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30/12/2013

Le Petit Joueur d'échecs de Yoko Ogawa

Ce n'est pas mon premier roman de Ogawa, ni le dernier. Ce n'est pas mon préfèré mais comme d'habitude j'ai été emporté par son style, son écriture et ses personnages qui sont vraiment attachants.

Cette fois il est question d'un jeune garçon orphelin très tôt. Il est élevé par ses grands parents maternels. La famille est pauvre et le garçon a une malformation au niveau de la bouche si bien qu'il ne parle que peu. Il a un univers imaginaire doté d'une éléphante et d'une voisine disparue. Jusqu'au jour où il se trouvera face à un maître des échecs qui va l'initier. Cela sera une rencontre déterminante tant par le personnage que par la façon dont le jeune garçon va pratiquer cet art. Cela va devenir une obsession, une vie entière...

Je vous laisse découvrir la suite. Ce livre est étonnant, c'est un hymne à ce jeu mais aussi à l'amour, l'amitié. C'est intimiste, doux.

C'est une très belle écriture. Cela fait partie de mes coups de cœur 2013.



29/12/2013

Autoportrait de l'auteur en coureur de fond de Haruki Murakami

Si vous venez régulièrement sur ce blog, il ne vous aura pas échappé que je suis une fan de littérature Japonaise et Haruki Murakami fait parti de mes auteurs préférés. J'attends avec impatience que le prix Nobel lui soit decerné. Je suis sûre qu'il l'aura un jour.

En attendant j'ai lu ce livre. C'est très diffèrent de sa prose habituelle qui est totalement dans la fiction et flirte avec le supranaturel à certaines occasions, si ce n'est dans tous ses romans.

Ce livre est l'occasion de faire connaissance avec l'auteur et une de ses passions la course à pied. Attention on ne parle pas de jogging hebdomadaire ni même quotidien, il ne fait pas les choses à moitié. Il court et à couru des dizaines de marathon et se met au triathlon.

En dehors de l'aspect sportif, ce qui est intéressant dans cet ouvrage et le parallèle qu'il fait entre la course de fond et son écriture. Cela nous permet de mieux comprendre qui est cet auteur au monde si différent de nos auteurs Européens. En apparté, les seuls auteurs avec des univers aussi déjantés sont ceux de Arto Paasilina

Bref un livre qui peut intéressé les passionnés de Murakami et peut être les coureurs de fond ;-)

14/12/2013

Sayonara Gangsters de Genichiro Takahashi

Un livre Japonais c'est toujours quelque chose qui sort de l'ordinaire.

Choc culturel garantit.


Un professeur donne des cours de poésie à différents interlocuteurs et on découvre son univers. Il va rencontrer à cette occasion la mafia locale... Une frigo devient un ancien ami...

Le style est drôle et clair.

Pour ceux qui aiment Murakami alors n'hésitez pas.

Merci à www.youboox.fr pour ce livre lu pendant leur prix du livre numérique.

21/12/2012

Serpents et Piercings de Hitoli Kanehara



Encore un livre Japonais, encore un univers qui sort de l’ordinaire.

Histoire d’une jeune femme dont on ne connait pas les origines. Elle souffre de dépression et d’alcoolisme. En couple avec un jeune homme, qui a de nombreux piercing, elle décide de faire de même. Elle va alors tomber sous l’emprise d’un tatoueur.  S’en suivra une relation sado-maso, un meurtre, un quasi effacement de cette jeune personne.


Tout le mal être des jeunes Japonais semble concentrer dans ce roman. C’est court, facile à lire mais en ce qui me concerne ce n’est pas la littérature Japonaise que je préfère.

"Tu sais ce que c'est une langue fourchue?"

31/10/2012

Yoko Ogawa « L’annulaire »

Décidément je ne quitte plus cet auteur. C'est le trois ou quatrième livre que je lis d'elle. J'ai lu ce roman d'une traite lors d'un congrès à Antalya. Cela fait deux semaines et maintenant j'ai du temps à rédiger cette note. J'ai un trou, un vide. De quoi parle ce livre?

Cela m'est revenu. Une histoire courte. Deux personnages principaux et quelques secondaires. Un immeuble, une histoire de spécimens. Qu'est ce qu'un spécimen? Il s'agit de souvenirs qui peuvent être un objet, une odeur, un son, une couleur. Une jeune femme devient l'assistante du "conservateur de spécimens". Ce métier lui plait. Son chef va lui offrir des chaussures et devenir son amant. Mais dans des circonstances très particulières. Une sorte de Barbe bleue auquel la narratrice n'échappera pas malgré les avertissement d'une des voisines. 

C'est un livre étrange, une écriture très stylée. J'aime ces récits qui sortent de nul part, qui n'ont pas forcement de sens, ni une grande intensité dramatique. Mais le style donne une substance à ces récits. Ce n'est pas le meilleur roman de Ogawa que j'ai eu entre les mains mais c'est un récit rapide, qui tient en haleine. 

