30/06/2012
HHhH de Laurent Binet
Un livre conseillé par ma moitié.
Un livre dont le style et la narration sont assez uniques. En tout cas, c'est la première fois que je vois ce mélange de l'Histoire avec un grand H et d'un auteur qui nous raconte ses états d'âmes, ses doute et l'histoire d'écriture avec un h.
Le titre est ésotérique et énigmatique à souhait. Il s'agit d'un surnom pour R. Heydrich. Le bras droit de Himmler, celui qui serait à l'origine de la solution finale (ou en tout cas de sa mise en application). Homme extrêmement dangereux.
Himmlers Hirn heisst Heydrich ou le cerveau d'Himmler s'appelle Heydrich. Voici le fameux titre.
Le livre raconte la destinée de cet Heydrich et surtout relate l'attentat qui va le tuer.
Petit à petit, l'auteur va faire avancer les différents personnages impliqués de loin ou de près. C'est très bien fait, c'est prenant, on finit par se croire dans un roman noir. Il y a eu des centaines de livres écrits sur cette période. J'ai lu certains d'entre eux mais celui là sort franchement du lot.
A un moment, l'auteur exprime une pointe de jalousie vis à vis de Jonahtan Little. A mon humble avis, ce sont deux livres extrêmement différents. Les deux ne parlent pas de la même chose. Ils traitent d'aspects différents de la guerre. Les Bienveillantes tente d'expliquer l'inexplicable, comment / pourquoi l'être humain devient bestial/monstrueux. HHhH n'a pas cet objectif, il s'agit plutôt d'une narration, de destins croisés.
Il y a une très belle citation sur le devoir de mémoire. Devoir qui ne doit pas être vis à vis des morts car cela ne sert à rien mais vis à vis des vivants. Je vais tenter de la retrouver pour la citer car c'est très juste.
A noter que ce livre a eu le prix Goncourt du premier roman.
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07/06/2012
Note de livre disparu dans un hôtel hollandais
Lors de mon dernier voyage, j'ai passé plusieurs heures dans des aéroports. L'avantage est que cela laisse du temps pour lire.
J'avais emmené deux romans. Citadelle de Saint Exupéry et un policier que j'ai oublié dans ma chambre d'hôtel. Malheureusement j'ai oublié le titre et l'auteur que je ne connaissais pas. Il va me falloir faire des recherches.
En fait, je ne sais pas vraiment si policier est le bon terme. Je trouve le terme limitatif. Cela ne serait pas faire justice à ce roman de le décrire de cette seule façon. Certes il y a crimes et de quelle manière mais ce sont des "prétextes" à présenter le coté sombre de la psychiatrie et les abus commis pendant des années. Les criminels ne sont pas toujours ceux que l'on croit. Sachant que la torture des électrochocs a été remplacée par des camisoles chimiques qui ont des conséquences qui peuvent tout aussi lourdes et douloureuses.
On a à faire à des médecins sans conscience, des sadiques, des violeurs mais aussi des médecins qui préfèrent ne rien voir et recevoir des cheques de l'industrie. C'est érudit avec des liens avec la religion (l'inquisition, bulle papale), peut être un peu trop étalage de culture avec un coté gore qui peut déranger.
C'est un livre intéressant, drôle à certains moments. L'interaction avec le psy / joueur de poker et le commissaire est prenante.
Par contre le rôle de Genevieve est peu crédible. Et puis était-ce indispensable de faire de tous les psys présents des obsédés sexuels ou coureur de jupon? Bref pas un livre indispensable mais qui ne manque pas d'intérêt.
Je viens de retrouver le nom il s'agit de Michel Steiper : "Petites morts dans un hôpital psychiatrique de campagne"
21:11 Publié dans Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (3)
17/05/2012
Jorge Semprun : l'écriture ou la vie
Encore de la littérature de camp de concentration?
Non pas vraiment, c'est un récit autour de l'impact / du rôle que joue l'ecriture dans la vie de Semprun. Et le titre est un résumé de sa situation. Pendant une dizaine d'année à son retour de Buchenwald, il ne pourra pas écrire son expérience car l'écriture le ramène / amène à la mort.
C'est un livre puissant. Ce n'est pas du pathos. L'auteur livre ses doutes, ses sentiments. C'est parfois poétique avec des symboliques puissantes comme la neige qui confond / rappelle les cendres. Il fait des aller retour dans sa vie de communiste, d'apatride, d'étudiant en littérature. Il revient sur des rencontres, des textes qui lui ont donné de la force.
