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23/01/2007

Livres 6 : Les bienveillantes

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Un autre cadeau de Noël

 Il y a des critiques du dernier prix Goncourt un peu partout sur le web…

 Donc je ne pense pas que la mienne apporte quoi que se soit de plus, mais je vous livre quelques impressions. Si vous avez l'intention de le lire, ne continuez pas, car je parle de la fin...

Je n’ai pas particulièrement aimé. Mais je ne l’oublierais pas de sitôt ce bouquin. Et un bouquin qui dérange ne peut pas être entièrement un mauvais bouquin.

Autant j’avais lu les autres livres mentionnés sur ce blog d’une traite (sauf le Norvégien), celui là il m’a fallu plusieurs jours. Pas seulement à cause du nombre de pages mais parce qu’il me fallait respirer.

La première moitié était bien par contre les 300 / 400 dernières pages (et oui c’est un pavé de 900 pages) étaient vraiment moins bien (enfin pour moi). Je ne vois pas l'interet de faire du personnage principal: un homosexuel, incestueux, matricide et j'en passe. Cela denature le message principal de l'auteur qui est "tout le monde peut devenir un monstre".

Présentation de l'éditeur
" En fait, j'aurais tout aussi bien pu ne pas écrire. Après tout, ce n'est pas une obligation. Depuis la guerre, je suis resté un homme discret; grâce à Dieu, je n'ai jamais eu besoin, comme certains de mes anciens collègues, d'écrire mes Mémoires à fin de justification, car je n'ai rien à justifier, ni dans un but lucratif, car je gagne assez bien ma vie comme ça. Je ne regrette rien: j'ai fait mon travail, voilà tout; quant à mes histoires de famille, que je raconterai peut-être aussi, elles ne concernent que moi; et pour le reste, vers la fin, j'ai sans doute forcé la limite, mais là je n'étais plus tout à fait moi-même, je vacillais, le monde entier basculait, je ne fus pas le seul à perdre la tête, reconnaissez-le. Malgré mes travers, et ils ont été nombreux, je suis resté de ceux qui pensent que les seules choses indispensables à la vie humaine sont l'air, le manger, le boire et l'excrétion, et la recherche de la vérité. Le reste est facultatif." Avec cette somme qui s'inscrit aussi bien sous l'égide d'Eschyle que dans la lignée de Vie et destin de Vassili Grossman ou des Damnés de Visconti, Jonathan Littell nous fait revivre les horreurs de la Seconde Guerre mondiale du côté des bourreaux, tout en nous montrant un homme comme rarement on l'avait fait: l'épopée d'un être emporté dans la traversée de lui-même et de l'Histoire.

22:30 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (3)

Commentaires

900 pages !!!!
c'est une bible ...
compte tenu de votre critique
ça ne me donne pas vraiment envie de le lire
merci et bonne fin de soirée

Écrit par : bernard | 23/01/2007

Je comprends qu'il faille respirer. Le sujet est dur, la traitement ne l'est pas moins. Personnellement, je n'arrive pas à avaler le message principal.

Ta critique est équilibrée, ce n'est pas blanc ou noir, comme les commentaires qu'on trouve généralement sur les Bienveillantes.

Écrit par : L'autre Bernard | 25/01/2007

Je n'irais pas jusqu'à dire que la moitié du livre ne sert à rien et sûrement pas la nature vicieuse du personnage. Bien au contraire.
Ce livre nous donne la nausée et c'est bien. Oui, comme vous le dites l'auteur nous permet de démontrer en effet que tout un individu peut commettre des choses horribles mais aussi que nous sommes habités par notre propre monstre. Chacun de nous a un vice

Écrit par : Sophie | 14/09/2008

Les commentaires sont fermés.