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20/01/2013

Antigone de Henri Bauchau : livre lu en 2012

Un livre lu dans le cadre de mes rencontres du cercle littéraire. J’avoue avoir oublié d’en rédiger la note. Mon oubli va être réparé. J’avoue que lorsque l’on nous a indiqué ce livre, mon enthousiasme était limité… Et bien j’avais tort. C’est un bon livre. Bien qu’il se passe dans l’Antiquité, il y a une forme de modernité dans l’écriture qui lui donne un coté intemporel. Enfin je ne suis pas sure que mon explication soit très claire. C’est un Antigone un peu mère Theresa que l’on découvre. Pour resituer l’histoire à ceux qui (comme moi) ne sont pas familiers avec l’histoire. Antigone est la fille d’Oedipe et de Jocaste

Ce couple est maudit.

On a annonce à Jocaste que son premier fils qui naitra : tuera son père et épousera sa mère. Voulant éviter ce destin ; les parents abandonnent leur fils aux bêtes féroces. Ce bébé sera recueilli par un pécheur, il va survivre et accomplir son destin. A la suite d’une querelle il tue son père et épouse sa mère. Quand Jocaste apprend qui est son second mari et que son déshonneur va être mis sur la place publique, elle se suicide. A l’annonce de ce geste, le fils / mari se crève les yeux et part en exil. Il est accompagné par Antigone qui va mendier pour lui.

Le couple avait quatre enfants. 2 filles et 2 jumeaux. Or cette mère n’attendait qu’un enfant, et ces jumeaux vont passer leur vie à se battre. L’ainé est solaire et fantasque, le cadet est moins rayonnant, plus besogneux mais plus fiable. Les deux se battent pour la conquête de leur ville. C’est un duel à mort. Dans ce livre ; Antigone rentre d’exil pour tenter de faire la paix entre les deux frères. Mission impossible qu’elle va tenter quand même. Elle retrouve sa sœur, ses frères son oncle et se trouve un fiancé (fils de l’oncle). Elle ne pourra empêcher ni la guerre, ni la destruction, ni sa mort. Mais elle est présentée à la fois comme une sorte de mère Teresa et de symbole de la résistance face à la dictature que va imposer son oncle après la mort de ses frères. Elle est synonyme de la volonté de ne pas se laisser détruire par la force. Elle suit sa voie dans ce qu’elle pense est nécessaire sans faire de compromis où elle laisserait son âme.

Certaines personnes, avec qui j’en ai parlé, l’on trouvé intolérante, stupide de ne pas plier. Je ne suis pas d’accord, j’entends que tout le monde ne peut pas être sur cette voie, mais il est bon d’avoir des gens qui disent NON. C’est une figure tragique, sans doute trop sanctifiée mais qui essaye de changer le cours du destin et qui si elle ne réussit pas, n’y laisse pas son identité. Basée sur une histoire Grecque antique, je pense que cela peut s’appliquer à d’autres situations récentes. L’écriture moderne facilite cette lecture et permet de revisiter ce personnage.

Un bon livre, je pense que je relirai cet auteur. Et en 2013, je vais tenter de lire Antigone de Sophocle pour me faire une idée de ce que cet auteur a pris comme liberté.

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