Il parle de son expérience de la mort qui ne peut pas être vraiment vécue. Mais pour les revenants des camps de concentration a été un quotidien, une sorte de compagne permanente.
Il y a des passages qui m'ont marqués, j'essayerai de les mettre en ligne bientôt.
Je n'avais pas trop le moral quand j'ai commencé ce livre et bien il m'a permis de vraiment relativiser mes petits soucis de travail et de passer à autre chose.
05:19 Publié dans Coup de coeur, Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (3)
31/03/2012
Catherine Certitude de Sempé et Modiano
Livre offert par une de mes amies grandes lectrices. Jolie histoire avec de très belles illustrations. Une histoire sur la différence, sur l'enfance, sur les difficultés des grandes personnes et des enfants à les comprendre
Ma puce est trop jeune pour cette histoire mais dans 5 - 6 ans il sera toujours temps de lui faire découvrir.
Merci encore à J.
Une première phrase à compléter après le week end
22:05 Publié dans Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
16/02/2012
La liseuse de Paul Fournel
J'ai bien de la chance. On m'offre régulèrement des livres. Pas moins de deux cette semaine... quand je vous dis que je suis une veinarde. Mardi c'était mon amie grande lectrice qui m'a fait un clin d'oeil "Sempé et Modiano"... j'y reviendrai bientôt et hier mon kjaereste qui m'offre "La liseuse".
J'ai commencé hier soir et j'ai fini dans l'après midi. Il ne fait que 180 000 signes et blancs soit 217 pages. Je connais le nombre de signe car l'auteur précise que ce roman épouse la forme d'une sextine.
Comment vous ne savez pas ce que c'est? Et bien moi non plus jusqu'à aujourd'hui. Je vous laisse chercher dans votre encyclopédie préférée. Résumé rapidement il s'agit d'une forme poétique qui impose la contrainte d'utiliser les mêmes mots en rime avec une rotation imposée. Une véritable prouesse car cela n'alourdit pas le style. Cela me rappelle Italo Calvino qui je crois s'imposait ce genre d'exercices dans certains de ses livres. Pour moi, c'est d'autant plus important que je n'ai pas ressenti de lourdeur dans l'écriture. C'est un livre plaisant à lire pour diverses raisons.
L'histoire est intéressante et nous fait rentrer dans un monde qui me fait fantasmer : celui de l'édition. On découvre un vieil éditeur: Robert Dubois. Eprouvé par son travail, il a perdu le goût de la lecture, de la litérature. Il a vendu sa maison à plus grand et fait parti des meubles mais il ne maitrise plus grand chose. Ses auteurs le quittent pour d'autres, ses employés s'inquiétent pour lui, il n'a plus d'envie... Jusqu'à ce qu'il croise une jeune stagiaire qui lui apporte une tablette. Et ces deux rencontres (la stagiaire et la tablette) vont bousculer, bouleverser sa vie. Il va retrouver des envies, faire des projets, jouer au potache... Ne voulant pas déflorer le sujet pour ceux qui passerait par là, je n'en dis pas plus.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de P Fournel. Il y a beaucoup de reférences littéraires, et je ne les ai pas toutes vues. Son style est percutant, il réussit des descriptions assez drôles et brillantes de choses qui n'ont pas beaucoup de place habituellement dans la littérature comme l'artichaud ou la sole... Il réussit à nous faire découvrir le métier d'éditeur en ne cachant pas les déconvenues. Il y a également des descriptions sur les futurs possibles de la littérature et du livre numérique qui sont intéressantes. A voir ce qu'il en sera dans 20 ans.
Il fut un temps où l'édition numérique m'a tentée en tant que reconversion. Et bien ce livre m'a donné plus d'envie que beaucoup d'études ou conférences auxquelles j'ai pu assister. Par contre il m'a également fait réaliser que j'aime les livres mais cela doit rester de l'ordre du loisir et ne pas devenir un travail. J'avais eu ce ressenti quand j'avais enchainé ces livres à lire dans le cadre de prix littéraires. J'aimais découvrir des auteurs que je ne connaissais pas mais j'aimais moins devoir lire certains jusqu'au bout.
