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07/03/2013

Mortality de Christopher Hitchens


"I have more than once in my time woken up feeling like death."

Ne connaissant pas ce journaliste - auteur, je ne peux comprendre une partie des informations contenues dans ce livre. Néanmoins, ce livre m’a parut refléter une personnalité à la fois complexe, ambigüe, ironique et sans aucune auto pitié. Pourtant ce n’est pas facile de parler de sa propre mort.

Ce journaliste, athée, n’a pas que des amis dans cette Amérique qui fait la guerre, glorifie les armes mais refuse l’anti conventionnel. Alors lorsqu’il va annoncer sa maladie, les gens vont prier pour lui. C’est impressionnant ce besoin chez les gens de prier. Comme si la prière pouvait changer la maladie. Et surtout pour un athée quelle consolation peut elle lui apporter ? En tout cas il a une analyse très caustique de cette situation. J’ai beaucoup aimé cette partie.
C’est un livre très ironique avec beaucoup d’humour qui permet de réfléchir à ce qu’est la vie et ce qui importe.

05/03/2013

This is how you lose Her de Junot Diaz

9 nouvelles dont voici la première phrase de la première nouvelle appellée : The sun, the moon, the stars.

"I am not a bad guy."

9 nouvelles autour de la vie de Yunior, de son arrivée aux US à la cinquantaine...

Un univers dont je ne connais rien. Un Dominicain immigré aux US, il nous raconte sa vie en quelques nouvelles. L'expèrience est dérangeante, troublante et interessante. N'étant pas une Anglophone parfaite, ni hispanophone, je n'ai pas tout compris mais il me semble que c'est un style très particulier.

Je dois avouer que j'ai trouvé toutes ses infidélités lassantes mais c'est un univers où les hommes et les femmes sont sur deux planétes différentes. Un univers où pour les hommes, les femmes sont où des mères ou des objets sexuels... Où le sexe joue un rôle très particuliers. Il y est peu fait cas de la religion, cela sembe être une affaire de femmes... Mais tout comme dans ce livre, in fine, les hommes souffrent de leur incapacité à créer des liens forts avec leur partenaire de vie.

Cet homme qui m'a exaspéré, m'a également touché car il est en partie victime de son enfance, de sa culture, de son milieu... Mais ce n'est pas que cela qui m'a touché, c'est également le fait que je suis sans doute par certains cotés peu tolérante au machisme. En tout cas, cet homme mettra une éternité à comprendre, à accepter ce qui lui arrive et peut être ainsi à avoir une chance de devenir maitre de sa vie.

C'est un livre que je n'oublierai pas si tôt et finalement ce sont les meilleurs.

03/03/2013

The Peculiar de Stefan Bachmann

"Feathers fell from the sky"

Voilà un livre que je n’aurais pas choisi ordinairement mais comme il fait parti d’un ensemble que l’on m’a offert, je m’y suis mise. Il fut un temps où j’aurais pu me passionner pour ce type de livres. Il y a un mélange de réel et de fantaisy qui est intéressant. Ce qui l’est encore plus est le fait que cela se déroule en plein Londres mais pas celui d’aujourd’hui mais celui d’hier. C’est la période Victorienne. La misère est noire et crasseuse. Allez ici pour en savoir plus. Le New York Times en parle mieux que moi.

Je suis impressionnée de savoir que ce livre a été écrit par un adolescent. Le style est un peu ampoulé et les références aux différents êtres magiques est un peu dur en Anglais mais c’est bien fait. La cible semble être les plus de 9 ans. Il y a une influence Harry Potter (l’occupation d’un être), du Gavroche et du Dickens. On est entrainé dans cette histoire et on a envie de savoir ce qui va arriver à ces deux êtres que rien ne devait rapprocher. Les deux sont attachants à leurs manières. La fin sent le prochain épisode.

01/03/2013

The aftershock investor: A crash course in staying afloat in a sinking economy de David Wiedemer

Un livre passionnant pour ceux qui s'intéressent à l'économie. Il y est question principalement de l’économie Américaine mais sachant son rôle dans l’économie mondiale cela concerne évidement tout le monde.

Attention il faut avoir le moral… car ce livre nous prédit une crise économique inexorable d’une ampleur insoupçonnée. Etant née en 1968 et ayant vécue principalement en France, j’ai un peu l’impression d’avoir passée ma vie à entendre parler de crises. Mais je dois avouer que sa thèse est très crédible. La première partie est la plus intéressante car elle est macroéconomique. Elle explique que les US vivent des bulles économiques qui menacent d’exploser dans l’avenir : le déficit budgétaire, le dollars, l’immobilier, la consommation privée et la bourse (Bonds et actions). Elle explique que la Chine vit également une bulle immobilière. Bref à lire ce livre, la crise est devant nous et pas derrière puisque son diagnostic est que le gouvernement va finir par faire faillite et que aucun expert ne veut nous prévenir car ils ont tous intérêt et envie que la croissance revienne / continue. C’est franchement intéressant surtout en ayant un regard global de ces dernières années et que ce livre avait prévu en 2006, la crise immobilière de 2008.

