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18/10/2012

Child 44 de Tom Rob Smith

Voici un livre qui devrait plaire aux amateurs de polars et de romans historiques. Ce n'est pas un grand livre, cela ne vaut pas HHhH mais c'est un bon polar. Il se lit facilement sur la plage ou dans un aéroport. Par contre il faut avoir le coeur bien accroché. J'avoue que j'ai failli abandonner à la fin du premier chapitre. La scène de la famine russe étant un peu trop réaliste à mon gout. Mais n'ayant rien d'autre à lire, j'ai décidé de continuer. Bien m'en a pris.

Roman situé de 1933 à 1953 (année de la mort de Staline), on voit l'impact du Stalinisme sur la vie quotidienne des Russes. On suit la trajectoire de l'officier Leo Demidov. Héro de guerre, devenu officier de la police interne chargé de découvrir les traitres internes. Convaincu de sa mission de travailler pour un monde meilleur, il n'hésite à aucun sacrifice. La vie d'un homme est peu de chose face à la tache à accomplir. Jusqu'à ce qu'un homme dont il va sauver la vie pour mieux la ruiner va lui ouvrir les yeux. Cette rencontre va déclencher une série d'événements qui vont changer sa vie, sa carrière, son mariage, ses rapports avec les autres.

A cela se mêle une histoire de jalousie avec un confrère peu scrupuleux, une série de meurtres qui font penser à un tueur en série qui ne peut exister puisqu'il n'y a pas de crime en Union soviétique. Un fin rocambolesque qui peut ne pas plaire... mais qui est digne d'un polar.

En ce qui me concerne j'ai aimé ce mélange sociologique / polars. J'ai trouvé intéressant de comprendre un peu mieux cette dictature fondée sur la dénonciation de ses proches, de comment le système fonctionnait. J'ai lu qu'un serial killer similaire a existé en URSS mais à une autre époque. J'ai acheté le tome suivant. Je vous tiens au courant dès que je l'ai lu.

La première phrase :"Since Maria had decided to die, her cat would have to fend for itself."

Aujourd'hui de l'ombre




Il faut me souvenir que je ne dois pas avoir peur de mon ombre

L'ombre des souvenirs et de la peur est souvent plus terrible que leur poids. 

17/10/2012

Aujourd'hui "de l'argent"

En écoutant un Podcast de Matthieu Ricard, moine bouddhiste, j'ai réalisé à quel point l'argent n'était pas un problème. D'après des études réalisées sur le bonheur, celui ci dépend seulement à 15% des possessions matérielles pour le reste il s'agit surtout d'un état d'esprit et de nos relations avec les autres.

Alors bien sur, il faut suffisamment d'argent, je ne parle pas de vivre comme un ermite mais il m'a semblé que le message était que courir  après toujours plus n'était pas synonyme de bonheur. A ce moment où je suis à la croisée de chemin, il me faudra me souvenir de ce podcast. 

16/10/2012

J'ai une famille formidable

Et oui, ce week end, notre puce a passé la nuit chez Mamie et Papi et nous on en a profité pour aller au ciné voir "Dans la maison" de Ozon avec Lucchini. C'est un film qui sort de l'ordinaire. Les acteurs sont doués. Bien sur Lucchini mais aussi et surtout le jeune Claude Garcia. Jeune homme bien sous tout rapport qui va réussir à tromper son monde et une belle opération de manipulation tout en y laissant quelques plumes...


Nous avons également fait un tour de vélo pour aller à la fete de la science à Lyon et plus particulièrement à la Doua au LMA (Laboratoire des Matériaux Avancés) où nous avons appris des tas de choses sur l'optique, le projet Virgo et les miroirs. C'était vraiment intéressant.

Et tout cela pendant que la puce faisait sa première rando dans le Pilat. Et oui à 3 ans et quelques mois elle a fait 5 km à pieds. Bravo à notre puce et à Tatalie, Mamie et Papie.

Aujourd'hui "comme un gosse"



J'ai décidé de reprendre cet exercice quotidien d'écriture. L'automne étant revenue, mes activités extérieures se limitent. L'expression du jour me fait penser à notre puce. Gros chagrin hier. Son Doudou était perdu. Et oui pour une petite fille de trois ans qui va à la maternelle, c'est difficile de ne pas avoir son Doudou. Alors il y a une caisse à Doudou pendant la classe et le fameux Doudou sert pendant la sieste et en cas de gros chagrin. Et voila qu'hier notre puce ne retrouvait pas le doudou. Le chagrin fut à la taille de la perte. Énorme. Et oui, Doudou lapin, c'est celui qui console, qui est là quand la fatigue, l'ennui, la peur n'est pas loin. Alors le perdre c'est un drame. Je n'ai pas assisté à tout cela car j'étais encore au travail mais on m'a raconté.... Finalement ayant un ersatz avec un tour de passe passe, Doudou est revenu... Par contre pas de retour du Doudou 1er aujourd'hui... 