C'est drôle, ce n'est pas larmoyant (même pas la fin). Bref j'y ai pris beaucoup de plaisir.
Quelques phrases prises au hasard "La nuit est épaisse, grasse. A trois heures et demie, elle est à son plus noir, à son plus silencieux. ... J'en veux à ce métier de m'avoir tant et tant empêché de lire l'essentiel de lire des auteurs bâtis, des textes solidement fondés, au profit d'ébauches, de projets, de perspectives, de choses en devenir. Au profit de l'informe."
Et pour finir la première phrase comme d'habitude ici. "Longtemps j'ai croisé les pieds dessus pour un peu de détente, d'élévation, pour un peu plus de sang au cerveau, maintenant il m'arrive de plus en plus souvent d'y poser la tête, surtout le soir, surtout le vendredi soir."
21:52 Publié dans Coup de coeur, Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (1)
11/02/2012
Le syndrome de glissement de Elisabeth Laureau-Daull
Un livre lu dans le cadre d'un partenariat entre les éditions Arléa et News Book. Merci à eux.
Un livre coup de poing.
Julienne, une vieille dame de 85 ans, nous emmene dans un voyage dont on ne revient pas indemne. L'histoire débute par son deménagement dans une maison de retraite. Sans famille, elle a décidé qu'il était temps de prévoir son avenir ou tout du moins sa fin de vie.
Son entrée dans cette maison de retraite va effectivement être une nouvelle vie et une découverte... mais pas forcement celle qu'elle attendait.
Avec Julienne on découvre deux univers. Celui de cette maison de retraite : un monde parallèle où les personnes agées perdent leurs droits, le respect voire même leur liberté. Et en parallèle, elle nous fait découvrir sa vie, sa famille où les hommes n'ont pas de place et certaines femmes beaucoup trop.
Dans un permanent va et vient qui donne le tournis, le passé et le présent se mélangent. On assiste impuissant à la descente de Julienne. Et en refermant ce livre on se demande. Est ce partout pareil? Est ce que l'on peut faire quelque chose? Et en fait c'est peut être un rappel pour ceux qui ont des personnes agées dans leur entourage / voisinage.
Le titre fait référence à une pathologie connue chez les personnes agées.
Ayant été vraiment prise par l'histoire, je n'ai pas grand chose à dire sur le style...
Bref un livre à mettre entre toutes les mains de ceux qui pensent qu'ils seront jeunes - indépendants - à l'abri toute leur vie. Un livre à faire lire à nos politiciens qui parlent de la dépendance...
Un dernier mot : j'ai lu la critique du Figaro et je pense que Mr ou Mme Guiou n'a pas vraiment du lire ce livre ou du moins pas dépasser les 50 premières pages pour signer un tel article.
Bonne chance à Elisabeth Laureau-Daull dont c'est le premier roman et dont voici la première phrase comme d'habitude ici "Les Mouettes, 1er janvier 2011."
20:58 Publié dans Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (4)
05/01/2012
Dernières notes 2011 : 1 scandinave et 4 francophones
Pour finir les notes de 2011, j’ai décidé de faire 2 notes sur les 6 livres dont je n’ai pas encore parlé.
"La nuit, tous les loups sont gris" de Gunnar Staalesen
Un polard Norvégien. Décidément j’ai bien changé. Il fut un temps où les polards constituaient mes seules lectures. Peut être que le fait de faire des études nécessitait ce genre de lecture loin de mes préoccupations quotidiennes. En tout cas, aujourd’hui cela m’ennuie rapidement. L’histoire se passe à Bergen, ville de l’ouest Norvégien dans les fjords. Un détective privé se met en tête de découvrir la vérité sur un assassinat (voir plusieurs) remontant plusieurs dizaines d’années en arrière. Il est question de la guerre et de la vie politique Norvégienne de l’époque. Ayant vécue plusieurs années à Oslo, je connais un peu l’histoire locale, les affrontements locaux ne m’ont donc pas étonnés. Il y est également question de l’évolution de la vie quotidienne actuelle et de la montée de l’individualisme.
Bref intéressant pour celle /celui qui aime les polards et qui veut en profiter pour découvrir la Norvège.
