18/12/2012
Les vacances d’un serial killer de Nadine Monfils
Très drôle, un livre qui se lit facilement.
On est pris dans les filets de cette famille Belge. Il y a la mère qui se rêve en Catherine Deneuve ou reine Elisabeth mais qui est plutôt dans le style Josephine Balasco. Le père, boucher industriel, qui est un fan de tuning avec tout le kitsch que l’on imagine. Les enfants, deux adolescents, passionnés de films et d’outils e… Et puis la grand-mère, pire que Tatie Danièle.
Tout ce petit monde part en vacances. Non pas aux Baléares mais à la mer du Nord dans une pension de famille décatie.
Leurs chemins vont croiser ceux d’un criminel endurci, d’un travesti obèse et autres personnages haut en couleurs. Et le serial killer n’est pas forcement celui que l’on croit.
C’est un bon divertissement. A lire pendant les vacances.
"Le grand jour est arrivé"
22:45 Publié dans Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
16/12/2012
Hier d’Agota Kristof
Cet auteur, Hongroise, écrit sur la douleur de l’émigration et sur l’impact sur la santé morale des immigrés.
Ses personnages souffrent de nostalgie, de déracinement. C’est une atmosphère lourde et grise très bien rendue par une écriture serrée. Les personnages ne savent pas, ne peuvent pas communiquer même avec les gens qui leur sont les plus proches.
L’histoire est celle dans un homme immigré qui rêve d’une femme idéale, idéalisée et qui ne sait pas, plus regarder le monde autour de lui. Il va retrouver cette femme... Qui se trouve être sa demi soeur, sans le savoir. C'est un être déraciné et dont l'enfance a été misérable.
Il est entre réalité et onirisme qui va l’amener au bord de la folie et du crime. Mais son mal être est tel qu’il n’arrive ni à communiquer, ni même à mettre en mots le pourquoi de ce qui lui arrive.
C'est un roman qui dérange.
"Hier, il soufflait un vent connu."
22:36 Publié dans littérature de l'Est, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
14/12/2012
Beaux seins, belles fesses de Mo Yan
J’avais beaucoup aimé « Grenouilles » de cet auteur. J’attendais donc avec plaisir ce nouveau roman.
J’avoue ne pas y avoir retrouvé le même plaisir. Peut être une certaine lassitude. Dans les deux cas, il y est question de la grande Histoire à travers l’histoire d’une famille ou plutôt dans ce cas du fils de cette famille.
Un fils très attendu puisque c’est le seul male d’une fratrie de neuf enfants. Toutes ses sœurs ont d’ailleurs un prénom l’appelant ce frère. On se doute dès le départ que le père de cet enfant n’est pas forcément celui de l’administration mais cela ne jouera qu’un rôle marginal dans l’histoire enfin avant que les dernières pages n’arrivent.
Ce fils qui devait faire la fierté de cette famille se révèle bien décevant. Obsédé par le sein de sa mère, il ne se nourrira que de lait pendant des années, il va développer un amour des seins qui va changer sa destiné dans tous les sens du terme.
On suit avec intérêt cette famille pendant un temps, puisque c’est pour le lecteur l’occasion d’assister à certains soubresauts de l’histoire Chinoise. On y voit l’impact des différentes vagues de l’invasion Japonaise et de leurs soutiens / ennemis. Où les héros d’hier ne sont pas ceux de demain. Où on voit la Chine évoluer entre traditions (les pieds des femmes), évolutions et révolutions.
On suit cette famille jusqu'à une période très récente, avec l’argent qui prend toute la place. Le fils fait fortune grâce à sa famille et son amour des seins. Mais il perd cette fortune et la raison pour la même raison.
La fin est très surprenante puisque l’on ne sait pas vraiment ce qu’il advient de ce fameux fils par contre on découvre l’enfance de sa mère. Enfance, qui n’est pas piquée des hannetons. Et qui va devenir très éclairante pour comprendre l’ensemble du roman et la place de la femme dans la Chine rurale.
Avec cette remontée dans le temps, j’ai eu l’impression d’assister à une sorte de raccommodage de ce roman. Je n’ai pas compris pourquoi cette dernière partie était placée à cet endroit. Cela fait un peu décousu. Il semble que Mo Yan est écrit ce roman sur plusieurs périodes.
En fait tout comme dans Grenouilles, les femmes sont les héroïnes de ce roman. Elles ont souvent un rôle ingrat mais elles portent sur leurs épaules beaucoup plus que les hommes. Il est clair que Mo Yan critique le système chinois mais cette critique est dirigée dans le passé et pour le présent ne touche absolument pas le système politique mais l’impact et le rôle de l’argent.
Je relirai volontiers cet auteur mais je laisserai passer un peu de temps pour mieux l'apprecier.
Comme d'habitude la première phrase:
"Ttanquillement étendu sur le kang, le pasteur Maroya vit qu'un rayon de lumière rouge éclairait la poitrine rose de la Vierge Marie et le visage joufflu de l'enfant Jesus aux fesses nues."
