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16/09/2012

« A la vitesse de la lumière » de Javier Cercas 

De tout l'été, c'est mon préféré.

Je connaissais l'auteur, j'avais lu un livre ardu mais intéressant "les soldats de Salamine"


Cette fois ce livre m'a captivé. Il s'agit d'une rencontre entre un etudiant et futur écrivain espagnol et un ex GI envient du Vietnam qui a fait parti de commando très spécial et qui est devenu Amok un jour. Cette rencontre va changer la vie du jeune Espagnol. C'est une double histoire tragique.


J'ai été prise dans cette histoire. J'ai cru que c'était autobiographique et réel.


Vraiment un livre à découvrir. la première phrase "A présent je vis une fausse vie, une vie apocryphe, clandestine et invisible, bien que plus réelle que si elle était vraie, mais j'étais encore moi même quand j'ai fait la connaissance de Rodney Falk."

Par contre si quelqu'un comprend le pourquoi du titre, je suis preneuse...

19/06/2012

"Cent ans de solitude" de Gabriel Garcia Marquez

Je viens de faire d’une pierre deux coups en lisant « Cent ans de solitude » de Gabriel Garcia Marquez

J’ai fait un kilomètre de mon marathon Nobel

J’ai lu un classique

Et surtout j’ai pris beaucoup de plaisir à cette découverte. Cela faisait longtemps que ce livre faisait parti de ma liste à lire mais je le repoussais redoutant je ne sais quoi. C’était une erreur.  

J’ai été captivée par cette saga sud Américaine.  Entre conte et tragédie, on ne sait pas trop où situer ce roman picaresque. Il y a des références à la bible, à l’histoire Sud Américaine, à certains mythes.

Les Hommes et les Femmes de la famille Buendia habitent le village de Macondo . Jose Arcadio et Ursula l’ont créé en fuyant leur ancien village par peur d’avoir des enfants malformés du fait de leur lien de parenté. Vont s’en suivre 6 générations dans ce village qui va connaitre gloire et déchéance avant de disparaitre.

J’avoue mettre perdue entre tous ces personnages et l’arbre généalogique de Wikipedia peut être utile pour s’y retrouver.

J’ai aimé cette explosion de couleurs, de mots.  J’ai souffert avec certains des personnages, j’ai ri à d’autres moments. Je ne sais comment exprimer ce ressenti, ce style.  En tout cas ce fut un très bon moment et un bien joli cadeau de la fête des mères.

02/05/2012

Aujourd'hui : Marina de Carlos Ruiz Zafon pardon sucré

J'ai lu trois de Zafon et si mon enthousiasme était grand pour l'ombre du vent... Il a diminué avec le jeu de l'ange et pour finir avec Marina. Franchement c'est un livre sans grand intérêt. Il mêle Fiction et description de Barcelone... On aurait tendance à dire comme d'habitude.

Bref aucun intérêt, je vous déconseille ce livre qui n'est ni sucré, ni salé juste insipide... Dommage. Cela me rappelle certains Stephen King qui ont été écrits pour payer les impôts. Et bien Zafon a fait un bon livre et depuis il paye des impôts.



09/07/2011

Le lecteur inconstant suivi de vie du corbeau blanc

Dans le cadre du prix du roman de la Fnac, j’ai reçu le dernier ouvrage de Liscano. J’ai déjà parlé de cet auteur ici.

 

Ce livre est composé de deux parties. J’ai beaucoup aimé la première tandis que la suivante m’a laissée indifférente. La première partie est une sorte de genèse de comment cet homme est devenu écrivain et comment l’écriture lui a la fois sauvé la vie et en même temps l’a transformé voire même paradoxalement emprisonné…  Bien que cela ne soit pas toujours simple à suivre, j’ai trouvé cette « confession » assez extraordinaire. L’auteur décrit comment la certitude d’être un écrivain (alors que ce n’était ni son métier, ni son rêve) lui a permis de devenir un autre et donc d’échapper à sa condition de prisonnier. C’est très beau, très humble, … bref à lire

 

La deuxième partie « Le corbeau blanc » est un conte qui bien entendu fait référence à la vie de l’auteur qui toute sa vie post prison se sentira différent, marqué, … Ce sont des exercices de style  pour rendre hommage à de grands auteurs et j’avoue que cela n’a pas très bien marché sur moi. Je comprends (en partie) l’allégorie et l’aspect symbolique mais je ne marche pas.