Les femmes qui lisent sont dangereuses de Laure Adler
Un livre que l’on aimerait plus profond dans l’analyse. C’est un beau livre que j’avais reçu à Noël il y a quelques années. Des peintures sont prétextes à analyser l’évolution du rôle de la lecture et de son impact chez la femme. Il y a de belles reproductions. J’ai appris des choses intéressantes comme le fait qu’en Suède, une campagne contre l’illettrisme a été menée par l’église luthérienne (juger nécessaire pour comprendre les préceptes religieux) et que cela a mené au féminisme locale et surtout au taux le plus élevé d’alphabétisation de l’Europe au début du 19eme siècle ?? J’ai également appris que la lecture se faisait à haute voix au tout début. Dommage que l’analyse ne soit pas plus aboutie.
"Après dresseuse d’ours" de Jaddo
Issu d’un blog, ce livre est captivant pour qui s’intéresse à la pratique médicale. L’auteur est une jeune généraliste. Elle nous raconte ses déboires lors de ses études, son internat, ses stages dans les hôpitaux, ses rencontres avec les labos (enfin surtout deux) et sans oublier ses patients. Cela vaut son pesant de cacahouètes. C’est drôle, caustique, tour à tour empathique, ironique. Elle ne se donne pas toujours le beau rôle et montre ses doutes. Pour ceux qui n’ont pas trop les moyens aller lire son blog, il me semble que vous trouverez la plupart du roman dedans.
"Une petite Anglaise"
Un autre livre issu d’un blog qui a aujourd’hui disparu. Franchement peu d’intérêt autant celui de Jaddo est drôle et intéressant autant sur celui là je n’ai rien à dire.
"Un combat ordinaire" de Manu Larcenet
Ce sont les seules BD lues en 2011. 4 albums qui me semblent autobiographiques ou en tout cas fortement influencé par la vie de l’auteur. Il y est question des doutes, angoisses, peurs, d’un jeune photographe spécialisé dans les grands reportages de guerre. N’arrivant plus à gérer ses angoisses, il décide de prendre une année sabbatique à la campagne. Il va faire la rencontre de multiples personnages qui vont l’influencer. On va aussi faire la connaissance de sa famille et des ouvriers d’un chantier naval. Il est question de crise économique, de licenciements, de conflits sociaux, de la guerre d’Algérie, du FN mais aussi d’amour, de solitude, de la peur de l’engagement. Bref c’est la vie de tous les jours. C’est très bien fait. J’ai dévoré les 4 tomes en une après midi. Vivement que le 5eme sorte.
20:42 Publié dans Littérature Francophone, littérature Scandinave, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
30/12/2011
"Sous la dictée des choses" de Alain Fleischer
Un livre lu en juin, un des rares livres non finis de 2011. Sa note est également à la traine. J'essaie de me remémorer ce qui s'y passe.
Je me souviens de nouvelles. Des nouvelles dont le point commun sont d'avoir un rapport avec les collections ou le fait de collectionner. Des personnages ou des objets qui se croisent, que l'on retrouve parfois dans des circontances très variées
C'est bien écrit. Il y a des atmosphères très différentes et des histoires où l'on aimerait en savoir plus.
Mais ce livre ne m'a pas laissé de souvenirs impérissables. Peut être mon absence de nostalgie me rend peu sensible à ce type de livre / d'écriture / d'histoire.
Pour rédiger cette note, je le ressort de ma bibliothéque et me replonge dedans. Je vais le mettre dans ma liste de livres à finir. Peut être reviendrai je compléter cette note.
Première phrase de la première nouvelle : "Celui qui me précède"
"Il se peut que cet homme soit devant moi depuis longtemps déjà sans que je l'aie remarqué"
18:32 Publié dans Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
11/12/2011
L'insu de Pierre Sauvanet
Tout d'abord un grand merci à YS, Newsbook et les éditions Arléa pour ce livre.
Un livre entre la philosophie et la psychologie. Ecrit il y a une trentaine d'année par l'auteur il ne sera publié que maintenant. L'auteur l'a retouché en partie.
118 points en 4 sections nous font découvrir ce qu'est l'insu pour P. Sauvanet. C'est un livre qui se lit en picorant. Il ne se prete pas à une lecture d'une traite. Il faut assimiler les différents concepts pour mieux apprécier la progression.
L'auteur nous explique la différence entre inconscient, les différents niveaux de conscience et l'insu. Il donne des exemples pour permettre une meilleure compréhension. Tout n'est pas clair (en tout cas pour ce qui me concerne) mais en général c'est explicite.
