30/09/2012
Salman Rushdie Le clown Shalimar.
Un des meilleurs livres que j'ai pu lire ces derniers temps. En plus avec les événements de ces dernières semaines, cela crée une résonance toute particulière.
Une histoire dans l'Histoire ou comment décrire le déchirement du Cachemir à travers 4 récits de vie entrelacées. Une écriture puissante qui m'a émue, un style à la fois exotique mais aussi très évocateur.
Shalimar : l'ado, homme, qui fut un clown, un amant, un mari, un fils, un meurtrier.
Boonyi: L'ado, la femme qui fut amante, traitresse, trahie, mère, fille, fantôme....
Max: qui fut fils, résistant, mari, diplomate, traitre, père
Hindi qui fut la fille et qui part à la découverte de cette histoire à la mort de son père
J'ai aimé découvrir le Cachemir, ces villages et ces personnages, ces rituels, ces traditions.
Quelques lourdeurs... Une fin improbable peut etre de trop mais sinon un livre à lire. Pour mieux illustrer ces points je partage un extrait d'un article du Gardian
"Once we get through this vast flashback and return to the point of the murder we realise what was hidden from us the first time it was played out: the grand symbolism of the act. So the resentful Muslim, in revenge for what he sees as the corruption wreaked by the west, is being used by greater political forces to try to cut down the American Jew; leaving in his wake a confused individual, neither western or eastern, who is nevertheless determined to understand and to survive.
Rushdie has previously made his characters' fates mirror the fates of nations: Midnight's Children brilliantly wove the conceit of the child born at the moment of India's independence, entangling his desires and disappointments with those of India itself. But that was a humane novel in which the parallels to wider stories never weighed down the characters. The characters in Shalimar the Clown, by contrast, are almost crushed by the freight of nations that they carry around on their shoulders. If you're prepared to take this novel as an impassioned lecture on the roots of violence and the awful fate of Kashmir, it can work powerfully. But lose sight of the lecture, and you are left with an increasingly absurd plot and a style that is more and more mannered.
The best parts of the novel are undoubtedly those set in Kashmir; Shalimar and Boonyi's youth and family background are realised with humour and sensual detail. And the destruction of Kashmir is the true heart of this book. When dealing with that tragedy Rushdie's style is genuinely passionate; this is a paean of love to a destroyed homeland. By contrast, when Rushdie journeys into the past of Max Ophuls the tale becomes coldly decorative. We are taken to Strasbourg at the oubreak of the second world war, where Ophuls escapes across enemy lines and seduces a German military assistant; but history is here being used merely as an excuse for some highly coloured yarn-spinning.
One metaphor running throughout is Shalimar's tightrope-walking talent, reprised when he starts to work as an international terrorist. "He remembered his father teaching him to walk the tightrope, and realised that travelling the secret routes of the invisible world was exactly the same." Max Ophuls thinks similarly of his double identity during the war: "Entering the Resistance was, for me, a kind of flying ... One lifted oneself away from one's life." Flying and tightrope-walking are the ideal images for a book in which history becomes one enormous, highly coloured pattern seen from above. "Everywhere was now a part of everywhere else," we learn in the first chapter. "Our lives, our stories, flowed into one another's, were no longer our own."
But even if our lives flow into one another's, they do in fact still feel like our own, day by day. This individual ordinariness is what escapes Rushdie in this book, and the problem becomes particularly acute when we are left with India Ophuls at the end. Her grand destiny is to confront all the horrors of the past, and she symbolically renames herself Kashmira. But the problem with a character who is not allowed to be just an ordinary person is that she may turn out to be not even that. Although Rushdie has complained that people read his novels as being partly autobiographical, in fact that is the reading that gives this book most resonance. Because if we read the last pages as being about India/Kashmira, they are hopelessly unaffecting, but if we see them as Rushdie's song both of sadness and of hope for himself and his world, then they have more power to move us."
En ce qui me concerne j'ai beaucoup aimé car ce livre m'a permit de mieux comprendre certaines choses. Le rôle de la religion, l'ambiguité des US tout cela se retrouve dans ce roman qui m'a donné envie de lire d'autres livres de Salman Rushdie que je ne connaissais que de nom. Je lirai sans doute les enfants de Minuit bientôt.