 

En conclusion, ce n’est pas le roman de l’été que je choisirais mais la première partie est vraiment à découvrir pour qui aime la littérature et vaut comprendre la naissance d’un écrivain. Si vous aimez Kertesz alors vous devez lire la première partie, ces deux auteurs ont des expériences similaires d’écriture toute à la fois salvatrice mais aussi asservissante. 

 

Merci encore à La Fnac mais aussi aux Editions Belfond

1ère phrase: " il y a entre lui et moi un dialogue qui se répète."

17/05/2011

Carlos Liscano : "Souvenirs de la guerre récente".

Un livre prété par Hélene.

Décidément, ces derniers mois, j'aurai découvert de multiples auteurs sud Américains. Cette fois c'est un Uruguayen.

"J'étais marrié depuis peu et j'avais une maison à moi."

Quand ce jeune marié se fait arrété par les militaires, il ne sait pas qu'il ne reverra pas sa femme de sitôt.

Emmené dans un lieu imprécis, l'homme va découvrir un monde soit disant en guerre mais où il ne se passe rien. Des routines se mettent en place, des petits rien occupent toute sa vie et celle de ses "colégionnaires". La guerre n'est jamais là, un orage devient un événement ultra important. Rapidement l'homme est broyé par cette machine et se plie à ce régime. Lorsque la libération arrive enfin et bien il est trop tard. Cet homme ne perçoit plus la liberté comme un droit mais comme une menace.

C'est un roman étrange. Il n'y est jamais question de torture physique ni même psychologique mais l'enfermement est là et il se ressent profondément. L'écriture est simple mais participe bien évidement à cet effet.

Il faut savoir que Liscano a été enfermé pendant 13 ans en Uruguay. L'écriture lui a permis de survivre. L'avant propos de ce livre est essentiel pour comprendre ce qui se passe dans ce livre. L'auteur fait référence à Buzzati et au désert des tartares. C'est vrai que l'on retrouve cette atmosphère étrange faite d'attente et d'un homme qui passe à coté de sa vie. Mais si dans un cas c'est volontaire dans l'autre le point de départ est la contrainte... à l'arrivée les choses seront aussi inversées... mais je ne veux pas gâcher votre plaisir... Disons que si je devais choisir entre ce roman et "le désert des Tartares" alors c'est celui de Buzatti que je choisirais sans hésitation. Par contre je pense lire un autre livre de cet auteur prochainement car son écriture est vraiment intéressante.

16/05/2011

"Necropolis 1209" de Santiago Gamboa

Encore un livre dans le cadre des AIR mais cette fois c’est pour 2011.  

 

« Necropolis 1209 » du Colombien Gamboa  est un livre déroutant. Après en avoir lu les ¾ et je ne savais toujours pas si j’aimais ou pas. Finalement, c’est un livre qui a de l’intérêt mais que je ne suis pas certaine d’avoir envie de relire ou même de recommander.

 

Dans la première partie, le personnage est un écrivain qui sort d’une longue maladie qui l’a écarté de ses amis, de sa ville, de sa vie… Il est invité à un congrès à Jérusalem sur les biographies. Bien qu’il n’ait pas vraiment rédigé de biographie, il décide de s’y rendre car le cachet est intéressant. Cela lui donne des perspectives car depuis sa maladie il n’a plus envie d’écrire. Il arrive à Jérusalem en pleine guerre… Il nous raconte la première soirée où il nous présente les différents congressistes qui sont assez particuliers. Il y rencontre une de ses connaissances Israélienne qui semble avoir plus de succès que lui et qui va lui faire découvrir Jérusalem by  night. Il fait la rencontre d’une journaliste islandaise qui va les accompagner et qui surtout sera présente lors de la découverte du cadavre d’un des congressistes. Commence alors une enquête et une aventure sexuelle. Fin de la première partie …   Entrelacée avec cette première partie, des chapitres sur la vie très mouvementé du congressiste assassiné ….

 

C’est très cru, dans un style très imagé mais intéressant et très vivant. L’histoire d’une secte qui va se mettre en place avec un messie racontée par un des ses premiers apôtre. Histoires de drogue, de prostitutions, de prisons… avec la montée en puissance du messie qui va petit à petit céder à la tentation de l’homosexualité sur une grande échelle…. Avec un apôtre qui va, lui, découvrir les livres et une seconde rédemption par la culture.  

 

Les chapitres suivants sont des histoires racontées par les différents congressistes on y aperçoit de temps à autre un lien avec les autres congressistes mais c’est très déroutant car il n’est pas toujours simple de les voir ces liens. Toutes les histoires sont des destins assez tragiques. Cela se passe régulièrement en Amérique du Sud. Et au milieu, deux femmes qui ont été en contact avec le congressiste assassiné et qui vont donner une autre vision de ce personnage.