L'insu est un état qui permet de vivre et même d'agir sans en avoir une pleine conscience. En fait c'est entre la concentration extrême du sportif de haut de niveau ou du joueur de jeux video et l'automatisme qui permet de conduire ou de créer. C'est un état qui n'est pas celui de l'oubli tel que l'Alzeimer ou de l'inconscient Freudien mais un état qui permet de vivre.
Tout le livre est une quête pour définir ce qu'est et n'est pas l'insu. Car cela reste un état très éphémère et difficile à délimiter. Pour l'auteur, cet état est très particulier et la première partie tente d'expliquer cette recherche d'un graal entre conscience et inconscience qui permet d'arriver à une sorte de bonheur. L'auteur est par contre très clair sur le fait que ce n'est pas une non pensée. Se divertir n'est pas l'insu. L'art et sa pratique par contre le sont quand l'oeuvre se créée. A ce moment d'ailleurs apparait le verbe insuer. Dans ce livre on retrouve d'ailleurs de pensées sur l'art qui m'ont données envie de lire les oeuvres de cet auteur.
C'est un livre ardu, que j'ai apprécié à petites doses. Sa reprise 25 ans après sa première rédaction permet certainement de reprendre des points de vue différents. On peut penser que ces 25 ans ont permis une plus grande maturation du sujet. Néanmoins il me semble que cela revient à avoir des styles assez différents qui peuvent être déroutants. Parfois certains sujets arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe si je puis me permette. On ne voit pas forcement de logique mais plus des pensées qui se suivent sans avoir un fil conducteur (ex Ethique, violence, bégaiement...). En cela, la lecture peut être facilitée par un espacement dans le temps. Un livre qui devrait plaire à ceux qui aime réfléchir à ce qu'est la pensée et ses différents états, à ceux qui aime la philosophie; le rapport entre la création et la conscience.
Quelques phrases qui m'ont plu pour partager ce plaisir de lire:
"L'insu ce n'est pas souffrir dans tout son être d'un manque neurologique, c'est consciemment faire le vide pour vivre pleinement. p 121"
Une phrase de Deleuze "On n'écrit qu'à la pointe de son savoir, à cette pointe extrême qui sépare notre savoir et notre ignorance, et qui fait passer l'un dans l'autre. p 131"
"L'insu n'est pas une ignorance, mais un acte de dépassement du savoir- savoir sans insu n'est que ruine de l'âme p170".
"Prévoir: c'est ce que prévoient de faire nombre de cerveau, trop prévoyants. Quand l'avenir me hante, mord déjà sur mon présent - tel un futur remords- alors mon rythme de vie bascule, et je bascule avec lui. p 172."
Finalement pour le plaisir et dans la tradition de ce blog : la première phrase.
"Tout commencement est une maturation clandestine".
Merci à Newsbook aux éditions Arléa, à Ys et à P Sauvanet pour ce texte.
21:49 Publié dans Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (1)
15/09/2011
Electrico W de H Le Tellier
Et me voila avec 4 notes à rédiger. J'ai du mal à tenir le rythme lecture, rédaction de la note. Par quel livre commencer? Peut être par celui dont je dois parler avant le 23 septembre.
Electrico W de H. Le Tellier. Un livre reçu grâce à News Book dans le cadre d'un partenariat. Merci à News Book et les éditions Lattes.
Comment raconter ce livre?
C'est un roman qui mélange plusieurs genres.
Le narrateur, Vincent, est journaliste. Il habite Lisbonne depuis quelques semaines pour fuir une obsession. Pendant une dizaine jours il va cohabiter avec un photographe: Antonio. Ils doivent réaliser un reportage sur Lisbonne et couvrir un procès criminel. Pour échapper à son obsession, Vincent va se lancer à la recherche du grand amour d'Antonio. En fait il échange une obsession par une autre, tout cela sous la forme d'une vengeance. Cette recherche va l'amener à se découvrir.
Les personnages se multiplient. Les histoires, comme dans la vie, se croisent, s'entrecroisent ou pas...
J'ai passé un bon moment. C'est un peu décousu, c'est mélancolique à souhait mais Lisbonne est une ville qui s'y prête.
1ère phrase: "Nous roulions vers le Rossio dans un taxi couleur d'olives, vert et noir, une authentique Mercedes 220, une de ces berlines rondes des années soixante."
22:16 Publié dans Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)