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05/04/2011

"SAM : le cercle de la prophétie" de Mireille Michèle

 

Je viens de finir le dernier livre que m’a envoyé www.blog-o-book.com:  C’est une saga / trilogie SAM : le cercle de la prophétie.

 

Premier roman et première publication. J’en ai déjà parlé dans une note précédente ici. Je ne vais donc pas revenir sur les points abordés, la fin ne m’ayant pas fait changer d’avis.

 

Connaissant peu la fantaisy (mes seules références étant : « le seigneur des anneaux » (livre culte) et Harry Potter), je ne suis pas une experte de ce type de littérature. Cette note n’est donc probablement pas très pertinente pour quelqu’un qui aime ce style.

 

Que dire de ce livre ? Le graphique de la première page utilisé également sur le marque-page offert par l’éditeur est très esthétique. Merci encore au Piment Graphique car c’est un joli livre.

 

Malheureusement je n’ai pas accroché car si j’ai aimé l’idée de la transformation dans la tradition amérindienne, la suite avec les vampires m’a laissé froide… L’idée des deux frères était originale malheureusement la fin m’a semblée bâclée et plate. J’en suis navrée car j’aurais aimée être plus positive pour ce premier roman éditée par un nouvel éditeur. C’est courageux de se lancer dans une telle aventure.

31/03/2011

"Passagers de l’Archipel" de Anne Catherine Blanc

Offert par le www.blog-o-book.com Merci.  


J'en ai déjà parlé dans la note d'hier donc je ne recommence pas depuis le début. Allez y vous y découvrirez les 3 premières nouvelles.

J'ai lu les trois dernières nouvelles et je dois avouer que mon plaisir est allé croissant. J'ai aimé Colette et sa découverte de Tahiti mais surtout de l'amitié.

Dommage qu'elle n'ait pas su dire bye bye à la routine de son pays saturnien.

Enfin la chute de la dernière nouvelle m'a beaucoup plu. Elle m'a fait rire. Ces gendarmes faisant face à cette mama antipathique mais qui pense avoir le dessus et qui va se faire avoir par sa propre prétention. Qui l'eut cru...

Un très bon livre, avec des personnages très différents mais qui sont émouvants ou énervants suivant les cas. En tout cas attachants. Une belle écriture, stylée mais sans trop de fioritures. Classe mais pas ampoulée... Bref du bonheur. Une découverte.

Merci encore à www.blog-o-book.com et à Mme Blanc et aux éditions Ramsay.

18/03/2011

L'horizon de Patrick Modiano

Pour mon RDV des grandes lectrices du mois de mars, nous avons fixé comme lecture « Rosa Candida » et « L’horizon ». Je suis sure que nous parlerons également de « Pierre de patience » car nous l’avons toutes lu et il nous a marqué. Mais revenons à l’horizon.
 
J’ai lu ses 172 pages d’une traite dans l’avion qui m’emmenait à Madrid.
 
Sa première phrase : « Depuis quelques temps Bosmans pensait à certains épisodes de sa jeunesse, des épisodes sans suite, coupés net, des visages sans noms, des rencontres furtives. »
 
J’avoue être un peu perplexe. J’ai l’impression d’une histoire inachevée. Ces personnages, découvert petit à petit, j’aurais aimé en savoir plus sur certains d’entre eux.
 
L’action semble se passer alors que le narrateur à 60 ans. Cet homme a des flashbacks, des bribes de souvenirs qui lui reviennent en mémoire, datant de ses 20 ans vers 1968 (les CRS, les étudiants, l’Algérie? On n’en saura pas plus). Une certaine Margaret le hante, elle est au centre de ces souvenirs. Au départ, elle semble avoir disparu de façon tragique, mais au fur et à mesure du livre, les personnes évoquées que l’on croyait disparues vont réapparaitre … avec 40 ans de plus. Le narrateur est poursuivi par ses fantômes et racontent ceux de Margaret. Puis c’est le tour de Margaret de nous parler, mais cela n’éclaircit pas vraiment les événements.
 
Il semble que ces deux personnages aient été élevés dans des familles dysfonctionnelles. Ils sont peu surs d’eux. Ils se sentent poursuivis. On ne sait où commence la réalité des menaces et les fantasmes. La femme déménage et coupe les ponts régulièrement, harcelée par un homme qui semble dangereux mais est-ce la seule source de ses tourments. Que s’est il passé pour sa mère française, qui lui donne naissance au lendemain de la seconde guerre mondiale dans Berlin détruit? Qu’a fait Margaret pour avoir peur de la police ? Que sont ces agences intérimaires pour lesquelles travaille Margaret, qui servent de sous traitant à la police ? Pourquoi se fait-elle renvoyer par les Fernes ? Ont-ils découvert quelque chose de son passé ? Pourquoi le Dr Poutrel et Yvonne Gaucher sont ils arrêtés par la police ? Qui est ce Mr Bagherian ? Et surtout pourquoi Margaret disparait elle et ne donne plus signe de vie à Bosmans ??
 