22:32 Publié dans Littérature Asiatique, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
07/12/2012
Autour du fauteuil d'Antony Galifot
"Je vous sers un petit café?"
Des nouvelles autour des cheveux, des coiffeurs et des salons de coiffure. C'est frais, divertissant. Bonne chance pour le prochain.
18:59 Publié dans Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
06/12/2012
Je suis comme vous, unique! de Astrid El Chami
"where can I find toilets?" une première phrase de choc.
Alors celui là franchement, c'est le pire livre que j'ai lu depuis un bout de temps...
Les poncifs sur la douceur des femmes, et la force des hommes. "c'est la première fois que j'offre mon corps des la première nuit". Il faut savoir que l'héroïne ne couche pas comme cela enfin pas si facilement, enfin si il y a un week end à Marrakech, elle accepte de mettre de coté ses principes.
On se croirait presque chez Arlequin. Finalement sans doute plus macho que le livre de Alamercery qui se veut au moins drôle en forçant le trait. Ce n'est pas le cas ici. Remarquez l'auteur nous prévient, elle ne fait pas du Maupassant...
Seul moment qui vaille la peine et qui n'accumule pas les poncifs est le décès de la mère. Dans ces pages, on perçoit la douleur de l'auteur.
Bref un bon marketing viral et voilà ce livre propulsé en avant. Dire que dans les huit livres du prix de youboox, c'est celui là qui a été primé. Visiblement l'auteur a choisi le bon éditeur et bénéficie d'une promotion hors pair. Je me demande également si les jurés lecteurs ont vraiment lu toutes les oeuvres pour faire un tel choix.
A noter que les jurés professionnels ont choisi "La vie". Cela me réconcilie avec youboox. ;-))
19:52 Publié dans Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (4)
04/12/2012
Dans l'oeil du Gabian de Françoise Laurent
"L'avion se pose sur la piste, un soleil éclatant m'accueille, l'avenir s'offre enfin à moi."
Un bon moment. Un sorte de polars provençal.
Dommage que la fin soit bâclée, l'auteur aurait pu en faire un grand roman.
Le personnage du papa, grand père est attachant. Sinon trop de personnages secondaires qui apportent peu à l'intrigue.
18:55 Publié dans Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
03/12/2012
Notes en retard
J'accumule les notes à faire. Il me faut écrire sur:
- Serpents et piercings de Hitomi Kanehara
- Hier d'Agota Kristof
- Beaux seins, belles fesses de Mo Yan
- l'amour est une ile de Claudie Gallay
J'avais déjà lu et aimé Agota Kristof, Mo Yan et Claudie Gallay, mais seul l'Amour est une ile m'a vraiment enchanté cette fois.
Je reviens très vite vous raconter. En attendant, j'ai rédigé les trois dernières notes des livres numériques lus sur www.youboox.fr. Vous les découvrirez en ligne dans les jours à venir.
21:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
01/12/2012
Organes à tous les coups de Denis Alamercery
"Un coup de pied léger dans les côtes me tira du sommeil."
Une sorte de James Bond à la française ou de remake de San Antonio.
C'est drôle, pleins de rebondissements même si la fin est un peu ratée, à mon gout. Très, trop macho pour avoir envie d'y revenir. Mais l'auteur sait toutefois faire preuve d'autoderision.
A conseiller pour ceux qui ont envie de ne pas se prendre la tête et qui aime l'action.
16:55 Publié dans Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
21/11/2012
Quelque chose de l'oiseau de Patrice Dufetel
"Je ne sais plus très bien, et au fond cela n'a guère d'importance."
Des nouvelles.
Très bon style, peut être un peu trop pédant.
Et puis au fil des lectures, je me faisais la réflexion que l'auteur s'il avait connu / rencontré Freud aurait sans soute beaucoup parlé de sa maman car son rapport aux femmes à l'air complexe si l'on suit ses personnages féminins.
Cela fait quelques jours que j'ai lu ces nouvelles et celle qui me reste en tête est celle du médecin devenu malade et son rapport à l'alcool.
Par contre sans aucun doute dans mon tiercé (enfin en quatrième position de ces huit romans du prix numérique de www.youboox.fr que je remercie.
21:30 Publié dans Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
19/11/2012
La pile du pont de Audrey Betsch
Une première phrase rapidement:
"Accélération."
Un premier roman largement autobiographique si j'ai bien compris.
Un livre émouvant, Chloé ne s'épargne pas et n'épargne pas les lecteurs.
Qui a dit que le malheur faisait les belles histoires (je ne connais pas la citation exacte)? En tout cas les malheurs de cette jeune femme révèle une belle écriture.
Il y a quelques longueurs mais rien de rédhibitoire. Et franchement ce livre mériterait plus de buzz que celui de madame El Chami dont je vous dirai des horreurs dans quelques jours
Troisième dans mon tiercé pour ce prix numérique.
21:26 Publié dans Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (2)