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29/05/2011

"Villa Amalia" de Pascal Quignard

 

Un livre superbe, une écriture magnifique, après « tous les matins du monde », ce livre m’a confirmé que Pascal Quignard était un auteur à lire de toute urgence. C’est une chance, il a écrit des dizaines de romans. L’histoire ??? Le résumé ne lui rendra pas honneur, mais essayons….

 

Ann est une musicienne de talent.

 

Au début de ce roman, elle découvre l’infidélité de son compagnon et retrouve un ami d’enfance. Elle décide de quitter son compagnon, lui ne comprend pas cette décision et ne l’entend pas de cette oreille. Alors sa décision va être définitive, en secret elle quitte son travail, elle vend sa maison, déménage toutes les affaires, change les clés et part pendant que son compagnon est en voyage d’affaires. Elle a entreposé une partie de ses affaires chez cet ami d’enfance homosexuel retrouvé.

 

Elle part en voyage, elle fuit. Jusqu’au moment où elle arrive sur l’ile d’Ischia et décide d’y rester. Elle va découvrir un coin de paradis qu’elle va aménager à sa façon. Un jour elle tombe et est soignée par un médecin divorcé avec une petite fille…

 

Je ne vous raconte pas la suite qui est assez imprévisible.

 

C’est une suite de rencontres improbables, de retrouvailles, de fuites, de pertes…. Tout cela avec la musique en arrière plan. Les relations d’Ann avec sa famille sont emplies de non dit, de jalousie, de mort…

 

Les choix de ce personnage ne la rendent pas forcement sympathique au lecteur (la frontière entre fuite et choix, égocentrisme et liberté est tenue). Mais il faut lui reconnaitre un certain courage dans sa façon de couper tous les liens, toutes les attaches. Est-ce une auto punition ou une absence de compromis sur l’essentiel dans ses relations avec les autres ? Je ne saurais le dire mais j’avoue qu’elle est attachante.

 

L’écriture est serrée, les phrases courtes, percutantes. Les descriptions de l’ile sont superbes, on s’y croirait. On sent la chaleur, on voit les couleurs… Cela m’a donné des envies d’Italie. Ischia et la baie de Naples sont des endroits que je ne connais pas mais j’avoue que cette lecture me dit que j’irai un jour.

 

Il me semble qu’un film (avec Isabelle Hupert ?) a été tourné à partir de ce roman. Il me faudra vérifier sur le web.

 

En tout cas, avec Entre ciel et terre, la Villa Amalia restera une découverte de 2011. 

 

La première phrase est la suivante : "J'avais envie de pleurer."

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