Bref un chagrin comme un gosse, c'est entier, c'est ravageur. Mais ce sont de vraies émotions. 

14/10/2012

Freedom de Jonathan Franzen

Un livre fleuve et qui rencontre un succès important. Les uns aiment, pendant que les autres n'accrochent pas. En ce qui me concerne, je ne sais pas trop. Je l'ai lu avec plaisir mais j'avoue qu'il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. L'ayant lu en septembre, un mois plus tard il ne me laisse que peu de souvenirs. Si ce n'est que cela pourrait être une illustration négative de "la fin justifie les moyens".

Cette saga familiale sur une deux générations est prenante. Les parents qui semblent modèles vont peu à peu devenir des adultes qui perdent leurs illusions et leurs principes. Leurs enfants vont devenir de parfaits exemples de réussite américaine en y laissant quelques plumes mais pas trop surtout le fils qui se trouve être un bel exemple d'égocentrisme avant de devenir une sorte de philanthrope peu crédible.

Dans ce livre il est beaucoup question de valeurs, de la société de consommation, de la nature et de sa préservation (prétexte à tous les abus et tous les coups fumeux). En surfant sur le web, j'ai appris que Franzen était lui même un écologiste convaincu mais que c'était la première fois qu'il abordait ce thème dans son oeuvre. J'ai aimé cette partie sur l'impact du concept d'un mal pour un plus grand bien... mais j'ai moins aimé la fin peut être un peu facile...

Pour vous faire un meilleur avis sur ce livre je vous propose deux critiques qui peuvent vous en dire plus.

Au final, je reste mitigée sur ce livre mais les différentes critiques m'ont données envie de lire Corrections de cet auteur qui m'a l'air melleur que Freedom.

Un avis pour:

http://www.amazon.com/review/R32QIVPORN2TXC/ref=cm_cr_pr_perm?ie=UTF8&ASIN=0374158460&linkCode=&nodeID=&tag=

Un avis contre:

http://www.amazon.com/review/R78S2C2I39R9Y/ref=cm_cr_rdp_perm?ie=UTF8&ASIN=0374158460&linkCode=&nodeID=&tag=

Enfin pour finir la première phrase : "Les nouvelles concernant Walter Berglund ne furent pas découvertes dans un quotidien local - Patty et lui étaient partis pour Washingtown deux ans plus tôt et ils ne signifiaient plus rien pour St Paul - mais la bonne société urbaine de Ramsey Hill n'était pas loyale à sa ville au point de ne pas lire le New York Times."

En tout cas je serais heureuse de savoir ce que vous en avez pensé.

30/09/2012

Salman Rushdie Le clown Shalimar.

Un des meilleurs livres que j'ai pu lire ces derniers temps. En plus avec les événements de ces dernières semaines, cela crée une résonance toute particulière.

Une histoire dans l'Histoire ou comment décrire le déchirement du Cachemir à travers 4 récits de vie entrelacées. Une écriture puissante qui m'a émue, un style à la fois exotique mais aussi très évocateur.

Shalimar : l'ado, homme, qui fut un clown, un amant, un mari, un fils, un meurtrier.

Boonyi: L'ado, la femme qui fut amante, traitresse, trahie, mère, fille, fantôme....

Max: qui fut fils, résistant, mari, diplomate, traitre, père

Hindi qui fut la fille et qui part à la découverte de cette histoire à la mort de son père

J'ai aimé découvrir le Cachemir, ces villages et ces personnages, ces rituels, ces traditions.

Quelques lourdeurs... Une fin improbable peut etre de trop mais sinon un livre à lire. Pour mieux illustrer ces points je partage un extrait d'un article du Gardian

"Once we get through this vast flashback and return to the point of the murder we realise what was hidden from us the first time it was played out: the grand symbolism of the act. So the resentful Muslim, in revenge for what he sees as the corruption wreaked by the west, is being used by greater political forces to try to cut down the American Jew; leaving in his wake a confused individual, neither western or eastern, who is nevertheless determined to understand and to survive.

Rushdie has previously made his characters' fates mirror the fates of nations: Midnight's Children brilliantly wove the conceit of the child born at the moment of India's independence, entangling his desires and disappointments with those of India itself. But that was a humane novel in which the parallels to wider stories never weighed down the characters. The characters in Shalimar the Clown, by contrast, are almost crushed by the freight of nations that they carry around on their shoulders. If you're prepared to take this novel as an impassioned lecture on the roots of violence and the awful fate of Kashmir, it can work powerfully. But lose sight of the lecture, and you are left with an increasingly absurd plot and a style that is more and more mannered.