Autant de questions sans réponses. Peut être mes amies grandes lectrices pourront me donner des pistes…
 
En tout cas arrivée à l’hôtel, j’ai relu la moitié de ce livre pour essayer de trouver des réponses à mes questions. J’étais en effet persuadée que ma lecture rapide (trop sans doute) avait laissé échapper des indices.
 
Ce livre semble insister sur les possibles de la vie, sur les gens que l’on croise une fois ou plus, sur ces destins que l’on ne connait pas et sur les possibles que l’on ne connaitra pas non plus.
 
Quelques phrases sélectionnées :
 
- Le présent est toujours plein d’incertitudes, hein ? Vous vous demandez avec angoisse ce que va être le futur, hein ? Et puis le temps passe et ce futur devient le passé, hein ?
- Ces fragments de souvenirs correspondaient aux années où votre vie est semée de carrefours, et autant d’allées s’ouvrent devant vous que vous avez l’embarras du choix. Les mots dont il remplissait son carnet évoquaient pour lui l’article concernant la « matière sombre » qu’il avait envoyé à une revue d’astronomie. Derrière les événements précis et les visages familiers, il sentait bien tout ce qui était devenu une matière sombre : brèves rencontres, rendez vous manqués, lettres perdues, prénoms et numéro de téléphone figurant dans un ancien agenda et que vous avez oubliés, et celles et ceux que vous avez croisés sans même le savoir. Comme en astronomie, cette matière sombre était plus vaste que la partie visible de votre vie. Elle est infinie. Et lui, il répertoriait dans son carnet quelques faibles scintillements au fond de cette obscurité. Si faible, ces scintillements, qu’il fermait les yeux et se concentrait, à la recherche d’un détail évocateur lui permettant de reconstituer l’ensemble, mais il n’y avait pas d’ensemble, rien que des fragments, des poussières d’étoiles… »
 
- Le printemps de l’hiver

 
Modiano réussit parfaitement à illustrer la sensation du temps qui passe, des possibles qui peu à peu disparaissent, ou laissent place à d’autres options…
 
L’horizon : c’est l’avenir.
 
Il me semble que l’auteur nous fait part de son expérience du temps qui passe. Cela ne m’étonnerait pas si Modiano allait vers ses 50 ans.  Son style est léger, il vous entraine dans son histoire.
 
J’ai décidé de lire un autre de ses livres pour voir si je retrouve ce style et quels sont les autres thèmes qu’il traite. Car en fait je ne sais toujours pas si j’aime ou pas Modiano…
 

09/03/2011

« Le chœur des femmes » de Martin Winckler

 
« Qu’est ce qu’on m’avait raconté, déjà ? »
 
Une fois dit que ce n’est pas de la grande littérature, il faut préciser que c’est un livre intéressant et même passionnant pour plusieurs raisons.
 
D’abord, on apprend plein de choses sur la contraception et le corps des femmes. C’est écrit avec des mots simples mais ce n’est pas beta. On apprend sur les femmes en général, sur leurs vies, leurs malheurs, leurs espoirs, … On apprend sur le milieu hospitalier et l’industrie…  bon là je suis plus réservée, c’est très caricatural mais je veux bien penser que de tels abus aient existés et peut être existent encore. On comprend mieux alors pourquoi il y a de si mauvais médecins.
 
Ensuite c’est une histoire avec des rebondissements. Une jeune médecin, très douée, percluse de certitudes, misogyne, comme pas permis, va se retrouver confronter à des femmes, qu’il ne s’agit pas seulement de « découper » (elle est chirurgienne) mais d’écouter et surtout d’entendre sans juger… Et bien que cela se révèle autrement plus difficile, elle y trouve des satisfactions qu’elle n’imaginait même pas. Elle va faire connaissance avec une autre façon d’exercer la médecine, qui petit à petit va l’amener à (re)prendre contact avec ses envies, et changer son attitude de façon radicale non seulement face à la médecine mais également à la vie. Un petit bémol, la crise familiale que traverse cette jeune femme est un peu too much… Est-ce que ce mélodrame ne dessert pas un peu le livre et son message sur la condition féminine face à la contraception et la médecine…  
 
C’est un livre qui se lit d’une traite… enfin 671 pages quand même… qui fait du bien. Même sans être médecin, on peut tous avoir notre « patiente alpha » cette rencontre qui fait changer de vie.  

