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28/04/2007

L'élégance du hérisson: Une découverte

Je fais partie d'un jury....

Cela se passe ici.

 

Quoi vous ne voyez rien de special? C'est normal, retounrez y après le 1er mai et vous verrez...

 

Enfin j'ai promis d'écrire une critique de ce livre

 

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Pour quoi le titre? Qui aurait l'idée de proclamer que un hérisson puisse être élégant? Un hérisson ca pique et c'est tout...

En fait c'est le paradoxe de Renée, le personnage principal de ce livre. Une concierge, à l'ancienne. Elle vit et officie dans un immeuble de riche. Elle a toutes les characteristiques des concierges: le chat, la moustache (pas du chat), la télé qui hurle toute la journée, elle ronchonne à longueur de temps. Bref une caricature...

 

Oui mais voilà, comme le hérisson, si on depasse les piquants, une toute autre réalité apparait. Renée est un monstre de culture. Elle a tout lu et elle philosophe. Elle adore la philosophie, le cinema Japonais 

 

Elle se cache car ses voisins sont bien différents et ne s'atttachent qu'à l'apparence.

 

Sauf .... Paloma.

 

Pauvre petite fille de riche. Elle vit dans le même immeuble. Elle a douze ans. Elle doit subir sa famille. Hyper intelligente mais qui ne fait pas que ingerer de la culture ou des connaissances. Elle les integre et les digere. Dégoutée du monde autour d'elle. Incomprise par sa propre famille. Elle décide de se suicider. La date est fixée. Il s'agit de savoir le comment. Oui mais volià, elle rencontre Renée. Elle va, peu à peu, decouvrir qui est la vraie Renée.

 

Et au fil du livre vont se tisser une amititié, un amour improbrable.  

 

Differents personnages evoluent avec ce duo dont Mr Ozu et la concierge Portuguaise. C'est un vrai plaisir.

 

Mais qui aime bien, chatie bien. Je dois quand même faire une reserve. La culture de Renée peut parfois être indigeste car tout le monde ne posséde pas le même niveau de philosophie pour suivre ses disgressions. C'est un peu trop... Cela devient pédant et va à l'encontre de la demonstration voulue que la culture n'est pas reservée à une élite

 

 

 

A part ce bémol, c'est un magnifique roman avec des personnages attachants.

 

 

 

Pour finir le blog de l'auteur: de belles photos. Une passion pour le Japon. http://muriel.barbery.net/

 

 

 

Et enfin quelques mises en bouche: 

 

 

".... elle a l'élégance du hérisson : à l'extérieur, elle est bardée de piquants, une vraie forteresse, mais j'ai l'intuition qu'à l'intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les hériissons, qui sont des petites bêtes faussement indolentes, farouchement solitaires et terriblement élégantes."

 

 

"Dans l’imaginaire collectif, le couple de concierges, duo fusionnel composé d’entités tellement insignifiantes que seule leur union les révèle, possède presque à coup sûr un caniche. Comme chacun sait, les caniches sont des genres de chiens frisés détenus par des retraités poujadistes, des dames très seules qui font un report d’affection ou des concierges d’immeuble tapis dans leurs loges obscures." 

 

 

"Dans Taniguchi, les héros meurent en escaladant l’Everest. Comme je n’ai aucune chance de pouvoir tenter le K2 ou les Grandes Jorasses avant le 16 juin prochain, mon Everest à moi, c’est une exigence intellectuelle. Je me suis donné pour objectif d’avoir le plus de pensées profondes possible et de les noter dans ce cahier: si rien n’a de sens, qu’au moins l’esprit s’y confronte, non ?"

"Le test de la mirabelle s'effectue dans ma cuisine. Sur la table en formica, je dépose le fruit et le livre et, entamant le premier, me lance aussi dans l’autre. S’ils résistent mutuellement à leurs assauts puissants, si la mirabelle échoue à me faire douter du texte et si le texte ne sait gâcher le fruit, alors je sais que je suis en présence d’une entreprise d’importance et, disons-le, d’exception tant il est peu d’oeuvres qui ne se voient dissoutes, ridicules et fates, dans l’extraordinaire succulence des petites boules dorées." 

