Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/07/2011

La femme du Tigre de Tea Obreht

Dans le cadre du prix roman FNAC, j’ai reçu ce livre. Après « Venir au monde » de Mazzantini, c’est le second livre qui se passe en Ex Yougoslavie en partie pendant la guerre. C’est une première œuvre pour une écrivaine de 25 ans… C’est un très bon premier livre.

 

J’ai aimé cette histoire rocambolesque qui mêle le folklore, les mythes à une réalité difficile. Racontée par la voix de Natalia, jeune doctoresse, l’histoire se partage entre le passé et le présent, l’enfance et la jeune adulte. Natalia part vacciner des orphelins dans une partie des Balkans détruite par les forces Serbes. Elle-même Serbe, elle apprend que son grand père vient de décéder dans un village inconnu. Elle part alors à la recherche de son passé et de ses racines. Elle raconte son grand père, son histoire. On découvre un homme immortel, un tigre et sa femme, un homme ours, un village ravagé par les ragots et la violence quotidienne. A cela se mélange, la vie dans ces pays Balkans ravagés par la guerre. On découvre que même au début du vingt et unième siècle (même ou surtout ?) le folklore, la superstition jouent un double rôle: à la fois destructeur mais aussi une aide à la vie / à la survie quand le monde s’effondre.

 

C’est une écriture étonnante. Ce roman m’a rappelé ce film de Kusturica vu à Oslo où je ne comprenais pas les paroles (Serbe sous titré en Suédois, cela dépassait mes compétences) mais où j’ai apprécié les couleurs, les sons, l’atmosphère d’une façon très personnelle. Dans La femme du tigre, il y a ce même genre de scènes très vivantes, très décalée (le zoo, le passage en douane, les vignobles, …)

 

Même si ce livre n’est pas sans défaut… la fin, en particulier, m’a interloquée et m’a parue un peu bâclée, dans tous les cas, je l’ai lu avec grand plaisir et je vous le recommande. J’ai hâte également de voir comment va évoluer l’écriture de cette écrivaine d’origine Serbe. 

 

Merci à la FNAC et à Calmann Levy.

1ère phrase : "Dans mon plus lointain souvenir, mon grand père, chauve comme un caillou, m'emmène voir les tigres."

10/05/2011

Dossier K de Imre Kertesz

Voici quelques notes rédigées il y a une dizaine de jours. Diantre le temps passe vite, trop vite.

Pendant ces vacances j'ai fini plusieurs livres et j'ai surtout rédigé mes notes de retard. Voici donc un arrière gout de vacances...
 
Je les mettrai en ligne à notre retour de vacances. Et oui, nous voilà pour une semaine dans une fort belle région : le Lubéron. Le temps était gris ce matin mais maintenant cela va mieux. Notre puce se repose après une journée très active. Hier nous avons fait un tour à Bonnieux, aujourd’hui Robion, demain une rando est prévue à l’Isle sur Sorgue. Mais revenons à ces livres… Par lequel commencer ? J’avoue que j’ai lu certains il y a déjà quelques temps et ma mémoire peut me faire défaut.
 
Commençons par « Dossier K » de Imre Kertesz avec Zoltan Hafner. Pour une fois, ce n’est pas un roman mais un livre interview.
 
Kertesz est un auteur hongrois que j’ai découvert dans les premiers kilomètres de mon marathon littéraire des prix Nobel. « Etre sans destin » m’avait interpellé. J’ai lu beaucoup de livres sur la seconde guerre mondiale. Mais celui là reste un de mes favoris. Cet auteur hongrois y décrit la capture, l’internement dans un camp de concentration et enfin le retour dans sa ville natale du point de vue d’un adolescent… mais surtout tel qu’il semble le vivre et pas comme une réminiscence. Il y a des moments drôles, inattendus... Kertesz a vécu une telle expérience mais il insiste que c’est un roman et non pas une autobiographie.
 
Ce « dossier K » est justement l’occasion d’expliquer en quoi c’est un roman. J’ai trouvé ce petit livre très éclairant. Tout au long Kertesz explique qu'écrire ses livres, sur son expérience à été libérateur, voire même salvateur pour lui. Mais il démontre aussi que vivre dans une dictature (la Hongrie après la guerre…) lui a permis de comprendre comment fonctionnait ce système concentrationnaire. C’est un livre dense, à découvrir. Il m’a donné envie de lire d’autres œuvres de Kertez telles que « Le refus » ou « Kaddish pour un enfant qui ne naitra pas »
 
1ere phrase :
Voilà ce que tu écris dans le refus « A l’âge de quatorze ans et demi, j’ai regardé en face pendant presque une demi heure le canon d’une mitrailleuse chargée. »
 

26/03/2011

Les Pérégrins de Olga Okarczuk

 
J’ai enfin fini les Pérégrins de Olga Okarczuk. Quel soulagement, je comptais les pages restantes….

Je vais être de très mauvaise foi mais même sa première phrase est plate : « J’ai cinq ou six ans »
 
Pour un roman sur le voyage (ou plutôt sur les gens qui voyagent) je ne peux pas dire qu’il m’ait vraiment transporté (dans le sens de ravie)… J’ai failli laisser tomber au bout de 50 pages.
 
Ce roman est une suite de personnages différents ayant en commun le fait qu’ils voyagent, et l’intérêt, plus ou moins prononcé, pour la plastination (technique d’embaumement du corps humain / animal). Certains de ces personnages apparaissent, disparaissent, on ne sait pas trop pourquoi. Cela peut être des voyages temporels (retour historique) et géographiques.
 
J’ai aimé cette Polonaise immigrée aux antipodes, par contre les autres m’ont souvent laissé indifférent. C’est poussif. J’y ai retrouvé l’idée de l’Homme qui parle de Llosa dans cette secte russe qui doit voyager pour ne pas se laisser emporter par l’adversité. Mais franchement cela n’a pas l’intérêt d’un Llosa.
 
Mme Olga Okarczuk, je ne vous relirai pas.