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14/09/2011

La traversée des catastrophes de Pierre Zaoui

 
J’ai déjà parlé de ce livre ici.

Je confirme que c’est un livre très ardu.

Je n’ai pas tout compris et les clés me manquent pour tout saisir. Je ne peux pas dire que j’ai apprécié vraiment cette lecture, elle est trop ardue. Il s’agit presque d’un combat page par page, il devrait être plus aisé de faire passer certaines idées. Mais ce livre donne des pistes de réflexion et me parait une œuvre utile à un moment où le superficiel et le positivisme l’emportent sur la profondeur et le réalisme. Où seuls les gens beaux, riches et en bonne santé sont célébrés. Où la mort est une chose qu’il faut ignorer voire combattre à tout prix. A la lecture de ce livre, réflexion philosophique face aux événements les plus « transformant » de la vie, on comprend que la binarité n’existe pas, que les phases sont différentes pour chacun.  Ce  n’est pas un livre de recettes mais de grille de lecture, qui peut aider à comprendre et peut être accepter toutes ces phases.
 
J’ai aimé le chapitre sur la maladie. Même si j’ai moins aimé le chapitre sur le deuil, J’ai trouvé très intéressante son explication de l’évolution de la place de la mort et la façon de traiter ses morts qui serait une preuve d’humanité. Je n’ose pas parler de respect car chaque culture à ses rituels mais le dernier adieu est une façon de vivre la mort en étant en vie. Je ne sais pas retranscrire les propos de M Zaoui… Il a également une manière d’expliquer l’événement ou  non événement amoureux qui est impressionnante et rafraichissante.
 
Bref c’est un livre de la bibliothèque, je pense que je vais l’acheter pour pouvoir le relire à l’occasion car il me faudrait plusieurs lectures et des recherches pour tout comprendre.

25/08/2011

Je vais bien, ne t’en fais pas d’Olivier Adams

Un livre qui a été filmé et visiblement dont le film prend quelques libertés. Je ne suis pas sure d’adhérer au torrent de critiques positives en ce qui concerne le livre. Le film a l’air d’avoir trouvé un angle différent plus accrocheur.

Pourtant j’ai lu d’une traite, les 150 pages de ce livre de poche. La fin m’a laissée perplexe. L’auteur a du talent, il sait créer une ambiance de la vie actuelle qui n’est pas très réjouissante pour une jeunesse banlieusarde / parisienne pas toujours rose. Des parents qui ont du mal à communiquer. Des enfants qui se cherchent. Une soeur qui ne comprend pas la disparition de son frère et qui a du mal à trouver sa place dans le monde.

Il y a des rebondissements bien fait (le père). Par contre la fin m’a parue peu crédible et un peu bâclée, avec ce mystère qui est peu probable (graphologie, …). Bref un bel ouvrage mais qui manque de fond.

23/08/2011

Les Paradisiaques de Pascal Quignard

Le retour de vacances est propice à la lecture… et aux notes de lecture. Par contre cela fait 3 fois que je rédige ma note sur Les Paradisiaques de P. Quignard. 2 fois, une fausse manipulation me l’a annulée… espérons que cela sera la bonne.

J’avais adoré « Villa Amalia »et beaucoup aimé « Tous les matins du Monde », je m’étais donc dit qu’un roman de P Quignard dans mes bagages de vacances serait un vrai bonheur… Et bien j’ai du déchanter. Les Paradisiaques sont le tome 4 d’une série (je n’avais vu cela en le prenant à la bibliothèque)… mais je ne vais pas lire les 3 précédents. C’est une succession de notes / chapitres. C’est très érudit. Il y a des références à Courbet, à la mythologie, à l’histoire de saint(e)s catholiques… L’auteur nous fait part de ses réflexions sur le désir, le sexe, … sur l’incapacité à bien connaitre / reconnaitre les gens que l’on aime…

D’après ce lien, c’est très bien fait. D’après celui-ci, c’est du verbiage…

Je pencherai pour la seconde version. La prochaine fois que je prends un Quignard, je serai plus sélective.

10/07/2011

So long Luise de Céline Minard

Un livre lu dans le cadre du prix roman FNAC

 

Je pense que j’aurais dû abandonner ce livre dès la première phrase.