Leurs recommandations pour les investisseurs est d’avoir une gestion active, de les contacter et de ne pas se fier à du long terme, acheter de l’or et souscrire une bonne assurance /couverture santé type Sécu… La seconde partie est moins interessante car d'abord elle concerne surtout les Américains et puis il est toujours plus difficile de prédire une catastrophe que de prevoir ce qu'il faut faire...

27/02/2013

The end of your life book club de Will Schwalbe

“We were nuts about the mocha in the waiting room at Memorial Sloan-Kettering’s outpatient care center.”

Je préfère vous prévenir : ce n'est un livre drôle, et ce n’est pas son ambition. Mais c’est un livre prenant. Il n’y a aucun suspens puisque l’auteur nous précise qu’il écrit pour raconter les derniers moments de sa mère qui est décédée d’un cancer, où plus exactement sur leurs instants ensemble. C’est un livre qui peut vous être utile si vous avez des proches atteints d’une maladie incurable car il vous donnera des recettes / comportements à éviter ou à faire. Il est également question de la vie de cette dame qui a eu une vie étonnante.

C’est aussi un livre sur l’amour des livres car l’auteur va nous raconter ces moments à travers leurs lectures communes.

Si vous aimez les livres, vous aimerez cette approche. Cela donne une certaine profondeur à toutes ces lectures. Cela m'a donné beaucoup d'idées de nouvelles lectures. Je crois que mon agenda 2013 est déjà plein.

C’est bien écrit, le style est posé mais percutant. Ce n’est ni larmoyant, ni donneur de leçon.

25/02/2013

How children succeed: grit, curiosity and the hidden power of character de Paul Tough

“In the summer of 2009, a couple of weeks after my son, Ellington, was born, I spent the day in a prekindergarten classroom in a small town in New Jersey.”
Un livre extrêmement enthousiasmant pour tout ceux qui s’intéresse à l’impact de l’éducation / enseignement.

Attention ce n’est pas un livre pour vous aider à éduquer vos enfants. Encore que… mais un livre / enquête qui essaie de comprendre ce qui marche et ce qui ne marche pas dans le système scolaire américain, comment l’éducation / les relations parents / enfants et le caractère individuel jouent et interagissent un rôle dans les chances de succès scolaires mais aussi de la vie de chaque individu.

J’ai aimé ce livre car il n’est ni politiquement correct, ni conservateur / traditionnaliste. L’auteur a visiblement potassé son sujet et n’est pas dogmatique. Il essaye de comprendre ce qui marche et ce qui ne marche pas dans un système US qui est de plus en plus cher mais avec de plus en plus d’échec.

Cette note n’a pas pour ambition de vous redonner tout ce que contient ce livre, mais d’essayer de vous donner les points clés.

D’abord il est évidement que les moyens/resources sont importants mais ils ne font pas tout. Tout un chapitre parle des enfants qui ont bénéficié de tout et qui vont avoir du mal à réussir du fait de l’absence de difficultés/ challenges rencontrés dans leur vie.

En fait il ressort que les enfants en bas age vont être influencé par le type de relation qu’ils vont créer avec leur entourage. Si l’entourage (pas forcement la mère) créé un lien / attachement fort / rassurant alors l’enfant va pouvoir gérer son stress. Si par contre il n’y a pas ou pas assez d’attachement fort et du stress alors le petit enfant va subir un stress cérébral important qui va l’handicaper dans ses apprentissages.

Par la suite plusieurs choses vont influencer les capacités d’apprentissage des enfants, le niveau de vocabulaire mais sans parler de niveau le nombre de mots qu’ils ont entendu dans la prime enfance est différent suivant les enfants.

Ceci est connu depuis un certain temps (cognitif), ce qui est nouveau dans cet ouvrage est l’hypothèse que ce qui compte ce sont un certain nombre de qualités / traits de caractères (non cognitif).

Tout au long du livre, il va être question d’endurance, de self contrôle, de curiosité, de courage et confiance en soi mais aussi de planification, de motivation, de volonté et de persistance dans l’effort. Et comment faire pour apprendre / développer / encourager ces capacités / connaissances / aptitudes.