 

18/04/2007

Harold Pinter: Prix Nobel 2005

 Le prix Nobel de littérature pour l’année 2005 est attribué à l’écrivain anglais Harold Pinter

« qui dans ses drames découvre l’abîme sous les bavardages et se force un passage dans la pièce close de l’oppression  ».

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J'ai lu "l'anniversaire" de H Pinter.

 

Je n'ai pas aimé.

 

J'ai lu des romans plus interessants pour presenter l'absurdité des dictatures et du nazisme comme "la ferme des animaux" de Orwell

 

Par contre son discours du prix Nobel est très eclairant sur le role des US

Allez le lire : http://nobelprize.org/nobel_prizes/literature/laureates/2...

c'est edifiant. A relier avec le prix Nobel de la paix pour Kissinger. Cela ne manque pas de sel...

19:30 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

17/04/2007

Neige - Orhan Pamuk Prix Nobel de literrature 2006

Pour mon premier roman du marathon des prix Nobel de litterature, je n'ai pas été decue.

"Neige" est un roman magnifique.

Le personnage principal "un Poete exilé politique" retourne en Turquie à Kars. Il est parti y retrouvé un amour. Il y retrouvera l'inspiration. La neige est le "pilier" du roman.

Elle tombe et coupe la ville du monde exterieur. un coup d'etat a lieu. Les passions se dechainent. Les laiques contre les islamiques. La misére économique, sexuelle sont mises à jours. Les trahisons s'enchainent. Tout cela avec une fascination pour la neige.

Le narrateur est un ami du poëte. Il semble s'identifier à O. Pamuk.

C'est du grand art. C'est magnifiquement écrit. C'est triste. On sent la neige qui cache la misére mais elle finit par fondre et avec elle les espoirs s'envollent.

La fin est imprevisible mais très réaliste.

J'ai decouvert un auteur.

Le prix Nobel de littérature pour l’année 2006 est attribué à l’écrivain turc Orhan Pamuk

« qui à la recherche de l’âme mélancolique de sa ville natale a trouvé de nouvelles images spirituelles pour le combat et l’entrelacement des cultures ».

 

19:15 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

25/03/2007

Projet

Suite à une suggestion de Bernard, dont j'aime beaucoup le blog, j'ai décidé de vous faire suivre mes aventures.

 

Attention rien de sportif... Non juste la lecture d'au moins un roman de chacun des prix Nobel de litterature. La liste est ici.

 

Pourquoi? Parce qù'à Oslo, il y a un musée Nobel. Chaque année, le prix Nobel de la paix y est attribué . Mais depuis qu'ils l'ont attribué à Kissinger, je ne crois plus en ce prix. Comme j'ai quand même aimé ce musée et que j'aime la decouverte de nouveaux auteurs et que je voulais changer des romans policiers: j'ai choisi cette liste.

Je commence par le prix 2006: Orhan Pamuk.

medium_pamuk_diploma.jpg

 Pour en savoir plus, aller sur ce site. http://nobelprize.org/nobel_prizes/literature/laureates/2...

 C'est archi complet...

 

 

Quelques extraits du discours de O. Pamuk lu lors de la remise du prix Nobel

Ecrire et lire étaient en quelque sorte une façon de sortir d'un monde et de trouver une consolation par l'intermédiaire de la différence, de l'étrangeté et des créations géniales de l'autre.

Etre écrivain, c'est parler des choses que tout le monde sait sans en avoir conscience. La découverte de ce savoir et son partage donnent au lecteur le plaisir de parcourir en s'étonnant un monde familier.