« Cela fera bientôt un an que je travaille dans ce laboratoire de spécimens. »  

29/10/2012

Après le tremblement de terre de Haruki Murakami


Plusieurs nouvelles écrites après le tremblement de terre de Kobe. Et où le tremblement de terre joue un rôle mineur ou majeur. Parfois c'est une simple évocation, parfois un rôle déclencheur (comme dans la première nouvelle où la femme quitte son mari après avoir regardé les reportages sur Kobe). 

C'est du Murakami, il y a de l'onirisme comme dans la nouvelle "le crapaud" où le tremblement a un rôle rédempteur.

Il y a des hommes et des femmes solitaires qui souffrent.

Il y a des descriptions assez fabuleuses comme le feu sur la plage, la femme qui nage, ...

Je suis toujours aussi fan...

Un ovni a atterri à Kushiro

« Elle avait passé cinq journées entières devant le poste de télévision, contemplant en silence les paysages dévastés : autoroutes et voies de chemin de fer coupées, banques et hôpitaux en ruine, rues commerçantes ravagées par les incendies. »

Un homme est quitté par sa femme et pour faire son deuil va faire un drôle de voyage.

Paysage avec fer

« Le téléphone sonna peu avant minuit. » trois personnes en derive se retrouvent sur une plage pour un feu de camp.

Tous les enfants de Dieu savent danser

« Yoshiya se réveilla avec la pire gueule de bois qu’il ait jamais connue. » une histoire de parentalité.

Thaïlande

« Au moment de la diffusion de l’annonce, Satsuki était plongée dans ses pensées. » une femme qui a vécu quelque chose mais on ne sait pas quoi. Et qui va faire un voyage initiatique.

Crapaudin sauve Tokyo

« En rentrant du bureau ce soir là, Katagiri trouva chez lui une énorme grenouille qui l’attendait. » l
La nouvelle la plus space de toutes ces nouvelles.

Galette au miel

« Masakichi avait pris tellement de miel qu’il ne pouvait pas tout le manger, aussi le mit-il dans un seau pour aller le vendre à la ville au pied de la montagne. »
Jolie nouvelle sur les sentiments et le rôle du second.

23/10/2012

La chasse dans les collines de Yasushi Inoué 

Ces deux jours passés au calme m'ont permis de lire deux livres de plus de cinq cent pages chacun, de rédiger neuf notes bref un vrai exploit.

Voici des notes de nouvelles lues il y plusieurs mois. Les nouvelles de Inoué dont j'ai parlé à plusieurs reprises se savourent avec modération car plus que l'histoire, ce qui me plait est ce style fin, élégant et d'une précision étonnante. Ce sont des bijoux

Trois nouvelles pour cette note.

"La chasse dans les collines" au départ récit qui se veut de chasse pour finalement raconter une vie où la chasse joue un rôle surprenant. Et où les auditeurs vont découvrir un inconnu parlant de moments très intimes.

1ère phrase : "Vous voulez m'entendre parler de chasse?"

"Veillée funèbre" est une nouvelle étonnante. Elle narre la fin de vie d'un journaliste du point de vue de sa dernière maitresse qui l'a suivi dans son exil en province. C'est l'occasion pour elle d'essayer de comprendre pourquoi elle a rejoint cet homme et de mettre des mots sur sa douleur et sur cette relation amoureuse complexe. 

L'auteur arrive à nous décrire les tourments de cette jeune femme d'une façon élégante. La première scène du deuil est décrite de telle sorte que l'on sent la surprise montée et l'on se demande qui est cette jeune personne. 

1ère phrase: "Tous les journaux, comme par un accord tacite, annoncèrent la mort de Reizaku Niizu dans des notices similaires en petits caractères au bas de leur page "faits divers"."    

Sannomiya en feu

1ère phrase: "J'étais l'une des figures du Sannomiya de cette époque. 

Sannomiya est un quartier de Kobe. Des jeunes filles, la guerre, la défaite, l'amitié, l'amour, le sexe, la jalousie tout cela dans une ambiance de fin du monde ou en tout cas d'un monde puisque l'incendie dont il est question est provoqué par un bombardement.

02/07/2012

The housekeeper and the professor de Yoko Ogawa


L'avantage des voyages est que je peux lire dans l'avion. Je peux rédiger des notes en retard. Celle ci est la troisième de la soirée. Last but not least et flâner et acheter des nouveaux livres dans des libraires que l'on ne connait pas. Ayant aimé le dernier roman de Ogawa et sa musique, je me suis retrouvée tentée par un livre de, surprise, surprise Ogawa: The housekeeper and the professor.

Cette fois je ne me permettrai pas de juger la traduction car mon niveau d'Anglais ne me permet pas de savoir si il y a des lourdeurs. Par contre j'ai été captée par l'histoire même si j'ai parfois décroché sur des passages mathématique ou de base ball, où j'avoue ne pas comprendre ni le vocabulaire, ni les concepts (surtout pour le base ball d'ailleurs) mais j'ai aimé l'image des chiffres amicaux...