The best parts of the novel are undoubtedly those set in Kashmir; Shalimar and Boonyi's youth and family background are realised with humour and sensual detail. And the destruction of Kashmir is the true heart of this book. When dealing with that tragedy Rushdie's style is genuinely passionate; this is a paean of love to a destroyed homeland. By contrast, when Rushdie journeys into the past of Max Ophuls the tale becomes coldly decorative. We are taken to Strasbourg at the oubreak of the second world war, where Ophuls escapes across enemy lines and seduces a German military assistant; but history is here being used merely as an excuse for some highly coloured yarn-spinning.

One metaphor running throughout is Shalimar's tightrope-walking talent, reprised when he starts to work as an international terrorist. "He remembered his father teaching him to walk the tightrope, and realised that travelling the secret routes of the invisible world was exactly the same." Max Ophuls thinks similarly of his double identity during the war: "Entering the Resistance was, for me, a kind of flying ... One lifted oneself away from one's life." Flying and tightrope-walking are the ideal images for a book in which history becomes one enormous, highly coloured pattern seen from above. "Everywhere was now a part of everywhere else," we learn in the first chapter. "Our lives, our stories, flowed into one another's, were no longer our own."

But even if our lives flow into one another's, they do in fact still feel like our own, day by day. This individual ordinariness is what escapes Rushdie in this book, and the problem becomes particularly acute when we are left with India Ophuls at the end. Her grand destiny is to confront all the horrors of the past, and she symbolically renames herself Kashmira. But the problem with a character who is not allowed to be just an ordinary person is that she may turn out to be not even that. Although Rushdie has complained that people read his novels as being partly autobiographical, in fact that is the reading that gives this book most resonance. Because if we read the last pages as being about India/Kashmira, they are hopelessly unaffecting, but if we see them as Rushdie's song both of sadness and of hope for himself and his world, then they have more power to move us."


En ce qui me concerne j'ai beaucoup aimé car ce livre m'a permit de mieux comprendre certaines choses. Le rôle de la religion, l'ambiguité des US tout cela se retrouve dans ce roman qui m'a donné envie de lire d'autres livres de Salman Rushdie que je ne connaissais que de nom. Je lirai sans doute les enfants de Minuit bientôt.

C'est ce que j'aime dans les romans quand ils vous font voyager, découvrir de nouveaux univers tout en vous apprenant.

La première phrase à venir en Anglais car c'est la langue du livre que j'avais.

28/09/2012

Paso Doble de Giuseppe Culicchia

Un livre qui errait dans ma bibliothèque depuis l'an 2000, l'étiquette est encore en Francs... et que je me suis décidée à ouvrir cet été

L'Italie du Nord et sa réussite pour quelques uns. Ses paies de misère pour beaucoup. Un trentenaire libraire se retrouve dans une vidéothèque. Il y est question des excès du management soit disant à l'Américaine mais aussi d'un état social délétère. C'est loufoque, triste et cynique à souhait. A ne lire que par les non dépressifs

"UN LIVRE DE POCHE GRATUIT POUR TROIS ACHETES... VOUS LES LISEZ ET NOUS VOUS LES OFFRONS..."

26/09/2012

Rue des Rigoles de Gérard Mordillat

Livre lu il y a plusieurs semaines... Pas beaucoup de souvenirs sinon un léger ennui

L'auteur que je ne connais pas, nous fait part de ses souvenirs d'enfance suite au décès de sa mère. Ses parents sont un couple improbable. Une mère Canadienne, issue d'une famille de cirque, et un père ouvrier à la SNCF. Son enfance après guerre se passe dans un Paris du XX arrondissement qui n'existe plus.

Cela se veut drôle mais cela m'est un peu passé à coté.

"Le jour où ma mère est morte, j'ai pleuré comme un madeleine."

24/09/2012

Purge de Sofi Oksanen

Un livre lu il y a de cela plusieurs semaines. J'avoue ne pas me souvenir de tous les détails. Néanmoins l'histoire est assez rude pour laisser une impression sur le long terme.

"Les vaches de Staline" était le premier roman de Oksanen que j'avais lu. Il m'avait donné envie de continuer à découvrir l'oeuvre de cette jeune Finno Estonienne. Bien m'en a pris car Purge est encore plus puissant. Il y est question de la seconde guerre mondiale et l'histoire est un entrelacement entre l'histoire avec un grand H avec la seconde guerre mondiale et ses suites en Estonie et l'histoire de deux femmes qui ont un lien bien plus fort que ce que l'on peut imaginer au départ de ce livre. C'est un livre qui vous fait découvrir tous les ravages de la trahison, de la jalousie mais aussi de la guerre. Tous les traitres ne sont pas forcement ceux que l'on croit.

C'est un livre rude, dur. C'est bien écrit. C'est percutant même si parfois difficile de s'y retrouver.

La 1ere phrase: "Mai 1949 Pour une Estonie libre! Il faut que j'essaye d'écrire quelques mots, pour ne pas perdre la raison, pour garder l'esprit d'aplomb."