Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/08/2013

Le dernier seigneur de Marsad de Charif Majdalani

Un livre lu dans le cadre de l’opération « On vous lit tout » organisée par Libfly et le Furet du Nord, merci à eux.

Un roman fin d’époque, de règne. La naissance aux forceps d’un nouveau Liban à travers les déboires d’une riche famille chrétienne. Comme dans tout clan familial, il y a une personne clef. Ici aucune surprise, il s’agit du Père. Patriarche dans toute sa splendeur, il impose ses volontés à sa famille, ses alliés, ses partisans etc. Mais tout va basculer. La grande Histoire est ici narrée sous la forme de la petite histoire de la famille Khattar. Le roman part d’une péripétie un enlèvement de jeune fille, pendant la suite il est question d’enfant illégitime, de politiques, d’affrontements inter religieux.

Certains aspects de ce roman sont réussis, on sent la fin d’un monde, d’une époque. L’auteur nous embarque avec lui dans un Liban d’avant guerre.

Par contre je trouve dommage de ne pas avoir creusé certains personnages et je n’ai pas compris le rôle que jouait le narrateur. C’est une sorte d’observateur. Un ami des enfants, dont le père a été floué par le patriarche. J’avoue n’avoir pas compris ce que ce personnage apportait dans l’histoire. C’est un procédé courant dans la littérature (Grand Meaulnes, Grenouille de Mo Yan) mais dans ces romans les narrateurs jouent un rôle plus ou moins impliqué.

« Le quartier en avait connu d’autres, bagarres entre chefs de clan, fusillades, intrusions des habitants de Basta ou meeting politiques houleux, mais rien ne marqua davantage les esprits que l’enlèvement de la fille cadette de Chakib Khattar, au matin de cette journée de mai 1964.»

20/08/2013

Histoire zéro de William Gibson

Un livre lu dans le cadre de l’opération « On vous lit tout » organisée par Libfly et le Furet du Nord, merci à eux.

Histoire zéro conclut une trilogie, que je n’ai pas lu. Cela rend ma critique difficile.

J’ai un peu l’impression d’être passé à coté du roman car j’ai du m’immerger dans un univers, une histoire qui avait un début narré dans un autre livre. Et le mot immersion n’est pas trop fort car il s’agit vraiment de domaines très spécifiques. Il est question de mode, de marketing, d’espionnage industriel, de musique, d’informatique de haut niveau…

Il me semble que l’auteur maitrise bien son sujet et peut tenir en haleine des lecteurs passionnés par ce type de romans. En ce qui me concerne cela va trop vite et dans tous les sens. Dans certains cas, j’avoue même ne pas avoir compris de quoi il s’agissait.

«Incmale lui héla un taxi, de ce modèle qui avait toujours été noir, du temps où elle avait découvert cette ville.»

19/08/2013

Le chemin des morts de François Sureau

Un livre lu dans le cadre de l’opération « On vous lit tout » organisée par Libfly et le Furet du Nord, merci à eux.

Un récit très court mais prenant.

En moins de cinquante pages, le narrateur brosse un tableau saisissant d’une partie du conseil d’état. Les années quatre vingt, l’arrivée au pouvoir des socialistes en France, un jeune juriste entre au conseil d’état comme auditeur. Il va bientôt être affecté à la commission des recours des réfugiés. Cette mission va changer le cours de sa vie.

C’est entre la nature morte et le pittoresque. Entre le glaive et la balance et où la balance cède face à la raison de l’état. Une rencontre et une erreur d’appréciation vont changer le cours de la vie du narrateur.

C’est bien écrit mais j’ai regretté que cela soit aussi court. Il y avait matière à aller plus loin. On aimerait en savoir plus sur certains personnages. A faire lire à tous ceux qui ont des certitudes.

Pour vous donner un avant gout, voici la première phrase :

« Les années quatre-vingt sont loin et me font penser à l’avant guerre, mais à une avant-guerre que nulle guerre n’aurait conclue, et qui aurait changé de cours.»