 

« J’ai choisi cet hôtel pour la multitude de libellules déprimées qui baguenaudent autour des piliers entre les roseaux – bleu Porshe, ahanant du coffre avec une pulsation de métronome, pour ses trompettes aussi, qui poussent en paillasse dans les bois, pour le blé à tige bleue, à tête d’or, qui nappe la colline au loin jusqu’aux premiers jours d’aout, et parce que j’apprécie, quand j’arrive à faire les six cent pas quotidiens qui me sont prescrits, de croiser un tapis de cinq fleurs de petits liseron posé sur un bout de ravine sèche à coté d’une merde fraiche. »

 

Pour l’instant je n’accroche pas du tout au style de C. Minard.

 

Quelle lourdeur. Les phrases sont longues (mais pas toujours), parsemées de mots d’Anglais, (que je comprends mais quid du lecteur lambda français ?)

 

J’ai parcouru 50 pages et j’ai encore du mal à comprendre qui est qui dans cette histoire…

 

Bon il m’en reste 150 pour comprendre. La narratrice, écrivain, semble être à la veille de mourir et raconte les choix de son testament ainsi que ses souvenirs. Il est question de pêche, de sexe, et d’une certaine Luise. J’avoue que j’ai également du mal à savoir si cette narratrice est un homme ou une femme. C’est sans doute dû à la version non corrigée du livre qui contient des coquilles et où les adjectifs / participes sont parfois accordés pour une femme, parfois pour un homme ou bien est-ce une ambigüité de plus de l’auteur ? Je pencherais néanmoins pour une femme.

 

Ayant fini ce livre depuis quelques semaines, je reprends mes notes… et quoi dire de plus… Les 100 dernières pages sont plus fluides, plus aisées à comprendre. Il y est question d’esprits, de contes scandinaves, germaniques…


L’auteur fait preuve de beaucoup d’érudition, trop ? En tout cas elle risque fort de perdre ses lecteurs.


Personnellement je n’ai pas envie de continuer à lire Mme Minard

Merci quand même à la Fnac et à Denoel.

06/07/2011

Le Héron de Guernica de Antoine Choplin

Un livre lu dans le cadre du prix roman FNAC

 

L’art et la vie ou plutôt dans la vie.

 

Basilio est un jeune Espagnol un peu naïf. Il est amoureux de Celestina. Il travaille dans une ferme et pendant ses loisirs, il peint. Oui mais voilà, il ne peint pas n’importe pas quoi, ni n’importe où. Il peint exclusivement des hérons dont il s’acharne à reproduire l’essence plus que l’apparence. Et ces hérons, ils sont à Guernica. Alors lorsque le monde s’écroule à Guernica et bien Basilio est en première ligne. Il s’ensuit toute une description de ses événements et surtout de la réaction de Basilio face à l’indicible et à la douleur…. En introduction et en conclusion, il est question de l’œuvre Guernica et de la volonté de communiquer avec Picasso puisque Basilio est chargé de le rencontrer… Mais l’art peut il montrer l’invisible, peut il dire l’indicible ? Là est toute la question.

 

C’est un jolie livre, avec une écriture précise, délicate. Mais en fait plus que l’écriture j’ai beaucoup aimé ce personnage que j’ai trouvé touchant et très attachant. Il arrive à partager son amour des détails, son regard d’artiste (la photo de la bicyclette plus forte que celle des avions), sa « naïveté » synonyme de pureté.

 

Je suis particulièrement sensible à ce texte puisque fan de Peinture : Guernica est LE tableau qui m’a le plus touché. Tout en nuance de gris, de blanc, de noir, la souffrance vous gifle, les cris vous les entendez dans ce musée de Madrid, limite vous sentez les odeurs… Bien que je ne sois pas fan de Picasso, Guernica est à part pour moi.

 

Bref vous l’avez compris, je vous recommande ce petit livre intime. Entre « la femme du Tigre » et « le héron de Guernica »… il me parait difficile de choisir, ce sont deux livres très différents. Ils ne s’adressent pas aux mêmes lecteurs. Il me semble que « la femme du Tigre », plus flamboyant a un cercle plus élargi. Et puis ce livre dispose d’une telle couverture médiatique dans le monde anglo saxon qu’il ne joue pas dans la même division que le « héron de Guernica ».

 

Merci à la Fnac et à Rouergue.

1ère phrase : "La veille, après avoir quitté la gare, Basilio s'était aventuré au hasard parmi les rues."

