils avant d’être délivrée de ce triste sort.

Un livre en plusieurs parties, j’avoue avoir eu du mal avec la fin. La fantaisy n’est pas trop ma tasse de thé.


“I cringed when they buckled the eyeless leather mask around the upper half of her face and blinded her”