« Pourquoi écrivez-vous ? » J'écris parce que j'en ai envie. J'écris parce que je ne peux pas faire comme les autres un travail normal. J'écris pour que des livres comme les miens soient écrits et que je les lise. J'écris parce que je suis très fâché contre vous tous, contre tout le monde. J'écris parce qu'il me plaît de rester enfermé dans une chambre, à longueur de journée. J'écris parce que je ne peux supporter la réalité qu'en la modifiant. J 'écris pour que le monde entier sache quel genre de vie nous avons vécu, nous vivons moi, les autres, nous tous, à Istanbul, en Turquie. J'écris parce que j'aime l'odeur du papier et de l'encre. J'écris parce que je crois par-dessus tout à la littérature, à l'art du roman. J'écris parce que c'est une habitude et une passion. J'écris parce que j'ai peur d'être oublié. J'écris parce que je me plaîs à la célébrité et à l'intérêt que cela m'apporte. J'écris pour être seul. J'écris dans l'espoir de comprendre pourquoi je suis à ce point fâché avec vous tous, avec tout le monde. J'écris parce qu'il me plaît d'être lu. J'écris en me disant qu'il faut que je finisse ce roman, cette page que j'ai commencée. J'écris en me disant que c'est ce à quoi tout le monde s'attend de ma part. J'écris parce que je crois comme un enfant à l'immortalité des bibliothèques et à la place qu'y tiendront mes livres. J'écris parce que la vie, le monde, tout est incroyablement beau et étonnant. J'écris parce qu'il est plaisant de traduire en mot toute cette beauté et la richesse de la vie. J 'écris non pas pour raconter des histoires, mais pour construire des histoires. J'écris pour échapper au sentiment de ne pouvoir atteindre un lieu où l'on aspire, comme dans les rêves. J'écris parce que je n'arrive pas à être heureux, quoi que je fasse. J'écris pour être heureux.

Je trouve son discours très emouvant.

 

Son site internet: http://www.orhanpamuk.net/

A bientôt pour mon commentaire sur Neige

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20:30 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (1)

31/01/2007

Je te retrouverai

Non je ne parle pas de quelqu'un en particulier mais du dernier John Irving.

 

Avant de commencer, il faut que vous sachiez, je suis une fan de Irving. J'ai commencé par l'épopée du buveur d'eau et je les ai enchainé. Mon préféré est "Une prière pour Owen". J'ai fait une overdose et j'ai arreté de les lire dès leur sortie...

 

Aujourd'hui je vous parle de "Je te retrouverai", quand je l'ai vu dans la vitrine. Je n'ai pas pu m'empecher: un vrai pavé

 

 

 

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Résumé du livre
Jack Burns, fils d'Alice, tatoueuse professionnelle, et de William Burns, organiste et grand amateur de tatouages envolé à la naissance de son enfant. Agé de quatre ans, Jack sillonne avec sa mère tous les ports de la mer du Nord, à la poursuite du père fugitif. Un périple qui le marquera à jamais. Tandis que William le séducteur fait tonner les orgues de Scandinavie et des Pays-Bas, Alice le talonne et gagne sa vie en tatouant sur des épidermes consentants des coeurs brisés, des fleurs voluptueuses et des serments de fidélité. Déçus dans leur quête, mère et fils s'embarquent bientôt pour le Nouveau Monde où l'enfant va grandir hanté par le fantôme de ce père auquel il redoute, et s'efforce pourtant, de ressembler. Des femmes plus âgées abuseront de lui, il en séduira bien d'autres. Car à vingt ans Jack est bien décidé à tirer parti de son visage d'ange et de sa mémoire prodigieuse pour faire carrière à Hollywood. Sauf que, privé des modèles de mère et de père, il excelle dans des rôles de travesti. Quant à sa mémoire, n'est-elle pas sous influence ?

 C'est du Irving, du pur, du dur. Une ribambelle de personnages. Un monde de femmes, dominé par les femmes.

Mais qui est victime de qui?