C'est ce que j'aime dans les romans quand ils vous font voyager, découvrir de nouveaux univers tout en vous apprenant.
La première phrase à venir en Anglais car c'est la langue du livre que j'avais.
22:13 Publié dans Coup de coeur, littérature Anglophone, Livres, Top Ten | Lien permanent | Commentaires (0)
28/09/2012
Paso Doble de Giuseppe Culicchia
Un livre qui errait dans ma bibliothèque depuis l'an 2000, l'étiquette est encore en Francs... et que je me suis décidée à ouvrir cet été
L'Italie du Nord et sa réussite pour quelques uns. Ses paies de misère pour beaucoup. Un trentenaire libraire se retrouve dans une vidéothèque. Il y est question des excès du management soit disant à l'Américaine mais aussi d'un état social délétère. C'est loufoque, triste et cynique à souhait. A ne lire que par les non dépressifs
"UN LIVRE DE POCHE GRATUIT POUR TROIS ACHETES... VOUS LES LISEZ ET NOUS VOUS LES OFFRONS..."
21:41 Publié dans Littérature Italienne, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
26/09/2012
Rue des Rigoles de Gérard Mordillat
Livre lu il y a plusieurs semaines... Pas beaucoup de souvenirs sinon un léger ennui
L'auteur que je ne connais pas, nous fait part de ses souvenirs d'enfance suite au décès de sa mère. Ses parents sont un couple improbable. Une mère Canadienne, issue d'une famille de cirque, et un père ouvrier à la SNCF. Son enfance après guerre se passe dans un Paris du XX arrondissement qui n'existe plus.
Cela se veut drôle mais cela m'est un peu passé à coté.
"Le jour où ma mère est morte, j'ai pleuré comme un madeleine."
21:36 Publié dans Littérature Francophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
24/09/2012
Purge de Sofi Oksanen
Un livre lu il y a de cela plusieurs semaines. J'avoue ne pas me souvenir de tous les détails. Néanmoins l'histoire est assez rude pour laisser une impression sur le long terme.
"Les vaches de Staline" était le premier roman de Oksanen que j'avais lu. Il m'avait donné envie de continuer à découvrir l'oeuvre de cette jeune Finno Estonienne. Bien m'en a pris car Purge est encore plus puissant. Il y est question de la seconde guerre mondiale et l'histoire est un entrelacement entre l'histoire avec un grand H avec la seconde guerre mondiale et ses suites en Estonie et l'histoire de deux femmes qui ont un lien bien plus fort que ce que l'on peut imaginer au départ de ce livre. C'est un livre qui vous fait découvrir tous les ravages de la trahison, de la jalousie mais aussi de la guerre. Tous les traitres ne sont pas forcement ceux que l'on croit.
C'est un livre rude, dur. C'est bien écrit. C'est percutant même si parfois difficile de s'y retrouver.
La 1ere phrase: "Mai 1949 Pour une Estonie libre! Il faut que j'essaye d'écrire quelques mots, pour ne pas perdre la raison, pour garder l'esprit d'aplomb."
21:21 Publié dans Coup de coeur, littérature Scandinave, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
23/09/2012
Mise à jour
Depuis quelques temps, mes notes étaient curieuses. Pas de saut de ligne, ce qui rend la lecture difficile. Je viens de trouver enfin comment régler ce problème.
Je vais donc pouvoir mettre à jour mes notes de lecture.
A venir dans les jours et semaines qui suivent:
- Paso Doble de Giuseppe Culicchia
- Rue des Rigoles de Gérard Mordillat
- Purge de Sofi Oksanen
- Freedom de Jonathan Franzen
- Shalimar the Clown de Salman Rushdie
21:21 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
16/09/2012
« A la vitesse de la lumière » de Javier Cercas
De tout l'été, c'est mon préféré.
Je connaissais l'auteur, j'avais lu un livre ardu mais intéressant "les soldats de Salamine"
Cette fois ce livre m'a captivé. Il s'agit d'une rencontre entre un etudiant et futur écrivain espagnol et un ex GI envient du Vietnam qui a fait parti de commando très spécial et qui est devenu Amok un jour. Cette rencontre va changer la vie du jeune Espagnol. C'est une double histoire tragique.
