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02/07/2013

Phantom de Jo Nesbo



« The squeals were calling her »

Conseiller pour tous ceux qui aiment les polars. Mais attention il faut avoir le cœur bien accroché car ce n’est pas de psychologie dont il s’agit.

Je ne vous dévoile pas l’intrigue car je ne veux pas vous priver du plaisir de la découverte mais sachez que vous serez surement surpris jusqu’à la fin.

Il est question de drogues, d’addictions, de mafia, de gangs, de retrouvailles, de corruption. Le suspense est vraiment prenant. L’intrigue ne tient pas forcement la route tout le temps mais qu’à cela ne tienne. C’est vraiment un bon polar. Je comprends son succès. Cela m’a fait plaisir de redécouvrir les quartiers d’Oslo même si je ne connais pas la Plata.

18/03/2013

Imaqa, une aventure au Groenland de Flemming Jensen

"Ca grinçait, et c’était rassurant."

Un livre que j'ai reçu à Noël et que j'ai lu très vite. Cela fait des semaines que je dois vous en parler.

C'est un coup de cœur. L'écriture est à plusieurs niveaux et l'on peut rire, pleurer, compatir ou maudire suivant les moments.

On découvre le Groenland à travers les yeux de Martin. Instituteur qui a demandé sa mutation au Groenland, province Danoise. Dans les années 70, on est encore à une époque où il faut civiliser ces cultures. En parallèle un jeune garçon qui était parti vivre un an au Danemark rentre au pays.

Le choc est rude pour les deux. Les instructions sont de ne par parler la langue locale et de ne pas s'assimiler... Pour le jeune garçon le retour au pays n'est pas du tout ce qu'il espérait.

Le destin de ces deux personnages va se mêler, s'en mêler et suivre des trajectoires différentes. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise.

C'est une découverte d'une culture martyrisée, d'un peuple décimé par l'alcool mais qui essaie de faire face. Ce sont les abus et les méfaits de certains blancs.. Cet homme qui vit avec une femme ne connaissant pas son nom.... Cet autre qui vend ses manuels scolaires sous prétexte de développement (surtout le sien!)

Bref c'est un livre très touchant. J'ai ri et pleuré. Que demander de plus...

24/09/2012

Purge de Sofi Oksanen

Un livre lu il y a de cela plusieurs semaines. J'avoue ne pas me souvenir de tous les détails. Néanmoins l'histoire est assez rude pour laisser une impression sur le long terme.

"Les vaches de Staline" était le premier roman de Oksanen que j'avais lu. Il m'avait donné envie de continuer à découvrir l'oeuvre de cette jeune Finno Estonienne. Bien m'en a pris car Purge est encore plus puissant. Il y est question de la seconde guerre mondiale et l'histoire est un entrelacement entre l'histoire avec un grand H avec la seconde guerre mondiale et ses suites en Estonie et l'histoire de deux femmes qui ont un lien bien plus fort que ce que l'on peut imaginer au départ de ce livre. C'est un livre qui vous fait découvrir tous les ravages de la trahison, de la jalousie mais aussi de la guerre. Tous les traitres ne sont pas forcement ceux que l'on croit.

C'est un livre rude, dur. C'est bien écrit. C'est percutant même si parfois difficile de s'y retrouver.

La 1ere phrase: "Mai 1949 Pour une Estonie libre! Il faut que j'essaye d'écrire quelques mots, pour ne pas perdre la raison, pour garder l'esprit d'aplomb."

05/01/2012

Dernières notes 2011 : 1 scandinave et 4 francophones

Pour finir les notes de 2011, j’ai décidé de faire 2 notes sur les 6 livres dont je n’ai pas encore parlé.


"La nuit, tous les loups sont gris" de Gunnar Staalesen

Un polard Norvégien. Décidément j’ai bien changé. Il fut un temps où les polards constituaient mes seules lectures. Peut être que le fait de faire des études nécessitait ce genre de lecture loin de mes préoccupations quotidiennes. En tout cas, aujourd’hui cela m’ennuie rapidement. L’histoire se passe à Bergen, ville de l’ouest Norvégien dans les fjords. Un détective privé se met en tête de découvrir la vérité sur un assassinat (voir plusieurs) remontant plusieurs dizaines d’années en arrière. Il est question de la guerre et de la vie politique Norvégienne de l’époque. Ayant vécue plusieurs années à Oslo, je connais un peu l’histoire locale, les affrontements locaux ne m’ont donc pas étonnés. Il y est également question de l’évolution de la vie quotidienne actuelle et de la montée de l’individualisme.