L'histoire est tout en douceur. Cette amitié improbable entre un vieil homme qui n'a plus de mémoire immédiate et cette femme et son fils est belle. Le style est agréable, tout en douceur. C'est imagé. Il y a beaucoup de non dits. Pourquoi cette peur pour l'enfant... pourquoi cette inimitié de la belle soeur. Pourquoi la formule de Euler? Pour signifier le complément de ces 3 personnages? J'ai aimé le rôle attribué aux mathématique comme outil de passage, de communication.

J'ai beaucoup aimé et je vous le recommande. 

Je ne connais pas le titre en Français mais cela pourrait être La dame de compagnie et le professeur ou plus exactement la femme de ménage et le professeur mais ni l'un ni l'autre ne rende vraiment le terme Housekeeper qui a un rôle de tenir une maison...

En cherchant sur internet je découvre que le titre français traduit du Japonais s'appelle la formule préférée du professeur.. Et bien je crois que le traducteur/ l'éditeur a bien fait de prendre une liberté.

01/07/2012

Les lectures des otages de Yoko Ogawa



Pour la fête des mères, j'ai reçu plusieurs livres. J'ai déjà parlé de cent ans de solitude. Pour parler du guide de Rome, il me faudra attendre de nous y rendre. Celui sur les profils Facebook présente un intérêt très limité et je ne vois pas franchement quoi en dire de plus.

Par contre le dernier roman de Ogawa m'a plu. D'après les citriques que j'ai lu il s'agit en fait de nouvelles mais la bonne idée est de les rassembler et de trouver un prétexte pour en faire une histoire. Dans ce cadre, le prétexte devient une prise d'otages Japonais dans un pays non nommé. Ces otages vont mourir aucun suspens. Par contre suite à l'introduction d'un micro, les otages vont être écoutés par un soldat qui est chargé de savoir ce que font les kidnappeurs. Un rituel se met en place. Chaque otage va raconter un de ses souvenirs importants. Ce soldat ne comprend pas le Japonais mais il va se prendre au jeu, à la la musique de la langue. 

Chaque nouvelle correspond à une histoire/souvenir. A la fin quelques lignes décrivent le narrateur ou la narratrice. Ayant fini ce livre il y a quelques semaines, j'ai oublié certaines des histoires mais je vais faire de mon mieux.

1ère : une jeune écolière aide un ouvrier qui s'est cassé la cheville. Un parapluie joue un rôle important.

2nde: une jeune femme se souvient de ses relations avec sa logeuse. Il est question de biscuits en forme de lettre.

3eme: un homme relate la rencontre qui l'a conduit à devenir ophtalmologiste. Il y a des peluches sortant de l'ordinaire.

4eme: une veuve relate une journée / rencontre très spéciale avec un lanceur de javelot.

5eme: un jeune garçon, laissé exceptionnellement seul à la maison, va vivre une journée spéciale avec sa voisine cuisinant un consommé.

6eme :

En fait, paradoxalement celle dont je me souviens le plus c'est la dernière, relatée par le soldat. J'ai trouvé le rythme, la narration émouvante. Cette grand mère passionnée de livres. Les fourmis et les Japonais écoutant la remise d'un prix Nobel sur une radio perdue au milieu de nul part ou plus exactement au milieu de la jungle. 

C'est un livre dont j'ai aimé l'idée, il me reste des images, des atmosphères. Je ne suis pas sure que la traduction ait toujours été vraiment à la hauteur, en particulier sur les premiers chapitre. Mais dans tous les cas, Ogawa a vraiment quelque chose qui me plait. D'ailleurs, je m'en vais de ce pas écrire une note sur le livre que je viens de finir et qui est de.... Ogawa. 

24/05/2012

1Q84: septembre decembre Haruki Muralkami

Et voila j'ai fini le dernier tome de 1Q84 de Murakami.

Si vous ne voulez pas en savoir trop sur l'histoire alors je vous recommande de ne pas lire la suite. Après tout il s'agit du dernier tome.

C'est un livre difficile à évaluer. Je suis une fan de Murakami mais je dois ajouter que 1Q84 n'est pas mon livre préféré. J'ai aimé mais pas adoré. Je vais essayer de m'expliquer. Les personnages sont attachants mais contrairement aux autres romans de Murakami, ils sont très nombreux, certains disparaissent ou ne sont plus évoqués, d'autres reviennent... Bref j'ai éprouvé une certaine frustration. Il y une histoire dans l'histoire, etc et cela est habituel chez Murakami mais dans 1Q84 j'avoue ne pas être certaine de comprendre l'impact des voix... Peut être faut il lire les trois tomes à suivre pour pouvoir suivre leurs rôles. Et si j'avais deviné qu'Anomae était enceinte, je ne pensais pas à ce père là.

Si vous aimez Murakami, vous devriez aimer 1Q84. Si vous ne connaissez pas Murakami, je conseillerais plutôt "Kafka, sur le rivage".