14/08/2011
Côme de Srdjan Valjarevic
Décidément je fais dans l’ex Yougoslavie en ce moment. Après la Femme du Tigre, c’est le second roman écrit par un Serbe que je lis cette année. Je l’avais choisi en consultant le programme des AIR. Je vous le recommande ce programme. Il m’a permit de découvrir un grand nombre d’auteurs et de livres.
Enfin revenons à "Côme" j’ai beaucoup aimé cette écriture tout en souplesse. C’est un livre où il ne se passe pas grand-chose mais il vous emméne… Ecrit comme cela, je ne risque pas de donner envie mais comment vous expliquer?
L’histoire est assez simple. Le narrateur est invité par la fondation Rockefeller à passer un mois dans une villa afin d'écrire un roman. Cette villa, située près de Côme, reçoit des gens célèbres et d’autres moins. Ce narrateur nous décrit son séjour en évoquant ses rencontres avec les autres invités de la villa et avec les habitants du village de Côme. Deux mondes qui s’ignorent puisque l’accès de la villa est très fermé. Il parle de ses balades, de ses repas, de ces petits riens, qui sont si importants. Des petits rien que l’on sait peut être davantage apprécier lorsque l’on vient d’un pays en guerre. Alcoolique, il évoque par de brèves touches son passé et sa vie à Belgrade. On ne saura rien de précis mais cela semble oppressant. Cette parenthèse à Côme semble lui redonner gout à la vie et dans tous les cas le remet au contact de ses semblables.
L’ambiance, les rencontres, les descriptions, la langue, les personnages, tout cela vous entraine et vous tient jusqu’au bout de ce roman. On a envie d’en savoir plus sur le narrateur… que lui est il arrivé en Serbie? Que advient il de lui à son retour ? On se pose aussi des questions sur les autres personnages mais on ne saura rien. En tout cas lorsque j’ai refermé ce livre… j’avais bien envie d’y aller sur cette colline et de voir cet aigle.
La 1ère phrase : "C'était mardi, début novembre, la journée était chaude et ensoleillée, et je ne savais pas exactement où j'étais, je ne savais alors rien sur rien."
20:14 Publié dans littérature de l'Est, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
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