Ce journaliste nous emmène en voyage dans le monde de l’éducation avec des enseignants et des chercheurs passionnés qui testent de nouvelles méthodes pour encourager / développer ces traits de caractères. Il va également nous montrer le rôle des éducateurs pour des enfants qui viennent de familles déstructurées. Il y a tout une partie sur une prof qui entraine ses élèves aux échecs qui est très éclairante.

J’espère que ce livre sera traduit, je l’offrirai volontiers à mon Kjaereste. Cela l’intéresserait car ce sont des choses qu’il observe / connait intuitivement de par son métier.

23/02/2013

Heads in beds : A reckless memoir of hotels, hustles and so called hospitality de Jacob Tomsky

“I’ve worked in hotels for more than a decade.”

Un livre fait pour tous ceux qui sont régulièrement dans des hôtels, surtout des hôtels Américains. L’auteur est un diplômé de philosophie qui va travailler dans des hôtels de luxe. Il va commencer tout en bas de l’échelle. Son ambition est de devenir un directeur, nous allons le suivre dans ses péripéties.

Ses différents rôles vont être l’occasion de nous faire connaitre le back stage. C’est drôle, vif et instructif. Il vous donne des trucs pour être mieux traité ou pour vous éviter de vous faire maltraiter par le personnel. J’ai reconnu certaines situations. C’est par contre très américain me semble t-il. Je ne pense que les Scandinaves vous donnent un bien meilleur service si vous leur donner un pourboire. C’est rempli d’anecdote et cela vous donne un aperçu des méthodes de travail américaines, et du rôle des syndicats.

Rien de vraiment inoubliable mais si vous voulez améliorer votre niveau de connaissance du jargon / dialecte new yorkais alors c’est un livre instructif.

Je serais curieuse de voir si ce livre sera un jour traduit

19/02/2013

Mr. Penumbra’s 24-hour Bookstore de Robin Sloan

“Lost in the shadows of the shelves, I almost fall off the ladder.”

Un livre plaisant. Une melange de fiction et de fantaisy d'anciens (les livres) et de moderne (Google). Une pincée de mystère, une touche de "secte" / sorte de franc maçonnerie avec des compagnies super puissantes qui font énormément d'argent avec les brevets, la propriété intellectuelle.

Et puis il y a tous ces personnages plus ou moins attachant comme le narrateur jeune homme webdesigner abîmé par la crise. Il va prendre un job dans une librairie pas tout à fait comme les autres. Il va faire la connaissance de Mr Penumbra. Bien attachant ce libraire.

Le narrateur va partir à la recherche d'un graal particulier aidé par sa petite amie qui travaille chez Google et un de ses amis d'enfance qui à fait fortune avec un logiciel particulier et qui reste fana de jeux de rôles. Il y a un peu de Harry Poter dans ce livre, un style très scénarisé. C'est actuel, il y est question de colocataires, d'effets spéciaux, de Google street.

J'ai bien aimé découvrir les futurs projets de Google ou du moins ce qui était présenté comme tel. Une sorte d'immortalité qui est assez intemporel comme le montre ce roman. Le vocabulaire anglais est aisé et simple.

Ce n'est pas un grand roman mais c'est plaisant et je pense qu'il sera surement traduit en français d'ici l'été.

02/02/2013

Ask the passengers de A.S. King

Every airplane, no matter how far it is up there, I send love to it.”

Ce livre est classé dans la catégorie LBTG aux US. Je ne connaissais pas ce type de catégorisation de public (soit Lesbian Bisexual, Trans et Gay), est ce que cela existe en France ? Je ne sais pas. En ce qui me concerne je dirais qu’il s’agit d’un livre sur la tolérance, sans doute pour un public adolescents, jeunes adultes.

L’histoire est celle d’Astrid Jones. Une jeune lycéenne qui fait face à plusieurs difficultés :

- Elle vient de New York où elle a passé son enfance et elle a déménagé avec sa famille dans une petite ville Unity Valley, bien pensante et où le poids des conventions est lourd. Elle ne se fait pas à ce nouveau contexte.

- Sa famille est composée de quatre personnes qui ont du mal à s’entendre. Son père a plus ou moins raté sa carrière et fume des joints pour s’échapper. Il s’entend mal avec sa femme qui est la carriériste de la maison et qui se préoccupe beaucoup trop des on dits. Elle est fascinée par l’argent et tout doit être fait avec un objectif de réussite. La mère a une nette préférence pour la sœur cadette d’Astrid qui est une gagnante… Les relations d’Astrid avec cette famille sont distantes.

- La trigonométrie : matière qui lui donne des sueurs froides.

- Des ami( e )s pour lesquel(le)s elle sert d’alibi.

- Un petit ami dont elle se sert comme alibi.

