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31/08/2012

Les dix enfants que Mme Ming n’a jamais eus d’Eric Emmanuel Schmidt

« Les dix enfants que Mme Ming  n’a jamais eus " d’Eric Emmanuel Schmidt est un roman très court. Plutôt une nouvelle.

Mme Ming est une madame Pipi dans un grand hôtel d’une de ces régions chinoises en plein boom économique. Le narrateur est un homme d’affaire aguerri et fatigué qui voyage beaucoup et régulièrement dans cette région. Les rencontres entre les deux vont donner lieu à une discussion sur les enfants de Mme Ming. Dix ! Comment est ce possible dans cette Chine où la politique de l’enfant unique a commencé dans les années 80 ? Et bien au fur et à mesure on va apprendre à connaitre ces dix enfants et surtout Mme Ming et le narrateur. Ce livre est l’occasion de mieux connaitre la philosophie / pensées de Confucius qui imprègne la culture Chinoise.

C’est une nouvelle sympa, c’est bien écrit. Le suspense est présent sans être haletant. On sent l’ouvrage bien maitrisé, peut être même un peu trop. Il manque quelque chose pour en faire un ouvrage vraiment inoubliable… Peut être est ce trop court pour donner une vraie profondeur à certains des personnages et la fin est un peu bâclée mais c’est une belle lecture pour l’été.

Une citation qui m’a plue.
« A la différence des Européens qui conservent des ruines gallo-romaines au cœur de leurs métropoles mais oublient Sénèque, qui visitent des cathédrales en délaissant le christianisme, les Chinois ne logent pas leur culture dans les pierres. Ici, le passé constituait le présent de l'esprit, pas une empreinte sur la roche. Le monument demeurait secondaire, d'abord comptait le cœur spirituel, gardé, transmis, vivant, incessamment jeune, plus solide que tout édifice. La sagesse résidait dans l'invisible, l'invisible qui s'avère éternel à travers ses infinies métamorphoses, tandis que le minéral s'effrite. »

Et comme d’habitude la première phrase :  «La Chine, c'est un secret plus qu'un pays.»

14/08/2012

« Un tout petit monde » de David Lodge

J’ai 7 notes de livres à rédiger de retard. L’été a été propice à la lecture mais que de retard accumulé pour rédiger ces notes.  Je vais les rédiger suivant l’ordre de lecture car j’ai eu un seul vrai coup de cœur pour le livre de Cercas. Tous les autres m’ont plus ou moins plus. 

- « Un tout petit monde » de David Lodge 

- « Les dix enfants que Mme Ming n’a jamais eus » d’Eric Emmanuel Schmidt 

- « Meurtres à Pekin » de Peter May 

- « Les disparus » de Daniel Mendelsohn 

- « Cœur de Lièvre » de John Updike 

- « A la vitesse de la lumière » de Javier Cercas 

- « Les Bosniaques » de Velibor Covic



   « Un tout petit monde » de David Lodge est un livre culte.

Comme son titre l’indique, l’action se passe dans un univers spécifique et comme les lecteurs de David Lodge peuvent le supputer c’est celui des universitaires spécialisés en littérature. Mais attention dans ce livre, il s’agit du monde encore plus particulier celui des conférences. Des parenthèses, où toujours les mêmes se retrouvent pour entretenir des joutes orales plus ou moins pré établies. Où le succès se mesure aux nombres de publications, de présentations… Où les controverses sont savamment orchestrées et arbitrées par les participants. Les Anglo saxons de par leur maitrise de la langue y jouent un rôle prédominant. 


Dans ce livre, on retrouve les protagonistes habituels de Lodge. Les professeurs, autour de la cinquantaine ou plus, obsédés par le sexe, l’argent, la réputation, leur poste, l’impuissance intellectuelle et physique. Des professeurs qui trompent allégrement leurs femmes mais qui sont incapables d’aller au bout de leur envie de changement de vie. Des gens qui se battent pour publier des ouvrages abscons lus par leurs seuls pairs. 

Dans ce livre il est question d’une quête du Graal  avec un jeune écrivain / professeur Irlandais naïf qui participe pour la première fois à des conférences et qui va rencontrer et idéaliser une jeune femme. Retrouver cette jeune femme et l’épouser va devenir son Graal. S’en suit une poursuite mondiale où il découvrira et fera savoir que l’on a plagié ses écrits. A la fin de ce roman sa quête (vaine mais pleine de rebondissements) changera d’objectif. Il y a également cette fameuse chaire de l’UNESCO (ou de l’ONU je ne me souviens pas) à pourvoir qui déchaine toutes les envies avec un dernier rebondissement un peu pathétique… Il y a aussi la professeur Italienne bourgeoise, communiste et nymphomane avec l’épisode du kidnappé. 

Il y a des moments drôle et épiques mais je ne sais si ce sont les circonstances de ma lecture (j’étais malade comme un chien !) mais j’ai trouvé ce roman vieillot. Je ne sais comment expliquer cette impression mais c’est celle que je conserverai. 


Comme d’habitude la première phrase, attention elle est très longue :  «Lorsque avril, avec ses douces ondées, a transpercé la croûte sèche de mars jusqu'à la racine et empli toutes les veines de la terre de ce liquide vital qui donne naissance aux fleurs; lorsque le zéphyr, lui aussi, de son souffle suave, a insufflé la vie aux nouvelles pousses tendres, partout dans les taillis et sur les landes, que le jeune soleil a franchi la moitié de son parcours dans le signe du Bélier, et que les petits oiseaux qui dorment toute la nuit les yeux ouverts poussent leur chant (le chant que la nature inspire à leur coeur), c'est alors, comme l'a fait observer le poète Geoffrey Chaucer il y a bien des années, que les gens éprouvent le besoin de partir en pèlerinage. Sauf que de nos jours, dans les milieux professionnels, on appelle cela plutôt des congrès."

12/08/2012

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Plus d'un mois d'absence qui s'explique par les vacances...

Trois semaines d’un périple qui nous a emmené du Périgord noir
(maison de Leopold - Terrasson, jolie maison d’hôtes) au bassin d’Arcachon
dont nous avons fait le tour en vélo pour finir par une semaine sur l’ile
d’Oléron.


Dans les visites à retenir :


  
-    la Roque St Christophe le plus long site troglodyte. Avec plus d’un
     kilomètre de long, on imagine les habitants de cette falaise vaquant
     à leurs occupations de -55 000 an av JC jusqu’au moyen âge.



  -    Terrasson,  joli village perché avec son jardin de l’imaginaire



  -    Arcachon et la dune du Pyla



  -    Le bassin d’Arcachon à vélo avec Teich et son parc à oiseaux, Biganos
     et ses ports, Audenge et le domaine de Graveyron, Ares -  son coucher
     de soleil et sa jeté à marée montante (très bon resto de poissons
     chez Alcide). Ce fut vraiment un beau circuit. La Gironde possède un
     réseau de pistes cyclables vraiment très enviable et surtout très bien aménagé. D'après mes collègues il aurait été créé pendant la guerre 39-45.


  
-    Le phare de Chassiron sur l’ile d’Oléron avec une animation à voir et
     surtout de très beaux jardins


Dans les choses moins réjouissantes, un problème de santé qui m’a gâché une
bonne partie des vacances… rien de très grave mais bon on s’en serait
passé. Enfin le bon coté est que j’ai perdu 4 kilos et j’ai pu lire de
nombreux livres dont je vais rendre compte dans les semaines à venir. Il va me falloir quelques notes car j'ai 7 ouvrages à présenter.

Alors je serai de retour très bientôt
.