Un roman à tiroirs, où l'auteur mèle sa vie perso au roman (ou des éléments autobiographiques). Et certains passages sont perturbant. Je me souviens de la description du viol du jeune garcon par une femme de l'age de sa mère qui m'avait mis très mal à l'aise. En decouvrant l'origine autobiographique de cet episode, cela m'a moins etonné.

Un roman en deux parties, l'enfance et ces souvenirs. La vie adulte et la confrontation des souvenirs.

Ce n'est pas mon Irving préféré mais c'est du GRAND Irving bien meilleurs que ses derniers romans. Si vous n'avez pas aimé "la quatrième main" ou "une veuve de papier" mais que vous avez aimé les autres Irving, essayez "je te retrouverai".

 

C'est Irving, que vous retrouverez ;-))

 

Post note: à la demande de Valerie: je mets un 4 sur 5 à ce roman.

18:25 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (9)

30/01/2007

Extrait de "Le libraire"

J'avais promis un extrait, le voilà

 

ce n'est pas le plus drôle, mais il resume bien la tonalité du livre 

 

"Lorsqu'il arpentait sa librairie en longeant ses étagères de livres, le libraire se faisait parfois l'effet de tenir un zoo.

....

Le libraire avait songé à organiser sa librairie comme un zoo. A determiner les races des livres et à les regrouper en étagères de livres domestiques, étagères de livres sauvages, étagères de livres du désert, de livres des lacs et des forêts, delivres du Grand Nord, de livres migrateurs, de livres predateurs,de livres oviapares, de livres omnivores, de lvires chanteurs, de livres rieurs, de tout ce qu'on peut trouver dans un zoo, afin que les clients sachent mieux où ils allaient.

Le libraire s'imaginait déjà leurs remettre un plan de la librairie et observer leur soulagement. Mais le libraire avait craint que ce soient les livres alors qui s'égarent, et cela aurait été à ses yeux, pire que tout.

Le libraire se demandait parfois qu'elle était sa place dans ce zoo et il comprenait qu'il était ni plus ni moins le gardien.

Et que de même qu'aucun visteur de zoo n'avait en général besoin d'en voir le gardien, aucun animal ne pouvait s'en passer."

 

J'aime cette image des livres comme des animaux : ce livre "Le libraire" est un papillon.

 

J'aime aussi l'idée des livres qui ne peuvent pas se passer des libraires et par extension des lecteurs.

18:10 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

29/01/2007

Pourquoi j'aime pas ce livre

Il y a quelques jours, j'avais fait une note sur un bouquin que je n'avais pas aimé: c'est

J'ai lu une excellente critique ici qui rend très bien compte des raisons de mon malaise.

 

Je n'avais pas su mettre de mots dessus et bien sur ce blog, j'ai compris pourquoi je n'aimais pas ce livre

 

 

17:35 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

25/01/2007

Une perle

Entre deux pavés, "les bienveillantes" et le dernier Irving, je viens de lire un livre très different

 

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" Le libraire" de Régis de Sà Moreira

Ce livre est une petite gourmandise. (petit prix, moins de 150 pages)

 

Le personnage, un libraire, est drogué aux tisanes. Un client = une tisane

 

Il vit par et pour ses livres.

 

Il ne vend que ceux qu'ils aiment. Il choisit aussi ses clients.

 

Moins qu'une histoire, c'est une declaration d'amour aux livres.

C'est lent et peut paraitre decousu. C'est un peu absurde mais c'est si bon. Comme de la poesie sans avoir le coté intellect de la poesie.

 

Moi, j'ai aimé,

 

A deguster à petites gorgées.

 

 

 

18:50 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (7)

livres 1: Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti,

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Cela ne se passe pas en Norvège mais en Suède: la porte d’à coté.

C’est drôle et frais. La confrontation de plusieurs mondes féminin/masculin, citadin/rural, intellectuel/manuel.

 

Un très bon moment… que je me suis empréssée de partager.

C’est un roman vendu à 450 000 exemplaires en Suède, qui ne compte que 9 Millions d’habitants. Il y a eu un film aussi.