Bref intéressant pour celle /celui qui aime les polards et qui veut en profiter pour découvrir la Norvège.

Les femmes qui lisent sont dangereuses de Laure Adler

Un livre que l’on aimerait plus profond dans l’analyse. C’est un beau livre que j’avais reçu à Noël il y a quelques années. Des peintures sont prétextes à analyser l’évolution du rôle de la lecture et de son impact chez la femme. Il y a de belles reproductions. J’ai appris des choses intéressantes comme le fait qu’en Suède, une campagne contre l’illettrisme a été menée par l’église luthérienne (juger nécessaire pour comprendre les préceptes religieux)  et que cela a mené au féminisme locale et surtout au taux le plus élevé d’alphabétisation de l’Europe au début du 19eme siècle ?? J’ai également appris que la lecture se faisait à haute voix au tout début. Dommage que l’analyse ne soit pas plus aboutie.

"Après dresseuse d’ours" de Jaddo

Issu d’un blog, ce livre est captivant pour qui s’intéresse à la pratique médicale.  L’auteur est une jeune généraliste. Elle nous raconte ses déboires lors de ses études, son internat, ses stages dans les hôpitaux, ses rencontres avec les labos (enfin surtout deux) et sans oublier ses patients. Cela vaut son pesant de cacahouètes.  C’est drôle, caustique, tour à tour empathique, ironique. Elle ne se donne pas toujours le beau rôle et montre ses doutes.  Pour ceux qui n’ont pas trop les moyens aller lire son blog, il me semble que vous trouverez la plupart du roman dedans.

"Une petite Anglaise"

Un autre livre issu d’un blog qui a aujourd’hui disparu. Franchement peu d’intérêt autant celui de Jaddo est drôle et intéressant autant sur celui là je n’ai rien à dire.

"Un combat ordinaire" de Manu Larcenet

Ce sont les seules BD lues en 2011. 4 albums qui me semblent autobiographiques ou en tout cas fortement influencé par la vie de l’auteur. Il y est question des doutes, angoisses, peurs, d’un jeune photographe spécialisé dans les grands reportages de guerre. N’arrivant plus à gérer ses angoisses, il décide de prendre une année sabbatique à la campagne. Il va faire la rencontre de multiples personnages qui vont l’influencer. On va aussi faire la connaissance de sa famille et des ouvriers d’un chantier naval. Il est question de crise économique, de licenciements, de conflits sociaux, de la guerre d’Algérie, du FN mais aussi d’amour, de solitude, de la peur de l’engagement.  Bref c’est la vie de tous les jours. C’est très bien fait. J’ai dévoré les 4 tomes en une après midi. Vivement que le 5eme sorte.

27/12/2011

La tristesse des anges de Jon Kalman Stefansson

J'avais adoré le premier livre de Stefansson : "Entre ciel et terre", voilà le second tome de cette saga Islandaise. On y retrouve le gamin et on découvre Jens...

 

Ils vont partir tous les deux au bout de l'Islande... enfin dans l'Islande du début du 20eme siécle. Des endroits où l'on ne peut venir qu'à pied et où la neige est souveraine. Les tempetes se succèdent. Certes nous sommes sur la terre mais elle n'est pas plus clémnte que la mer du premier tome.

 

L'écriture de Stefansson est toujours aussi fluide. c'est du bonheur page après page. La traduction est toujours aussi belle. Les personnages se succédent. Et bien que la misère soit présente à chaque histoire, l'auteur trouve le moyen de la décrire d'une façon juste et non larmoyante. 

 

Il y est question de poésie mais aussi de la force des mots. Et les mots sont vraiment la force de Stefansson. C'est une des écritures les plus puissantes que j'ai pu lire

 

A la fin de ce second tome, il me reste à attendre le troisième pour connaître la fin. 