04/07/2011

Les Vieux Fous de Mathieux Belezi

Je remercie Libfly et le Furet du Nord pour les deux livres qu’ils m’ont adressés dans le cadre de la rentrée littéraire. Vous pouvez retrouver en ligne: www.libfly.com

 

Il s’agit de « Avant de disparaitre » de Xabi Molia et « Les Vieux Fous » de Mathieu Belezi.

 

Ce sont deux livres très différents, puisque l’un est un roman d’anticipation et l’autre parle de l’Algérie Française. J'ai parlé du premier hier, voici donc le second.

 

 

 

Autant vous le dire tout de suite, c’est un livre dont j’ai failli abandonner la lecture une dizaine de fois. Si je ne l’avais pas reçu dans le cadre de la rentrée littéraire, j’aurais laissé tomber dès la page trente. Imaginez des horreurs, des meurtres, des scènes de torture, de viols pendant des pages et des pages. Et quand vous pensez que c’est fini et bien cela recommence. Et bien c’est cela les Vieux Fous. Je n’ai rien à reprocher au style de M. Belezi, il est bon mais le racisme, l’antisémitisme, le fascisme de son personnage Albert Vandel m’ont vraiment dégouté.

 

 

 

Je comprends l’intention et la volonté de dénoncer le colonialisme et ses excès, ses horreurs mais je trouve qu’il y a des romans qui sont plus réussis que celui là. Par exemple "les racines du Ciel" sont à citer même si ce n’est pas exactement la même approche. Ayant enfin tourné la dernière page de ce roman, je me demande ce qui fait la différence avec "les Bienveillantes" qui sont une meilleure démonstration que l’on peut écrire pour dénoncer en prenant le point de vue du tortionnaire. Mais peut être ai je tort.

 

 

 

1ere phrase : « JE PEUX VOUS LE DIRE, ils ne m’auront pas. »

 

 

En conclusion, un livre à ne pas mettre entre toutes les mains, âmes sensibles s’abstenir.

 

Merci encore à Libfly, au Furet du Nord et à Flammarion.

 

 

 

03/07/2011

"Avant de disparaitre" de Xabi Molia

Je remercie Libfly et le Furet du Nord pour les deux livres qu’ils m’ont adressés dans le cadre de la rentrée littéraire. Vous pouvez retrouver en ligne: www.libfly.com

 

Il s’agit de « Avant de disparaitre » de Xabi Molia et « Les Vieux Fous » de Mathieu Belezi.

 

Ce sont deux livres très différents, puisque l’un est un roman d’anticipation et l’autre parle de l’Algérie Française

 

« Avant de disparaitre » est un livre curieux. Autant le dire suite, je ne suis pas sure d’avoir vraiment compris où voulait en venir l’auteur mais après tout est ce que cela a vraiment de l’importance ?

1ère phrase: "Devant la porte de l'immeuble, un homme est allongé, un sans abri."

 

Tout commence par un homme, Antoine Kaplan, qui va déclarer la disparition de sa femme à la police. Nous sommes dans Paris, dans une époque future où la guerre civile est déclarée…. Qui est contre qui, n’est pas clair… Il y a des insurgés, des infectés (ex êtres humains transformés en bêtes sauvages) par une maladie qui ne dit pas son nom, … Il y est question d’ostracisme, de différences, de lâcheté, d’opportunisme, de courage, de l’art, de l’humanité en général. 

 

Kaplan est un médecin qui recherche les infectés pour les signaler à l’armée. Il est passé par les fourches de l’administration puisqu’il a d’abord été jugé comme malade suspect avant d’être réhabilité et de devenir celui qui condamne. Sa femme ayant disparu, il se lance à la recherche de ce qui lui est arrivé. Mais n’est ce pas plutôt à sa propre recherche qu’il se lance ?  

 

Il va passer par diverses phases, toutes vont l’emmener un peu plus loin sur un chemin dont il ne reviendra pas indemne. J’aimerais bien d’ailleurs échanger avec d’autres lecteurs / lectrices sur le symbolisme de la fin.

 

C’est un livre qui parle de lendemain où l’homme est dépassé par la technologie mais aussi qui fait face à des démons déjà bien connus du 20eme siècle.  On peut penser à Camus et la Peste mais ce n’est pas exactement la même chose. J’ai aimé le style de l’auteur par contre je trouve que son récit se perd un peu. Peut être un peu trop de personnages secondaires qui n’apportent pas grand-chose au récit, ni à la démonstration voulue par l’auteur.