22/02/2011

"L'Africain" de JM Le Clézio

Depuis quelques mois, j’ai décidé d’utiliser ce blog pour noter mes souvenirs de lecture. Car je dois avouer que si je suis une grande lectrice en quantité, je ne suis pas du tout certaine de l’être en qualité… En effet lisant très (trop sans doute) vite, j’ai tendance à ne pas me souvenir de ce que je lis… Or prendre des notes, ne serait ce que ces quelques lignes, me permet de garder une atmosphère… une opinion des livres que je parcours. Il m’est arrivé de joindre un extrait qui m’a touché ou marqué.  Aujourd’hui j’ai décidé d’aller un peu plus loin et de noter la première et dernière phrase des romans que je lis.
 
Je commence par L’Africain de JM Le Clézio. C’est un livre qui me parait d’avancer sur mon marathon… qui traine mais après tout je n’ai pas d’objectifs de vitesse ;-))
 
« Tout être humain est le résultat d’un père et une mère. »
….
« Si mon père était devenu l’Africain, par la force de sa destinée, moi, je puis penser à ma mère africaine, celle qui m’a embrassé et nourri à l’instant où j’ai été conçu, à l’instant où je suis né. »

 
Un livre autobiographique, le premier que je finis de JM Le Clézio.
 
Un hymne à la gloire de l’Afrique et aussi du père de l’auteur. Peut être plus un hymne d’amour qu’à la gloire d’ailleurs.
 
JM Le Clézio découvre les deux à l’âge de 8 ans.
 
En effet bien que conçu en Afrique, il est né en France car sa mère est rentrée accoucher en France. C’est le début de la guerre et la famille va être séparée de ce fameux père, médecin en Afrique dans les colonies Anglaises. Piégé par la seconde guerre Mondiale, le père ne peut rentrer en France. Il découvre ses enfants déjà grands. C’est trop tard, les liens qui se créent en grandissant ne pourront pas s’établir. C’est un père autoritaire, difficile que Le Clézio décrit. Même si il lui reconnait une ouverture d’esprit et une blessure béante qui explique la difficulté de créer des liens d’affection. Dans ce petit livre (104 pages) Le Clézio décrit aussi sa découverte de l’Afrique, de la liberté, de la sensualité, de l’écriture. Il y décrit des sensations physiques uniques et des moments formateurs pour toute sa vie…. Alors que cette période est courte quelques années.
 
C’est écrit dans une très belle langue, épurée.
 
Je n’avais pas réussi à accrocher à Désert qui est resté sur ma table de nuit… Mais l’Africain m’a réconcilié avec Le Clézio. Dans la foulée, j’ai lu un recueil d’entretiens « Ailleurs ».

16/02/2011

"Ce que je sais de Vera Candida" de Véronique Ovaldé

Cela fait une éternité que je dois rédiger cette note sur « Ce que je sais de Véra Candida » de Véronique Ovaldé.

 

Une histoire de femmes, décidément j’y suis abonnée.

 

Dans une ile d’Amérique du Sud imaginaire, une grand-mère et sa petite fille sont racontées. L’une comme l’autre ont eu des destins pas faciles. La grand-mère était prostituée et s’était reconvertie dans la pèche avant de tomber enceinte d’un homme qui semble l’avoir maraboutée… Son enfant, une fille !!! un peu simplette perpétue la tradition sans avoir vraiment de choix. Elle donne naissance à Véra. Véra qui sera élevée par sa grand-mère. A quinze ans, enceinte après avoir été violée... (je ne dis pas par qui) Véra fuit la malédiction… Elle part sur le continent (une dictature comme il en existe tant d’autre mais on peut y reconnaitre Cuba de part les collectivités), elle va y connaitre la misère mais aussi l’amour d’un journaliste qui mettra des années à la séduire. Et puis parce que les histoires finissent souvent mal… elle tombe malade, elle décide de rentrer au pays. Et là elle va reprendre contact avec ses racines… et pas sous n’importe quelles formes.


Mais je n’en dis pas plus. A vous de lire ce roman magique… C’est une belle écriture qui vous transporte dans un de ces pays chaud où les femmes sont les piliers de la communauté et où les hommes n’ont pas toujours le beau rôle mais il y des exceptions.

14/12/2010

"La vie sauve" de L Violette et M Desplechin

J’ai lu « la vie sauve » de Marie Desplechin et Lydie Violette…

 

C’est une claque. C’est un livre écrit à 4 mains mais où l’on ne sait jamais qui écrit car le JE reste unique. Cette femme découvre à 41 ans qu’elle est malade et qu’elle ne guérira pas. Elle va mourir, elle le sait mais elle ne sait pas quand. Alors elle se bat pour elle, pour ses enfants. Elle découvre un autre monde, à coté des valides. Enfin qui est valide, qui ne l’est pas…

 

C’est loin de tout pathos, c’est bien écrit, cela fait réfléchir à ce qui importe vraiment dans la vie. Dommage qu'il faille passer par une telle épreuve pour le réaliser... Enfin le savoir est une chose, le vivre et avoir le courage de lacher les conventions est autre chose...