26/12/2011

"Le caveau de famille" de Katarina Mazetti

Bonne nouvelle les protagonistes du "mec de la tombe d'à coté" sont de retour.

 

Benny et Desirée se retrouvent et passent un contrat... 3 essais pour un bébé. Le résultat? 3 enfants et une vie quotidienne pas super marrante. 

 

Alors le ton, l'écriture sont relevés comme dans la tombe d'à coté... mais avec la vie quotidienne, c'est plus difficile de faire réver. Et puis il y a quelques invraisemblances ... pourquoi ne pas prendre la pilule les difficultés financières existent en Scandinavie mais pour avoir vécue plusieurs années dans cette région, on peut raisonnablement trouver que la complainte est un peu sévère...

 

Alors oui c'est un roman sympa mais si vous voulez rire et que vous ne connaissez pas Mazetti commencez plutôt par "le mec de la tombe d'à coté". 

 

28/08/2011

Le Cantique de l’apocalypse joyeuse : Arto Paasilinna

Cela fait des années que j’ai découvert Paasilinna. Mon préféré étant définitivement « Petits suicides entre amis ».  J’aime cet auteur finlandais déjanté. C’est le plaisir de la lecture Nordique. J’y retrouve ce choc culturel. C’est un écrivain au style simple, efficace et néanmoins bien spécifique.

Ce livre écrit en 1992, est paru seulement en Français en 2008.  C’est une épopée, la construction d’une église qui petit à petit va entrainer la création d’une communauté au fin fond de la Finlande alors que le monde est en train de s’autodétruire… Il prévoit la disparition de New York…la fin du monde etc. C’est drôle, léger tout en étant à la fois révélateur d’un monde en ébullition et d'une civilisation qui s'auto détruit.

Il y est question de religion, de communauté, de la guerre, de la famille...

C'est drôle mais pas forcèment le premier livre à découvrir de cet auteur.

12/05/2011

"Sur la paupière de mon père" de Sjon.

 Et de trois… toujours en direct de ma terrasse du Lubéron, où le soleil darde ses rayons.
 
Il me reste 2 notes à rédiger… passons un peu de temps en Scandinavie.
 
Sur la paupière de mon père de Sjon. Histoire d’un crime
 
Comme vous l’avez sans doute compris si vous avez lu quelques notes de ce blog, j’ai passé du temps en Norvège et j’aime le monde de la littérature scandinave car il est dépaysant et dévoile un monde imaginaire qui me plait. Ces derniers temps, j’ai beaucoup aimé deux romans Islandais « Entre ciel et terre » et « Rosa Candida ».
 
Aussi ce nouveau roman Islandais m’avait attiré à la bibliothèque. J’avoue que sa lecture m’a interloquée mais je n’ai pas été transportée comme par les deux que je viens de citer. Pourtant il est définitivement Scandinave dans le sens où il n’a ni queue, ni tête et beaucoup d’imagination.
 
Résumer ce livre me parait difficile, voire impossible. Cela commence comme la narration du début non pas du monde mais de l’Islande ; il y est question de géant destructeur, de coq, de folie… Ensuite alterne le récit d’un homme (un juif déporté) qui arrive en Islande et qui fait tout pour s’intégrer dans cette société. Cet homme va rencontrer des personnages très atypiques : un russe, doté d’un membre très différent ; un Noir, espion ; des jumeaux nazis. Cet homme a un secret ; il est chargé d’un enfant qu’il doit mettre au monde grâce à l’alchimie.

Il y a des odeurs de saga scandinave. Je ne suis pas sure d’avoir percé tous les mystères de ce livre. En tout cas, il est très différent de ce que j’ai l’habitude de lire et bien plus déjanté encore que les Paasilina et Murakami que je connais. De retour à Lyon, j’irai voir les avis d’autres lecteurs, je les trouve parfois très éclairants. Si cela devait être le cas, alors je viendrais compléter cette note. En tout cas contrairement aux deux autres auteurs Islandais que j’ai découvert et mentionné au début de cette noté, je n’ai pas envie particulièrement de lire un nouveau livre de Sjon…
 
1ère phrase
Il était une fois un berserkur, aussi appelé guerrier fauve, de si méchante nature qu’il ne supportait nulle créature vivant aux alentours.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

27/02/2011

Vienne la tempête de Leena Lander

"L'enfant, frêle et blonde, se tient au milieu du jardin, silencieuse, immobile.
Que veux tu petite?
Je veux mourrir.
.....