 

J’oubliais il y a également un écrivain raté, un éditeur très strict, une reine du porno et son mari qui veulent révolutionner le monde grâce à leurs films. Bref très haut en couleurs, tout cela dans un hotel de luxe, dans une ville assiégée.  

 

Le personnage principal se passionne petit à petit pour cette histoire bien plus que pour le congrès. Une histoire qui va chambouler sa vie et qui va exercer un attrait / mimétisme impressionnant. J’avoue que la fin m’a laissé dubitative…  

 

En conclusion une écriture puissante, un vrai style, un roman que l’on n’oublie pas le lendemain mais en même temps une sensation de décousu, de brouillon qui me laisse perplexe.  

 

La première phrase La lettre d’invitation à cet étrange congrès – Congrès International des Biographes et de la Mémoire (CIBM) – était arrivée parmi un monceau d’enveloppes sans importance, aussi l’avais-je laissée traîner plus d’une semaine sur mon bureau, sans l’ouvrir, jusqu’au jour où la femme de ménage, qui se fait parfois un devoir de ranger mes affaires, me demanda : et cette lettre? Au panier?  

09/05/2011

"Le spirite mélancolique" de Antonio Soler

Maintenant c'est moi.

Voilà une première phrase percutante...

Comment raconter ce livre? C'est un défi. L'action se passe en Espagne à Malaga. Il y est question d'un crime mais aussi de la guerre 30 ans plus tôt. Entre les deux, un homme qui reconnait dans la personne assassinée, l'enfant d'une femme qu'il a aimé pendant cette guerre. Cet homme, un journaliste va se mettre à la recherche de son passé, de ce qu'il est devenu de lui, de l'assassin.

D'autres destins traversent sa vie. Il y est question d'adolescences et de vies difficiles.

Alors qu'il y a deux personnages centraux, les personnages secondaires sont multiples. Les aller retours tant dans le temps qu'entre les deux personnages centraux sont nombreux et parfois très rapides. Cela rend la lecture difficile. Je ne sais si c'est du au fait qu'il s'agisse d'une version non corrigée. Peut être que la version finale est plus explicite. En tout cas, j'ai eu du mal à rester dans ce livre. Il m'a fallut du temps pour le finir alors qu'il fait moins de 300 pages.

C'est un style qui peut être frappant. On sent la lourdeur de l'Espagne Franquiste. Même si il n'est jamais question directement ou explicitement de cette période. J'ai trouvé l'atmosphère pesante. L'auteur sait y faire avec les mots.



... Je voulais que la guerre ne finisse jamais, Cravate. Je n'ai jamais été aussi vivant. Et il me semble que ce qui est arrivé ensuite n'a pas d'importance, comme si j'étais mort là-bas, avec ces hommes que j'ai vu se perdre dans le bouillard ce jour là, et que tout ce qui a suivi n'est que du remplissage, de l'attente. Comme si j'étais un de ces épouvantails qu'on met dans les champs, bourré d'étoupe...

07/04/2011

« Poser nue à la Havane » de Wendy Guerra.

 

Cette fois, cette note concerne un livre emprunté à la bibliothèque. Il s’agit de « Poser nue à la Havane » de Wendy Guerra. J’ai découvert cet auteur à l’occasion des AIR 2010. J’avais alors lu « tout le monde s’en va » : c’est un journal romancé / autobiographique sur une jeunesse cubaine. Wendy Guerra y relate une enfance martyre entre en Père alcoolique, violent et une mère battue, qui va quitter son père, vivre une vie de bohème mais qui ne saura ou ne voudra pas protéger sa fille des violences de son père. Ce livre est magnifique. On y découvre la vie Cubaine avec les gens qui petit à petit disparaissent en exil (d’où le titre). Aujourd’hui W Guerra vit encore à Cuba et est romancière. Elle explique que son journal est sa planche de salut. Lors des AIR, c’était une jeune femme tout de noir vêtue avec un joli chapeau et une coupe à la Mireille d’Arc. Bref conquise par ce premier roman, je m’étais promise de lire ses autres œuvres.

 

Voilà c’est fait… J’avoue ma déception. C’est une belle écriture mais elle m’a laissée indifférente. Basée sur l’année passée par Anaïs Nin à Cuba, Wendy Guerra invente le journal qu’aurait pu écrire Anaïs. Je comprends l’attirance de Wendy Guerra pour cette femme car elles ont des trajectoires et des habitudes semblables mais voilà je me suis ennuyée.

