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11/05/2011

"Les sortilèges du Cap Cod" de Richard Russo

 
 Et de deux… toujours en direct de ma terrasse du Lubéron, où le soleil pointe son nez. Lorsque toutes ces notes seront en ligne, je serai de retour sur Lyon puisque je n’ai pas le wifi ici. Cela me fait d’ailleurs beaucoup de bien puisque j’évite de passer des heures sur internet.
 
Il me reste 3 notes à rédiger… commençons Russo.
 
Les sortilèges du Cap Cod de Richard Russo. Dans les AIR 2011, cela fait parti des livres à lire, tout comme Necropolis, naissance d’un pont et Rosa Candida. Je m’y suis donc pliée avec plaisir. J’avais déjà lu un recueil de nouvelles de cet auteur, c’est ici… Son roman présente certaines caractéristiques de ses nouvelles. Il y est question de l’enfance, des relations parents / enfants, des affres d’un homme autour de la quarantaine, de professeur de littérature. On y retrouve la même écriture. Ce n’est pas désagréable mais cela sent la recette bien maitrisée… Il n’y a pas de vraies surprises pourtant l’idée est bonne.
 
Un homme marié depuis plus de trente ans se rend au mariage d’une amie de sa fille au Cap Cod. Il transporte dans le coffre de sa voiture les cendres de son père. Pendant ce voyage et ce mariage il va faire le bilan de sa vie conjugale et se remémorer son enfance ainsi que le mariage / divorce de ses parents où le Cap Cod joue un rôle déterminant. Est il heureux, malheureux, il ne le sait pas lui-même ? Il semble mettre tous les problèmes sur le fait que la famille de sa femme ait été envahissante ou pour le moins ait influencé sa vie maritale. Mais sa propre famille l’envahit d’une autre façon, plus insidieuse… Son enfance remplit des pages. Il est la recherche d’une autre vie possible s’il avait fait d’autres choix… Il retrouve sa femme pour finalement une dispute qui va mener à leur séparation. On les retrouve un an plus tard, c’est le mariage de leur fille. La mère de Jack (sa seule famille) est morte, ses cendres comme celles de son père sont dans le coffre de la voiture. Les retrouvailles de la famille de son ex femme sont à la fois explosives, hilarantes mais aussi douces amères.
 
C’est un livre sur les choix, sur les possibles, sur l’impact parental, sur les préjugés, sur le cynisme. Comme Kertez (toutes proportions gardées) on sent l’influence de la vie de l’auteur sur son œuvre… Il y a un petit coté à la fois egocentrique et exhibitionniste. Un peu à la Emmanuel Carrère (cela convient mieux que Kertez) mais avec plus d’humour de d’auto dérision que Carrère.
 
1ere phrase
Le réveil trônant sur la table de nuit de sa chambre d’hôtel n’affichait que 5 :17 et pourtant Jack Griffin, tout à coup parfaitement réveillé, comprit qu’il n’arriverait pas à se rendormir.

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