 

Bref ce n’est pas un livre pour tous et surement pas un livre pour la plage mais il présente des aspects intéressants et pousse à la réflexion en ces temps où il est de bon ton de chercher des coupables tout désignés.  Merci encore à Libfly et au Furet du Nord sans oublier les Editions du Seuil.

29/05/2011

"Villa Amalia" de Pascal Quignard

 

Un livre superbe, une écriture magnifique, après « tous les matins du monde », ce livre m’a confirmé que Pascal Quignard était un auteur à lire de toute urgence. C’est une chance, il a écrit des dizaines de romans. L’histoire ??? Le résumé ne lui rendra pas honneur, mais essayons….

 

Ann est une musicienne de talent.

 

Au début de ce roman, elle découvre l’infidélité de son compagnon et retrouve un ami d’enfance. Elle décide de quitter son compagnon, lui ne comprend pas cette décision et ne l’entend pas de cette oreille. Alors sa décision va être définitive, en secret elle quitte son travail, elle vend sa maison, déménage toutes les affaires, change les clés et part pendant que son compagnon est en voyage d’affaires. Elle a entreposé une partie de ses affaires chez cet ami d’enfance homosexuel retrouvé.

 

Elle part en voyage, elle fuit. Jusqu’au moment où elle arrive sur l’ile d’Ischia et décide d’y rester. Elle va découvrir un coin de paradis qu’elle va aménager à sa façon. Un jour elle tombe et est soignée par un médecin divorcé avec une petite fille…

 

Je ne vous raconte pas la suite qui est assez imprévisible.

 

C’est une suite de rencontres improbables, de retrouvailles, de fuites, de pertes…. Tout cela avec la musique en arrière plan. Les relations d’Ann avec sa famille sont emplies de non dit, de jalousie, de mort…

 

Les choix de ce personnage ne la rendent pas forcement sympathique au lecteur (la frontière entre fuite et choix, égocentrisme et liberté est tenue). Mais il faut lui reconnaitre un certain courage dans sa façon de couper tous les liens, toutes les attaches. Est-ce une auto punition ou une absence de compromis sur l’essentiel dans ses relations avec les autres ? Je ne saurais le dire mais j’avoue qu’elle est attachante.

 

L’écriture est serrée, les phrases courtes, percutantes. Les descriptions de l’ile sont superbes, on s’y croirait. On sent la chaleur, on voit les couleurs… Cela m’a donné des envies d’Italie. Ischia et la baie de Naples sont des endroits que je ne connais pas mais j’avoue que cette lecture me dit que j’irai un jour.

 

Il me semble qu’un film (avec Isabelle Hupert ?) a été tourné à partir de ce roman. Il me faudra vérifier sur le web.

 

En tout cas, avec Entre ciel et terre, la Villa Amalia restera une découverte de 2011. 

 

La première phrase est la suivante : "J'avais envie de pleurer."

18/05/2011

Pascal Quignard : "Tous les matins du monde"

Toujours dans le cadre des AIR, j'ai choisi ce livre d'un des auteurs que je ne connaissais pas qui participera aux 5èmes AIR. A noter que parmi 10 auteurs, je n'ai pu réservé que 6 livres car pour 3 d'entres eux / elles, la liste de réservation à la bibliothèque est trop longue pour pouvoir encore les réserver. Il me faudra donc attendre avant de lire Laure Adler et Florence Aubenas (entre autre).

En attendant j'ai découvert "Tous les matins du monde" et ce petit livre (moins de 150 pages) fut un régal. Je l'ai d'ailleurs recommandé à mon cher et tendre. Il n'aime pas les romans mais celui ci devrait lui plaire.

L'histoire d'un homme et de son histoire d'amour avec sa femme (morte) mais aussi et surtout la musique. Une musique qui transcende ce livre. Il y est également question de ses deux filles dont l'une sera trahie par la musique finalement mais aussi de politique.

1ere phrase

"Au printemps de 1650, Madame de Sainte Colombe mourut."


C'est un joli livre, il m'a donné envie de voir le film. J'ai aimé l'écriture. J'aurais aimé qu'il dure plus longtemps. Les mots évoquent la musique mais aussi des images.

Alors du coup, j'ai pris un nouveau livre de Quignard "Villa Amelia" que je pense lire dans les semaines à venir. Je vous dirai si mon impression reste la même.

15/05/2011

Jean d’Ormesson « C’est une chose étrange à la fin que le monde »

Roman commencé à Lyon et que je vais finir dans le Lubéron. Pour l’instant, j’ai parcouru la moitié de ce livre.
 