 

Je comprends le besoin de révolte d’une femme à cette époque où seul le mariage compte, je comprends le vide laissé par l’abandon du père et les difficultés face à la pauvreté. Car finalement descendre de milieu social est probablement pire que d’avoir toujours appartenu à un milieu (même pauvre). Mais pourquoi cette rébellion me semble t elle si stérile ? Alors que dans « tout le monde s’en va » la petite fille m’avait émue et j’aurais aimé la prendre dans ma bras, cette Anaïs Nin me semble seulement neurasthénique. En même temps, j’ai l’impression d’être passée à coté de quelque chose… Si seulement je savais quoi…

 

En conclusion, si vous ne connaissez pas Wendy Guerra, je vous conseille vraiment de la découvrir dans « Tout le monde s’en va », concernant « Poser nue à la Havane » vous l’aurez compris je ne peux pas vraiment le recommander…

11/11/2010

"L'homme qui parle". Suite et fin

Et voilà j’ai fini ce livre. J’ai vraiment beaucoup aimé. Les derniers chapitres sont consacrés à un parallèle entre le peuple juif et ce peuple amazonien (les Machiguengas). Ou comment l’exode permet de survivre.

 

Un petit extrait sur cet exode justement. J'aime beaucoup Le long du temps. Le long du monde, aussi.

 

Un bon cru ce Nobel 2010 !

 

Tout comme le peuple qui marche, les familles durent se séparer les un des autres pour être acceptées. S’ils étaient peu nombreux, s’ils ne faisaient pas d’ombre, les autres peuples leur laissaient un endroit pour semer, chasser et pécher. Parfois ils leur ordonnaient : « vous pouvez rester mais sans semer ou sans chasser. C’est la loi. » Ainsi duraient ils quelques lunes, parfois ; plusieurs, peut être. Mais cela finissait toujours mal. S’il pleuvait trop ou s’il ya avait de la sécheresse, si quelques catastrophe survenait, on commençait à les haïr. «  C’est votre faute, leur disait on. Dehors ! » On les expulsait à nouveau et ils semblaient sur le point de disparaitre.

 

Parce que l’histoire s’est répétée dans énormément d’endroits. Toujours la même comme un seripigari qui ne peut revenir d’un mauvais tournis et continue à tourner, désorienté, entre les nuages. Et cependant, en dépit de tant de malheurs, ce peuple n’a pas disparu. Malgré ses souffrances, il a survécu. Il n’était pas guerrier, il gagnait jamais les guerres et il est là. Il vivait dispersé, ses familles aux quatre coins du monde, et il a demeuré. Des peuples plus grands, de guerriers, des peuples forts, de Maschos, de Viracochas, de sages seripigaris, des peuples qui semblaient indestructibles, s’en allaient. Ils disparaissaient, donc. Il ne restait nulle trace d’eux dans ce monde ; personne ne s’en souvenait ensuite ? Eux en revanche, ils continuent. Ils voyagent vont et viennent, ils fuient. Vivants et errants, donc. Le long du temps, le long du monde, aussi.

 

Et c’est que ; malgré tout ce qui lui est advenu, le peuple de Tasurinchi-Yahvé ne s’est pas séparé de son destin. Il a accompli son devoir toujours. En respectant les interdits, aussi…..

 

 

10/11/2010

"L'homme qui parle" de Mario Vargas Llosa

Après cette odyssée fellinienne qui m’a laissé relativement indifférente, j’ai continué dans la littérature hispanophone avec le dernier prix Nobel Mario Vargas Llosa « L’homme qui parle ».

 

Je n’ai pas fini mais je livre une ébauche de résumé.  

 

L’écriture est fluide. L’histoire est prenante bien que cela soit rapidement évident qui est « L’homme qui parle ». Mais est ce vraiment le plus important ?

 

Le narrateur, en voyage à Florence, plonge dans son passé et ses souvenirs en découvrant une photo. Démarre alors un récit qui mixe réminiscences et extrapolations. Un mixte de la vie du narrateur et de celle de l’homme qui parle. Des chapîtres sur la tribu des hommes qui marche s'entremelent avec la vie du narrateur.

 

Cela parle du Pérou, d’une tribu qui va être confrontée à la civilisation, de la fascination du narrateur pour un de ses condisciples, de ses retours sur son passé et ses engagements. C’est beau, c’est nostalgique, c’est triste comme le temps qui passe. Je ne sais pas comment vraiment exprimé ce que je ressens ou alors peut être ainsi : est ce que la civilisation est toujours là où l’on pense… les soi disant primitifs / primaires ne sont pas toujours ceux que l’on pense.

 

C'est une belle histoire.