J'ai été prise dans cette histoire. J'ai cru que c'était autobiographique et réel.
Vraiment un livre à découvrir. la première phrase "A présent je vis une fausse vie, une vie apocryphe, clandestine et invisible, bien que plus réelle que si elle était vraie, mais j'étais encore moi même quand j'ai fait la connaissance de Rodney Falk."
Par contre si quelqu'un comprend le pourquoi du titre, je suis preneuse...
22:46 Publié dans Coup de coeur, Littérature Hispanophone, Livres, Top Ten | Lien permanent | Commentaires (1)
08/09/2012
Cœur de Lièvre de John Updike
On va faire vite.
Je n’ai pas aimé ce livre.
L’histoire d’un homme qui cherche on ne sait pas quoi (et lui non plus d’ailleurs) le bonheur, sa destinée ?? Qui ne sait pas prendre ses responsabilités et qui les fuit. Qui fantasme sur toutes les femmes qui passent. Le roman ayant été écrit dans les années 60 peut être était il vraiment dérangeant pour l’époque. Aujourd’hui ce n’est plus le cas.
Bref c’est peut être un livre culte mais en ce qui me concerne il m’indiffère, pire le personnage de Rabbit me déplait. Je ne pense pas lire la suite.
Comme d’habitude la première phrase : «De jeunes garçons jouent au basket-ball autour d'un poteau télégraphique auquel on a fixé un panier rudimentaire.»
00:01 Publié dans littérature Anglophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
05/09/2012
Les disparus de Daniel Mendelssohn
Voilà un livre qui sort de l’ordinaire.
Comme il est rapporté dans ce « roman », il est difficile de parler/écrire sur la Shoah en sortant de ce qui a déjà été fait. Et bien Mendelssohn réussit cet exploit. Ce livre est sa quête pour retrouver / comprendre /savoir ce qu’il est arrivé à une partie de sa famille tuée pendant la seconde guerre mondiale. On va suivre avec lui ses péripéties et ses voyages en Pologne/ Ukraine, Scandinavie, Australie, Israël où il va partir à la recherche des derniers témoins de cette vie / cette ville. En parallèle il nous fait part de sa vie américaine, surtout de son grand père (que j’ai trouvé assez détestable, en ce qui me concerne). Il nous éclaire également sur la religion Judaïque en présentant différentes interprétations de la Torah.
C’est un peu une enquête policière dans le passé. C’est bien écrit, il nous fait part de ses doutes, de ses émotions. J’ai aimé les parties sur la Torah car j’ai appris beaucoup de choses. Par contre, c’est long, très long. Trop long?
Comme d’habitude la première phrase : «Jadis, quand j'avais six ou sept ou huit ans, il m'arrivait d'entrer dans une pièce et que certaines personnes se mettent à pleurer.»
23:58 Publié dans Coup de coeur, littérature Anglophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
03/09/2012
Meurtres à Pekin de Peter May
Un livre qui permet de découvrir la Chine et sa transition sous le prétexte d’un polard.
Une médecin légiste s’envole vers la Chine. Elle doit donner des cours en Chine. Elle part entourée d’un mystère sur sa vie privée. Arrivée en Chine, sa route va croiser le chemin d’un policier local, étoile grimpante du système. Cela va faire des étincelles. D’autant qu’ils vont se soutenir dans une affaire de conspiration impliquant des Chinois mais aussi une société américaine corrompue. Il y est question d’OGM, de corruption, de trahison, de fin du monde, de mensonges. Ces deux là vont tomber amoureux et la suite au prochain épisode.
C’est un roman qui se lit facilement. C’est un peu tiré par les cheveux. Je ne vois pas l’intérêt de l’épisode de l’ex mari de cette Américaine. Le complot et la fin manquent de solidité. Sinon c’est un livre intéressant pour avoir un aperçu de ce pays qui fait tant fantasmer car il donne des esquisses de ce qu’est le clash entre tradition, ouverture économique et fermeture politique toujours en place.
Comme d’habitude la première phrase : «Les rires des deux enfants qui gambadent sur les sentiers poussiéreux du parc Ritan résonnent dans l'aube comme les cloches d'un service funèbre.»
23:57 Publié dans littérature Anglophone, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)