1ere phrase
Un beau matin de juillet, sous un soleil qui tapait fort, je me suis demandé d’où nous venions, où nous allions et ce que nous faisions sur cette Terre.
 
Pour une fois, je commence par la première phrase car elle se trouve expliquer le contenu de ce roman.
 
Dans la première partie, intitulée « Que la lumière soit ! », le rêve du Vieux (suivant votre inclinaison, vos croyances il aura un nom différent) et le fil du labyrinthe s’entrelace pour raconter la création du monde… ou du moins des versions évolutives de cette création. C’est assez fascinant. On y voit l’évolution du monde et la montée en puissance de la science qui peu à peu permet d’expliquer certains phénomènes. En parallèle le Vieux observe et commente. C’est un bon rappel de l’évolution des sciences et de la philosophie. C’est tendre et ironique. C’est bien écrit. Mais qui peut dire du mal du style d’Ormesson ? Néanmoins, c’est très occidentalisé, quid des autres visions du monde et de leurs connaissances scientifiques. C’est certes intéressant de revoir les différentes théories scientifiques et les doutes des hommes tels que Darwin. Mais est ce nécessaire pour la démonstration d’étaler les chiffres et les données, mais pourquoi ne pas parler de toutes les tracasseries subies par ces hommes de science du fait de la religion. Il y ait fait une vague mention des US mais c’est très rapide comparé à la définition d’une année lumière, de la vitesse de cette lumière (8 mn pour venir du soleil à la Terre)… Je regrette ce choix très politiquement correct. Je trouve que cela aurait donné plus de force à sa démonstration. Enfin voyons ce que nous réservent les autres partis avant de tirer une conclusion sur ce roman.
 
Quelques phrases de cette première partie.
 
D’où nous venons ? De très loin. Derrière moi ; il y avait des fleuves de sperme et de sang, des montagnes de cadavres, un rêve collectif et étrange qui trainait sous des cranes, dans des inscriptions sur des pierres ou du marbre, dans des livres, depuis peu dans des machines – et que nous appelons le passé. Et des torrents, des déserts, des océans d’oubli.
 
La science d’aujourd’hui détruit l’ignorance d’hier et elle fera figure d’ignorance au regard de la science de demain. Dans le cœurs des hommes, il y a un élan vers autre chose qu’un savoir qui ne suffira jamais à expliquer un monde dont la clé sécrète est ailleurs
.  
 
La seconde partie (pourquoi il y a-t-il quelque chose au lieu de rien ?) est dédiée à la genèse de ce livre. Il y est question de la nature du temps, de la mort, du mur de Planck (mini espace avant le big bang). L’auteur nous livre ses gouts, ses questionnements à l’origine de ce livre. Il nous fait part de ses doutes sur l’existence d’un dieu mais en même temps sur son espérance que peut être quelqu’un ou quelque chose existe car le monde en perdant la foi aurait aussi perdu l’espérance. C’est sans doute réducteur puisque l’auteur ne parle pas de l’impact des religions même s’il ne nie pas les aspects négatifs de ces religions. Il parle d’un point de vue macro et on peut être d’accord sur la disparition de l’espérance mais attendre un lendemain qui n’existe pas. Est-ce la seule solution ? Et puis si cela finit par signifier qu’il ne faut rien changer et tout subir…
 
In fine, un livre intéressant qui révèle beaucoup de l’auteur. C’est le livre d’un homme qui a été gâté par la vie. Peut être est ce aussi les questionnements d’un homme et de ses pensées à la fin d’une vie aisée. C’est un mélange de savoirs sur l’évolution de la science, de ses tâtonnements et de ses éclaircissements. Il y est aussi question de philosophie. Par contre je regrette que ce livre soit autant focalisé sur l’occident. Je trouve vraiment réducteur de ne voir le monde de ce seul coté.
 
Finalement quelques mots sur notre séjour, malgré quelques averses aujourd’hui, il a fait beau pendant notre séjour dans le Lubéron. Nous avons donc profité de ce séjour pour faire des balades et quelques visites de villages. Nous avons eu des grandes discussions et soirées avec nos amis… Et donc j’ai eu peu de temps pour lire. Ce livre d’Ormesson aura été le seul lu entièrement dans le Lubéron. J’avais pourtant amené deux autres romans. Mais c’est bien ainsi. A noter que ce séjour nous a permis de découvrir deux villages qui nous ont particulièrement plu : Menerbe et Lagnes.