 

Elle parle du courage, d'ailleurs. Elle rit de s'entendre dire qu'elle est courageuse car elle estime ne pas avoir le choix... Mais peut être est cela la question... Le choix, faut il le remettre à toujours plus tard en ce disant que l'on a le temps... Ce livre pose également la question du temps. Il n'est pas toujours là.

 

 

 

28/04/2007

L'élégance du hérisson: Une découverte

Je fais partie d'un jury....

Cela se passe ici.

 

Quoi vous ne voyez rien de special? C'est normal, retounrez y après le 1er mai et vous verrez...

 

Enfin j'ai promis d'écrire une critique de ce livre

 

medium_elegance_du_herisson.jpg

Pour quoi le titre? Qui aurait l'idée de proclamer que un hérisson puisse être élégant? Un hérisson ca pique et c'est tout...

En fait c'est le paradoxe de Renée, le personnage principal de ce livre. Une concierge, à l'ancienne. Elle vit et officie dans un immeuble de riche. Elle a toutes les characteristiques des concierges: le chat, la moustache (pas du chat), la télé qui hurle toute la journée, elle ronchonne à longueur de temps. Bref une caricature...

 

Oui mais voilà, comme le hérisson, si on depasse les piquants, une toute autre réalité apparait. Renée est un monstre de culture. Elle a tout lu et elle philosophe. Elle adore la philosophie, le cinema Japonais 

 

Elle se cache car ses voisins sont bien différents et ne s'atttachent qu'à l'apparence.

 

Sauf .... Paloma.

 

Pauvre petite fille de riche. Elle vit dans le même immeuble. Elle a douze ans. Elle doit subir sa famille. Hyper intelligente mais qui ne fait pas que ingerer de la culture ou des connaissances. Elle les integre et les digere. Dégoutée du monde autour d'elle. Incomprise par sa propre famille. Elle décide de se suicider. La date est fixée. Il s'agit de savoir le comment. Oui mais volià, elle rencontre Renée. Elle va, peu à peu, decouvrir qui est la vraie Renée.

 

Et au fil du livre vont se tisser une amititié, un amour improbrable.  

 

Differents personnages evoluent avec ce duo dont Mr Ozu et la concierge Portuguaise. C'est un vrai plaisir.

 

Mais qui aime bien, chatie bien. Je dois quand même faire une reserve. La culture de Renée peut parfois être indigeste car tout le monde ne posséde pas le même niveau de philosophie pour suivre ses disgressions. C'est un peu trop... Cela devient pédant et va à l'encontre de la demonstration voulue que la culture n'est pas reservée à une élite

 

 

 

A part ce bémol, c'est un magnifique roman avec des personnages attachants.

 

 

 

Pour finir le blog de l'auteur: de belles photos. Une passion pour le Japon. http://muriel.barbery.net/

 

 

 

Et enfin quelques mises en bouche: 

 

 

".... elle a l'élégance du hérisson : à l'extérieur, elle est bardée de piquants, une vraie forteresse, mais j'ai l'intuition qu'à l'intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les hériissons, qui sont des petites bêtes faussement indolentes, farouchement solitaires et terriblement élégantes."

 

 

"Dans l’imaginaire collectif, le couple de concierges, duo fusionnel composé d’entités tellement insignifiantes que seule leur union les révèle, possède presque à coup sûr un caniche. Comme chacun sait, les caniches sont des genres de chiens frisés détenus par des retraités poujadistes, des dames très seules qui font un report d’affection ou des concierges d’immeuble tapis dans leurs loges obscures." 

 

 

"Dans Taniguchi, les héros meurent en escaladant l’Everest. Comme je n’ai aucune chance de pouvoir tenter le K2 ou les Grandes Jorasses avant le 16 juin prochain, mon Everest à moi, c’est une exigence intellectuelle. Je me suis donné pour objectif d’avoir le plus de pensées profondes possible et de les noter dans ce cahier: si rien n’a de sens, qu’au moins l’esprit s’y confronte, non ?"

"Le test de la mirabelle s'effectue dans ma cuisine. Sur la table en formica, je dépose le fruit et le livre et, entamant le premier, me lance aussi dans l’autre. S’ils résistent mutuellement à leurs assauts puissants, si la mirabelle échoue à me faire douter du texte et si le texte ne sait gâcher le fruit, alors je sais que je suis en présence d’une entreprise d’importance et, disons-le, d’exception tant il est peu d’oeuvres qui ne se voient dissoutes, ridicules et fates, dans l’extraordinaire succulence des petites boules dorées."