Il suffit s'écarter les bras et d'avancer.
D'un pied léger, léger.
Où l'on veut."


Un nouveau livre du grand Nord, Finlandais plus précisément. Et la Finlande, c'est spécial. Un livre que j'ai failli abandonner mais j'aurais eu tort car finalement la fin m'a vraiment surprise en bien....

Un aller retour entre aujourd'hui et l'avant guerre, la guerre, entre la vie d'Iris qui est en plein divorce et un retour sur l'histoire familiale qui est marquée par la folie. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, la folie n'est pas toujours là où on le pense. Des personnages nombreux dont on découvre petit à petit les failles, les forces, les faiblesses. J'ai beaucoup aimé Davida et Natalia mais aussi Sean. Un livre qui parle des pierres, de la nature finlandaise qui est aride dans sa brutalité du grand Nord. Un livre qui éclaire sur une période sombre de l'histoire de la Finlande que peu de Français connaissent à mon avis.

Un livre où la mort côtoie les vivants, elle les lie, les relie... Un livre sombre mais avec de l'espoir quand même. Je ne suis pas certaine que la traduction soit vraiment bonne.

En tout cas un auteur, quel est le féminin d'auteur?? dont je lirai sans doute une autre œuvre mais pas tout de suite car elle est vraiment sombre et mélancolique.

23/01/2011

"Entre ciel et terre" de Jon Kalman Stefansson

Voila un des plus beaux livres qu'il m'ait été donné de lire ces dernières années.

Ma petite soeur me l'a offert pour Noel et je l'ai pris par hasard hier dans mes étagères. Je ne l'ai pas refermé avant de l'avoir fini. L'histoire est triste mais quelle jolie écriture. Les phrases sont ciselées. Les mots sont précis. Une très belle traduction à mon humble avis de Éric Boury.

C'est la seconde fois en peu de temps que je lis un écrivain islandais et c'est un choc.

Comme le laisse entendre le titre, entre le ciel et la terre: il y a la mer. Mer qui est omniprésente dans ce livre. La mer qui donne de quoi vivre ou plutôt survivre mais qui aussi celle qui tue, qui emporte les gens que l'on aime. La mer où partent ces marins qui ne savent pas nager car ils s'en remettent à Dieu. Ils partent sur des coquilles, qui ressemblent à des cerceuils. La mer fascinante, étrange, nourricière et meurtrière à la fois.


Et puis il y a l'Islande, cette ile, pays avec ces quelques milliers d'habitants qui tentent de survivre dans un milieu hostile. Il y a longtemps, un gamin orphelin perd son seul ami par la faute de Milton... Et oui, les mots peuvent sauver mais ils peuvent aussi tuer... C'est le cas si on oublie sa vareuse parce que l'on veut retenir des vers du paradis perdu et que l'on part pour 12 heures dans la nuit islandaise. Suite à ce décès, le gamin part rendre ce livre... C'est le début d'une marche vers la mort, vers la vie, il ne sait pas mais il marche. A l'arrivée, le gamin rencontrera d'autres mots, d'autres femmes, d'autres destins... Comme souvent dans la littérature scandinave, les femmes jouent un rôle pivotal. Elles sont plusieurs dans ce roman. Elles jouent des rôles différents tant pour le gamin que pour les autres hommes du roman.

Un livre à découvrir et à savourer. Un livre que je relirai pour mieux l'apprécier.

Je trouve ces quelques phrases superbes. Elles sont dans le quatrième de couverture et pour une fois je trouve que le résumé est vraiment parlant et rend bien le contexte du livre.

"Certains mots sont probablement aptes à changer le monde, ils ont le pouvoir de nous consoler et de sécher nos larmes. Certains mots sont des balles de fusil, d’autres des notes de violon. Certains sont capables de faire fondre la glace qui nous enserre le cœur et il est même possible de les dépêcher comme des cohortes de sauveteurs quand les jours sont contraires et que nous ne sommes peut-être ni vivants ni morts."