- Sa sexualité : Astrid est attirée par Dee. C’est une fille. Est-ce que cela fait d’Astrid une homosexuelle ou non ? Sachant qu’elle est confrontée à ces premiers amours et qu’Astrid vit dans une ville où cela n’est pas « normal », elle ne sait pas comment faire.

- Sa petite amie qui la presse de se décider à sauter le pas…

- Le collège (lycée en France) qui va découvrir par hasard cette affaire. Et qui va mettre au ban Astrid et ses amies.

Bref c’est une histoire qui parle de préjugés, d’homophobie mais également d’incertitude, de questionnement à l’adolescence sur qui est-on vraiment.

Interrogations et préjugés qui sont mises en relief par les discussions d’Astrid avec Socrate. Car Astrid survit à ces campagnes de dénigrements et ses problèmes familiaux grâce à sa classe de philosophie où elle rencontre des gens plus tolérants et plus ouverts (même si ce n’est pas la majorité).

Il y a également les passagers des avions à qui elle envoie de l’amour quand elle observe les avions passés. Bien que cela soit anecdotique, ces mini chapitres sont l’occasion de discuter ces questions de tolérance et d’existence.

J’ai aimé ce livre.

Il montre les difficultés auxquelles sont confrontés les adolescents et plus largement tous ceux qui sont différents. Astrid est un personnage attachant qui se remet en cause et qui s’interroge sur ses relations avec les autres.

Je pense que ce livre sera probablement traduit un jour ou l’autre en Français et dans tous les cas il peut être utile à ceux ou celles qui comme Astrid se sont un jour demandé qui ils étaient. J’ai trouvé des interrogations ne portant pas seulement sur la sexualité mais aussi sur les sentiments et les relations.

Pour les non Américains, j’ai trouvé cette description du système scolaire et l’interférence des parents assez intéressants. Ce politiquement correct qui devient vite un droit d’éliminer toute différence qui ne convient pas est assez effrayant. Si ma fille était plus grande, je le lui conseillerai.

24/01/2013

Les derniers jours de Pompei de Sir Edward George Bulwer-Lytton

Livre dont on trouvera la source http://www.ebooksgratuits.com avec pour site de référence http://www.mediterranees.net

Ci-dessous la première phrase de la préface de 1834…

« En visitant ces lieux antiques, dont les vestiges exhumés attirent le voyageur aux abords de Naples, peut être plus que, tout à la fois, la brume délicieuse, le soleil sans nuage, les vallées violettes et les orangeraies du Sud ; en contemplant, frais et éclatant encore, les demeures, les rues, les temples et les théâtres d’une localité de l’âge le plus fier de l’Empire romain ; il n’est rien d’anormal à ce que l’écrivain qui s’était déjà efforcé, fut-ce de manière indigne de revivifier et créer, désirât vivement repeupler une fois encore ces rues désertes, restaurer ces ruines élégantes et réanimer ces ossements encore cachés à son regard, traversant ainsi un gouffre de dix-huit siècles et éveillant à une seconde existence la Cité de la Mort ! »

Cette phrase résume parfaitement l’intrigue de ce livre. L’auteur a créé une histoire qui se passe juste avant la fin de Pompei. Elle est typique du style de l’auteur. La suite est à l’identique.

Des passages pompeux, des descriptions attendues, des aprioris, des poncifs qui se suivent. Voici un exemple «… son crane rasé était si déprimé et son front si étroit que sa conformation le rapprochait beaucoup de celle d’un sauvage de l’Afrique, à l’exception des tempes où l’on remarquait l’organe appelé acquisivité par les disciples d’une science dont le nom est moderne mais dont les anciens (comme leurs sculptures nous l’indiquent) connaissent mieux qu’eux la pratique ; on voyait sur cette tête deux protubérances larges et presque contre nature qui la rendait encore plus difforme. »

Une pale imitation des tragédies grecques puisque le héro et l’héroïne survivent à cette tragédie. C’est un prétexte pour raconter la vie à cette époque. Les personnages n’ont aucune finesse, ils sont bons ou méchants, beaux ou laids, bref ne vous attendez pas à de la grande littérature.

Il me faut quand même écrire que ce livre a eu un certain succès puisqu’il sera réédité en 1850.

J’y ai, quand à moi, trouvé un intérêt ce sont les descriptions des maisons, des vêtements et des mœurs antiques ainsi que de la confrontation Christianisme versus paganisme. Je ne sais pas à quel points ces réflexions / présentations ont une vérité historique et si elles sont fiables mais je dois avouer que je les ai trouvées intéressantes.

Ce sont elles qui m’ont amenées jusqu’au bout de ce livre.

« Hé, Diomède bonne rencontre ! Soupez-vous chez Glaucus cette nuit ? »