Une suite existe mais seulement en Suédois. Ma traduction du titre de la suite "la tombe de famille"

 

 

Présentation de l'éditeur
Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire de métier, et citadine pragmatique, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance. Au cimetière, elle rencontre le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que la tombe avec sa stèle tape-à-l'œil. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, de façon assez rustique, et grâce à une bonne dose d'humour et d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il s'énerve contre la "Crevette" qui occupe le banc au cimetière avec lui, avec son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Rien, a priori, ne rapproche ces deux-là, et pourtant, il suffira d'un sourire qui éclate simultanément sur leurs lèvres, pour qu'ils soient tous deux éblouis. C'est le début d'une histoire d'amour assez cocasse. Ils sont tout le contraire l'un de l'autre. Elle ne sait pas cuisiner, il lit tout au plus un livre par an. Elle veut aller à l'opéra, lui doit traire les vaches. Il traîne avec lui une odeur d'étable, elle vit dans un appartement aseptisé. Mais leur passion amoureuse est sans bornes. Roman d'amour drôle, tendre, à l'humour décapant, Le mec de la tombe d'à côté touche pourtant là où ça fait mal : ce fossé qui sépare les catégories sociales.
On ne peut plus contemporain..

12:10 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (1)

23/01/2007

Livres 6 : Les bienveillantes

medium_les_bienveillantes.jpg

Un autre cadeau de Noël

 Il y a des critiques du dernier prix Goncourt un peu partout sur le web…

 Donc je ne pense pas que la mienne apporte quoi que se soit de plus, mais je vous livre quelques impressions. Si vous avez l'intention de le lire, ne continuez pas, car je parle de la fin...

Je n’ai pas particulièrement aimé. Mais je ne l’oublierais pas de sitôt ce bouquin. Et un bouquin qui dérange ne peut pas être entièrement un mauvais bouquin.

Autant j’avais lu les autres livres mentionnés sur ce blog d’une traite (sauf le Norvégien), celui là il m’a fallu plusieurs jours. Pas seulement à cause du nombre de pages mais parce qu’il me fallait respirer.

La première moitié était bien par contre les 300 / 400 dernières pages (et oui c’est un pavé de 900 pages) étaient vraiment moins bien (enfin pour moi). Je ne vois pas l'interet de faire du personnage principal: un homosexuel, incestueux, matricide et j'en passe. Cela denature le message principal de l'auteur qui est "tout le monde peut devenir un monstre".

Présentation de l'éditeur
" En fait, j'aurais tout aussi bien pu ne pas écrire. Après tout, ce n'est pas une obligation. Depuis la guerre, je suis resté un homme discret; grâce à Dieu, je n'ai jamais eu besoin, comme certains de mes anciens collègues, d'écrire mes Mémoires à fin de justification, car je n'ai rien à justifier, ni dans un but lucratif, car je gagne assez bien ma vie comme ça. Je ne regrette rien: j'ai fait mon travail, voilà tout; quant à mes histoires de famille, que je raconterai peut-être aussi, elles ne concernent que moi; et pour le reste, vers la fin, j'ai sans doute forcé la limite, mais là je n'étais plus tout à fait moi-même, je vacillais, le monde entier basculait, je ne fus pas le seul à perdre la tête, reconnaissez-le. Malgré mes travers, et ils ont été nombreux, je suis resté de ceux qui pensent que les seules choses indispensables à la vie humaine sont l'air, le manger, le boire et l'excrétion, et la recherche de la vérité. Le reste est facultatif." Avec cette somme qui s'inscrit aussi bien sous l'égide d'Eschyle que dans la lignée de Vie et destin de Vassili Grossman ou des Damnés de Visconti, Jonathan Littell nous fait revivre les horreurs de la Seconde Guerre mondiale du côté des bourreaux, tout en nous montrant un homme comme rarement on l'avait fait: l'épopée d'un être emporté dans la traversée de lui-même et de l'Histoire.

22:30 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (3)